Vous êtes ici : Page d'accueil > Fantasy > Cycle Romans Fantasy > Les Monstres de papier > Les Cités rebelles
Les Cités rebelles
Titre VO: Rebel Skies
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : Ann Sei Lin (Proposer une Biographie)
Traduction : Céline Morzelle (Proposer une Biographie)
Nommé au prix Elbakin.net 2024 du meilleur roman de fantasy traduit jeunesse
Elle est l’étincelle qui ébranlera l’empire.
Kurara n’a jamais connu d’autre vie que celle de servante au Midori, un immense hôtel flottant dans le ciel. Un jour, pourtant, le gigantesque vaisseau est attaqué et abattu par un shikigami, un de ces redoutables monstres de papier qui, de temps à autre, perdent la raison et sèment la destruction au sein de l’empire. Par chance, la jeune fille parvient à en réchapper, ce qui n’est pas le cas de son meilleur ami, grièvement blessé. Sa survie, elle ne la doit qu’à Himura. Pliomage comme elle – quoique plus bourru dans son genre –, il est capable de donner forme et vie à ses créations de papier et a choisi de mettre ses talents au service d’un équipage de chasseurs de shikigami.
Un nouveau chapitre s’ouvre alors dans la vie de l’adolescente. Désormais passagère de l’Orihime, la voilà partie pour écumer le ciel, direction la cité céleste de Sola-Il. Son objectif ? Implorer l’aide de la princesse Tsukimi, seule capable de soigner son compagnon de toujours. Mais pour que cette dernière accepte de la recevoir, il va lui falloir devenir la meilleure pliomage de tout l’empire – rien que ça…
Apprentissage de la magie, traques haletantes de shikigami et luttes fratricides pour le pouvoir sur fond de rébellion… Le ciel est un monde bien périlleux, où monstres de papier et orques-cumulus sont loin d’être les seuls dangers qui menaçent ! Le premier roman d’Ann Sei Lin plante le décor d’une trilogie silkpunk qui s’annonce épique et qui ravira tous les fans du Studio Ghibli.
Critique
Par Izareyael, le 31/08/2024
Une trilogie de silkpunk avec des pirates sur des navires aériens, avec par-dessus le marché une magie fondée sur l’origami : à première vue, ça fait beaucoup. On pourrait même penser qu’Ann Sei Lin s’est contentée d’accumuler des concepts vendeurs. Eh bien ça marche !
La magie mise en scène, la maîtrise du pliage de papier pour le transformer en armes et même en créatures animées parfois très complexe, n’est pas courante et attise la curiosité. L’intrigue n’est pas d’une originalité folle mais rondement menée, avec tous les rebondissements que l’on peut souhaiter dans une telle aventure pile là où il faut. Dès le début, le rythme est enlevé et les péripéties s’enchaînent ainsi que les rencontres de Kurara, amicales comme hostiles. L’accélération est très nette dans les dernières dizaines de pages jusqu’à même être parfois excessive. L’autrice donne alors l’impression de pousser une fin trop rapide qui ne laisse pas assez le temps au lecteur de prendre la mesure des derniers rebondissements.
Point positif, ce rythme à perdre haleine (et le public ciblé, plus jeunesse que young adult) permet d’échapper à ce qui semble actuellement incontournable dans tant de livres de cette catégorie : la romance, trop souvent intégrée au chausse-pied. Ici, pas le temps de conter fleurette, Kurara a vraiment autre chose à faire de ses journées, merci !
En revanche, c’est l’amitié qui guide l’héroïne. Kurara est prête à tout pour sauver son ami, y compris quitter tout ce qu’elle connaissait, joindre un équipage pirate et tenter de devenir la meilleure pliomage de l’empire pour espérer rencontrer la princesse qui le sauverait. Figure volontaire et marquante qui sort du lot de beaucoup de personnages jeunesse actuels, elle part de rien et elle va déployer toute son audace, son énergie et son talent pour surmonter les obstacles rencontrés dans l’aventure. Elle perd ainsi progressivement ses illusions et sa naïveté d’enfance pour se découvrir une grande force.
Les autres personnages ne sont pas en reste, chacun poussé par ses propres motivations et déterminé à se libérer et se réaliser.
Les gros points forts du roman sont ainsi l’originalité de son univers, dont l’esthétique ne déparerait pas au studio Ghibli, et ces personnages que l’on suit en frémissant de frayeur avec eux ou de colère contre eux lorsqu’ils s’opposent à l’héroïne. Comme souvent dans ce genre de situation et particulièrement en jeunesse, les monstres ne sont pas tellement ceux que l’on dit, mais bien plutôt ceux qui les manipulent dans l’ombre !
Cela en fait un récit très humain, dans un monde avec tous ses conflits et ses cruautés abordés à la hauteur d’une jeune adolescente.
Ce roman ne s’adresse donc pas à des lecteurs qui chercheraient une grande complexité dans l’intrigue ou une grande profondeur philosophique – encore que certains passages et particulièrement la fin de ce tome 1 laissent présager une certaine réflexion sur ce que c’est qu’être une personne en vie. C’est en tout cas un bon roman d’aventure jeunesse, avec des passages obligés mais beaucoup d’âme, plein de la force de l’amitié et de l’aspiration à la liberté.
Discuter de Les Cités rebelles sur le forum.
Dernières critiques
- L'Agneau égorgera le lion † critique roman
- Plein-Ciel † critique roman
- La Sorcière sans nombril † critique roman
- Starling House † critique roman
- Assistant to the Villain † critique roman
- Mécomptes de Fées † critique roman
- La guérisseuse de Zalindov † critique roman
- L'Eveil du Palazzo † critique roman
Derniers articles
- Les Anneaux de Pouvoir, le bilan de la saison 2
- Les lauréats du prix Elbakin.net 2024
- Prix Elbakin.net 2024 du meilleur roman de fantasy : la sélection !
- House of the Dragon : bilan de la saison 2 !
- Nell rebelle : le bilan de la saison 1
Dernières interviews
- La parole aux maisons d'édition - 2024, nous voilà !
- Bilan 2023, l’année fantasy des libraires
- Un entretien avec François Baranger
- Un entretien avec Joan Mickelson
- Une tasse de thé avec Chris Vuklisevic