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Le roi des Krols

Tome 1 du cycle : Le Livre des purs
ISBN : 979-109727049-0
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Martinelli, Olivier

De paisibles villages Belecks, nichés au fond d’une vallée perdue, sont attaqués un soir par une armée innombrable et effroyable venue les anéantir. Leurs ennemis séculaires, les Palocks, sont venus pour s’emparer d’un manuscrit qui confère un grand pouvoir à ceux qui le possèdent. Comme les jeunes de son âge, Daan, formé depuis la naissance au maniement de l’épée , doit combattre pour sauver son peuple.
Au cours de cette sanglante bataille, il voit son père, qu’il croyait simple charpentier, se transformer en terrible chef de guerre. Ainsi débute une épopée qui va donner naissance à des légendes dont celle d’un héros hors du commun : Daan le Rouge. 

Critique

Par Aerendhyl, le 02/10/2020

Le roi des Krols est une promesse. Une promesse de la part des éditions Leha de vivre une fantasy épique, époustouflante et menée magistralement par Olivier Martinelli. Des mots forts, percutants et qui pèsent tout de suite sur les épaules de l’auteur et du roman.
Alors, la promesse est-elle tenue ?
Qu’on se le dise, la promesse est tenue, peut-être un peu trop d’ailleurs, concernant le côté épique du roman. Le Livre des purs nous offre là une fantasy au rythme plus que soutenu ! Après une petite dizaine de pages nous mettant dans le bain, Olivier Martinelli suit sa ligne conductrice sans en dévier une seule seconde. D’une attaque contre un village esseulé à une guerre quasi totale sur le « continent » où l’action a lieu. S’en suit un enchaînement de péripéties, de batailles, de duels… A la fois impressionnant et réaliste, c’est un parti pris réussi par l’auteur. L’ambiance est présente, haletante et prenante. L’utilisation d’un lexique propre à la guerre, aux affrontements aide véritablement à la mise ne situation du lecteur. Evoquons également la sensation de grandeur – retranscrivant l’idée d’une fantasy épique – lors de la description des batailles. Se retrouver face à des milliers de soldats, à la lutte pour la survie… Imaginez-vous une description fidèle et authentique et vous aurez une belle image de ce que la lecture peut vous donner.
Autre point positif, l’histoire du monde imaginé s’avère crédible. On se retrouve face à un petit village isolé du reste du monde, village qui se voit obligé de s’ouvrir aux autres peuples. Un lien se faisant entre tous et révélant le vrai visage de certains protagonistes. Sans vraiment nous offrir de surprise, les révélations sont les bienvenues et offrent quelques pirouettes scénaristiques redonnant un coup de fouet au déroulement du récit.On regrettera malgré tout le manque de détails. Nous sommes face à un premier tome, certes mais le background de ce monde mériterait d’être plus approfondi. Espérons que le second tome en aborde d’avantages et ne nous laisse pas trop sur notre faim.
Et puis, le reste vient nuancer ces belles qualités. Pour revenir sur le côté épique, celui-ci peut être parfois – voir souvent – trop prononcé. Là où l’on prend un réel plaisir à la lecture des premières batailles, la redondance du déroulé de celles-ci nous gâchent ce plaisir. La sensation d’invincibilité des protagonistes vient encore plus ternir le paysage… Que ce soit face à des créatures décrites comme les plus horribles, face à une horde d’ennemis féroces, face à des milliers de soldats, nous avons la sensation que le/les héros s’en sortiront quoiqu’il arrive.
Olivier Martinelli s’offre aussi parfois des pirouettes scénaristiques téléphonées et qui nous exclut du récit, se joignant un peu au sentiment d’invulnérabilité évoqué. Peu importe la situation, peu importe l’ennemi, peu importe le danger, un élément interviendra toujours en faveur des Beleks. Malheureusement.
Quant aux personnages, il faut souligner le sentiment d’unité se dégageant des relations entre eux. Une certaine osmose se dégage, notamment entre Daan et ses frères et sœurs. Voilà une belle réussite de l’auteur qui, par son écriture, réussit à nous imprégner de cela et nous donner la sensation de faire partie de cette « famille », voir même de ce Clan. Notons aussi la complémentarité des caractères, participant également à cette osmose. Et comme pour tout le reste, il faut venir le nuancer. Le nuancer parce que le caractère est trop exacerbé, notamment celui de Daan. Le dépeignant comme un garçon se rapprochant de la normalité, l’auteur passe très rapidement à nous décrire un jeune homme de 17 ans en véritable chef de guerre. Démarrant comme un garçon quelque peu craintif et inexpérimenté, nous nous retrouvons face à un guerrier avide de sang et sans peur. Ce manque de crédibilité vient malmener le plaisir de la lecture. Fatalement, on se retrouve un peu avec des personnages assez manichéens et sans réelle profondeur.
Loin d’être un mauvais roman, Le roi des Krols offre un moment agréable de lecture. Il s’agit bien là d’une lecture épique qui saura emporter son lectorat amateur de batailles. Malheureusement, à trop vouloir être épique, le roman s’en retrouve desservi et manque ainsi de rondeur.
On fait alors face à un roman de fantasy épique comme il en existe des centaines, sans vraiment apporter sa propre touche, sans vraiment se démarquer.

5.5/10

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