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La 25e heure

Tome 1 du cycle : La 25e Heure
ISBN : 978-291854120-2
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Feldrik Rivat (Proposer une Biographie)

En septembre 2018, parution d’une version poche de ce roman, aux éditions Libretto

Décembre 1888.
Alors que le bon peuple de Paris s’interroge sur cette tour que l’impérieux Gustave Eiffel fait édifier à grand frais, d’étranges rumeurs circulent dans les faubourgs de la capitale : les morts parlent ! Interpellé par la presse à ce sujet, le préfet de police M. Henry Lozé tourne en ridicule « les plaisanteries de quelques coquins ». Ainsi parle-t-il devant le beau monde, sous les feux du parvis de l’Opéra Garnier. Mais, depuis l’ombre de ses cabinets, l’homme lance sur cette affaire les plus fins limiers de la République.
Pendant ce temps, l’Académie de Sciences en appelle à ses éminents savants pour que la pensée rationnelle, une fois pour toutes, triomphe des ténèbres de l’obscurantisme.

Critique

Par Saffron, le 20/02/2016

Surfant sur la vague du steampunk à la française, Feldrik Rivat, déjà fort d’une trilogie qui ressort d’ailleurs en poche ces jours-ci, propose cette fois un diptyque à base d’enquête criminelle et de zombies dans le Paris de 1888. Si si. Gustave Eiffel n’a pas fini de construire sa Tour, la Police nationale s’appelle encore la Sûreté et une société secrète kidnappe les cadavres célèbres du Père-Lachaise et du Panthéon à des fins forcément machiavéliques. Sur le papier, tous les éléments d’une histoire originale sont réunis. 
Avant d’aborder le contenu, parlons un peu du contenant. Même si on sait qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture, il faut avouer que celui-ci part avec une sacrée longueur d’avance : la couverture attire l’œil (et annonce clairement la couleur steampunk) et les illustrations intérieures sont d’une sobre élégance. On ne jugera pas, donc, mais on est malgré tout tenté de distribuer des points pour la qualité de l’objet livre.
Sur le fond, les idées sont bien là et cette Belle Époque saupoudrée de zombies éveille la curiosité. Si les ingrédients purement steampunk, comme les dirigeables ou le fameux Café mécanique, apparaissent finalement assez tard, les représentants célèbres du 19è siècle parisien se bousculent au portillon : le professeur Charcot côtoie ainsi Georges Méliès ou le docteur Gilles de la Tourette.
Là où La 25è Heure pêche, c’est sur la forme, à commencer par le style trop travaillé, pesant, qui alourdit l’histoire au lieu de lui donner du cachet et de l’élégance. L’utilisation de verbes de parole à chaque ligne de dialogue n’arrange pas les choses et donne lieu à des inventions maladroites pour éviter les répétitions (on peut être à peu près sûr que « chanceler » n’est pas synonyme de « dire »).
L’enquête commence bien mais finit par s’empêtrer dans des rebondissements compliqués et pas forcément utiles, entre enlèvements, hypnose et manipulation mentale. Quant au personnage de Lacassagne, qui part pourtant sur une base intrigante, il devient rapidement trop mystérieux, trop ténébreux, trop distant, trop tout. Les péripéties des deux principaux policiers en deviennent difficiles à avaler, ce qui est tout de même un comble en littérature de l’imaginaire !
La 25è Heure est la chronique d’une idée captivante mais mal exploitée. La lecture de l’ensemble du diptyque atténuera peut-être les défauts mentionnés plus haut, mais entre-temps, on ressort de ce premier tome avec un énorme sentiment de frustration.

6.0/10

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