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L'Appel des grands cors

Tome 3 du cycle : Chevauche-Brumes
ISBN : 978-235408807-1
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Latil-Nicolas, Thibaud

Le Bleu-Royaume n’a jamais été aussi menacé. Pourtant, face à l’ennemi qui les met en péril, les grands seigneurs sont incapables de lui opposer un front uni. Dispersés dans des entreprises contraires, les royaumes des hommes tentent de nouer des alliances fragiles tandis qu’ailleurs, des hordes de créatures d’encre déferlent sur les contrées, ravageant villes et villages. Le chaos s’empare du pays et le culte d’Enoch, loin de rassembler les peuples, les dresse les uns contre les autres. Seuls les Chevauche-brumes seraient capables d’opposer une résistance efficace contre le chaos qui s’empare du pays.
Mais leurs forces suffiront-elles ?

Critique

Par Aerendhyl, le 06/04/2021

Qui se souvient lors de sa lecture de « Chevauche-Brumes » du plaisir de découvrir cette plume fraîche mais perfectible, cette Neuvième Compagnie face à l’enfer dont on s’attache en s’y sentant membre à part entière ? Et qui se souvient de la fin de ce livre qui nous offrait une fin tellement ouverte qu’on ne pouvait se douter qu’un autre tome allait arriver ?
Finalement, ce ne fut pas un mais deux tomes supplémentaires qui sont venus pour clôturer cette série avec le sentiment que le tout était prémédité…Enfin, bref, là n’est pas le sujet mais il semblait important d’évoquer ce sentiment d’avoir été un peu roulé dans la farine au début de notre engagement auprès de Thibaud Latil-Nicolas, même s’il n’y est pour rien.
Le troisième et dernier tome de la saga des Chevauche-Brumes est sorti. Il était attendu, le bougre, tant le second tome nous confortait dans les promesses du premier. Deuxième volume qui avait gagné en profondeur, développant certains axes perfectibles du premier. Et ce troisième alors ?
Il est plaisant de voir que l’auteur poursuit la continuité de son œuvre. Il s’y dégage une certaine forme de maîtrise de son récit – renforçant aussi l’idée que l’origine fut un seul et unique livre – tant chaque récit s’imbrique parfaitement dans le précédent. L’ambiance y est toujours bien rendue, toujours dans la même veine que les précédents en conservant son lexique varié mais ô combien immersif du vocabulaire militaire et artificier. On s’embarque un peu plus dans le Bleu-Royaume en y découvrant une nouvelle région très peu explorée jusqu’alors et nous ramenant à l’intrigue originelle. Thibaud Latil-Nicolas ne fait pas dans le superflu et – comme dit plus haut – maîtrise son ensemble pour notre plus grand plaisir.
Là où le deuxième volet apportait des dialogues plus « poussés », ce troisième et dernier tome prend le parti de mêler des intrigues politiques plus complexes aux enjeux clairs mais déterminants. La quatrième de couverture résume bien la chose, le Bleu-Royaume est sous le coup de la menace et on s’y embarque avec l’angoisse de voir dans quoi il s’enfonce. La lecture des précédents tomes nous donnait déjà une petite idée mais nous nous rendons rapidement compte que ce n’est qu’une partie de l’iceberg qui s’offre à notre lecture.
On se sent ainsi très vite pris en tenaille puisque nos compagnons de toujours se retrouvent bien vite dans cette menace à grande échelle. Et petit à petit, on prend conscience de l’importante de la menace, une menace qui peut dépasser l’entendement des deux premiers tomes. Malgré cette sensation, le développement du récit est maîtrisé. Maîtrisé parce que, cette fois, l’auteur prend le temps de l’épaissir, de l’expliciter. A travers des dialogues toujours aussi bien construits, des situations bien amenées, le récit s’étoffe et continue de nous prendre aux tripes. L’ajout et le développement de nouveaux personnages apportent du crédit à cette impression d’immensité des enjeux. Cela venant également renforcer notre attachement à nos compagnons Chevauche-Brumes.
Certains destinées vont nous prendre aux tripes ou nous attrister. Au contraire, d’autres vont nous donner un sentiment de satisfaction et de bonheur. Parce qu’il y a cela de magique dans ce récit, c’est le sentiment d’appartenance et de camaraderie qui ne nous a pas quitté une seule seconde depuis le premier tome, avec la sensation d’avoir été un membre à part entière des Chevauche-Brumes. 
L’Appel des grands cors vient donc clore en beauté cette série. Nous avons découvert là un écrivain qui a l’avenir devant lui et qui a frappé un bien joli coup avec ses premiers écrits. 

8.5/10

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