Saladin Ahmed, l'auteur de Throne of the Crescent Moon, jette un pavé dans la mare par le biais de ce billet posté sur Salon.com.
Selon lui, la série Game of Thrones, mais à l'image de la fantasy en général, dépeint un monde où les personnages semblent dans une immense majorité toujours blancs. Mais si les gens ne se font pas à la fantasy, comment la fantasy épique de ce type pourrait-elle être en adéquation avec l'Amérique multiculturelle du 21eme siècle ? Si l'auteur semble tomber dans le piège du "Tolkien raciste" en citant l'exemple des Orcs, et donc de son influence sur le genre entier question stéréotypes, il pointe du doigt la représentation des Dothraki dans la série de HBO comparée aux descriptions de George R.R. Martin dans ses romans.
Mais il convient également qu'en collant de près au texte de l'auteur, Game of Thrones a montré que les sociétés de Westeros, basées donc sur un Moyen-Âge européen, pouvaient se montrer tout aussi "barbares", sans parler du portrait de personnages comme Joffrey ou Ser Gregor Clegane. Il se montre par contre curieux quant à la représentation à venir de Chataya, source selon lui de clichés dans les romans concernant une société entièrement non-blanche. Tout comme il aurait apprécié voir davantage Syrio Forel dans la saison 1, même s'il faut tenir compte des impératifs d'une adaptation, surtout quand on songe à la longueur du cycle de Martin.
Ahmed conclut en disant qu'un auteur est aussi forcément influencé par son époque et que même avec un président noir, les États-Unis restent un pays souffrant de stéréotypes raciaux.

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