Vous êtes ici : Page d'accueil > L'Actualité fantasy > Narnia

Nouvelle interview d’Andrew Adamson

Par Foradan, le mardi 22 novembre 2005 à 09:06:44

Andrew Adamson se dévoile, ainsi que son rapport à l'oeuvre, au tournage, au futur. Tout n'est pas nouveau, mais, quelque part, il y a comme un parfum d'inédit...

Andrew Adamson répond à Darkhorizons

Andrew Adamson de Nouvelle-Zélande pris un simple roman appelé Shrek et en a fait une fable à gros succès moitié pour les enfants et moitié pour les adultes. Adamson, qui a aussi travaillé sur Shrek 2, a maintenant fait une incursion dans l'animation vivante, et pour un début, sa cible est le premier et vénéré des romans classiques des Chroniques de Narnia de C.S. Lewis, L'Armoire Magique, lequel suit les exploits des quatre rejetons Pevensie -Lucy, Edmund, Susan et Peter- pendant la seconde guerre mondiale en Angleterre qui entrent dans le monde de Narnia à travers une armoire enchantée en jouant à "cache-cache" dans la maison rurale d'un vieux professeur.
Une fois là, les enfants découvre un pays charmant, paisible, habité par des castors parlants, des nains, des faunes, centaures et loups qui est devenu un monde maudit à l'hiver éternel par la maléfique Sorcière Blanche, Jadis. Sous la gouvernance d'un guide noble et mystique, le lion Aslan, les enfants se battent pour renverser la puissante emprise de la Sorcière Blanche dans une bataille capitale et spectaculaire qui libérera Narnia du sortilège glacé de Jadis pour toujours. Paul Fischer s'est entretenu avec le réalisateur du film à New-York.

Question : Pensez-vous que vous étiez le choix naturel pour réaliser cette première aventure de Narnia ?
Adamson : Je pense que je l'étais. Je ne sais pas si tout le monde le pense. Je l'ignore. Walden media (Perry Moore en fait) est venu me trouver et pensait qu'il avait vu que dans Shrek 1, j'avais pris une sorte d'histoire fantasy avec des personnages animés et dotés de valeurs humaines. Et je pense qu'ils sentaient que c'était ce que ce film devait être- une grande histoire fantasy qui est finalement une histoire sur des personnages humains avec des valeurs humaines. Je ne sais pas. Ils sont venus à moi. J'ai dit ce que je voulais avec ce film. J'ai dit qu'il ne fallait pas le moderniser. Je m'attendais à ce qu'il le veuille, l'américaniser, et ils ne l'ont pas fait. Ils voulaient être fidèles au livre, ce qui est ce que je voulait en le lisant comme un enfant de 8 ans.

Question : Etait-ce difficile d'être fidèle au livre tout en faisant l'adaptation ?

Adamson : Oui et non. J'ai vraiment fait en sorte de ne pas faire le livre tel qu'il était dans ma mémoire parce que j'ai réalisé en lisant le livre en tant qu'adulte qu'il était comme la maison dans laquelle vous avez grandi, beaucoup plus petite que je ne me la rappelait. Et je voulais attrapper l'histoire épique dont je me rappelais et que je pensais s'être développé par mes expériences pendant 30 ans, par le fait d'avoir lu tous les sept livres, et que le monde avait vraiment étendu les sept livres écrits par Lewis.

Question :Quelle fut l'influence du beau-fils de Lewis et voyiez-vous tout entre quatre-s'yeux ?

Adamson : Douglas Gresham était vraiment un énorme supporter. Il avait voulu faire ce film depuis 15 ans et voulait trouver quelqu'un qui prendrait le livre de la façon dont il sentait que Lewis l'avait escomptée, et nous partagions cela. Ainsi, nous avons toujours cherché à nous accorder sur la majeure partie. Il fut un immense atout et parfois pendant l'adaptation, particulièrement pendant l'écriture, quand je pouvais l'appeler et lui dire regarde, est-ce que ça change de ce que Jack prévoyait ou est-ce que cet ajout change trop ? La seule chose dont le débat a duré était ce que je considérais comme un aspect sexiste du livre. C'est quand le Père Noël donne des armes aux enfants, et dit aux filles, je n'ai pas l'intention que vous vous en serviez parce que les armes sont hideuses quand des femmes combattent. Je venait de faire deux films dont je pense qu'ils renforcaient les filles-la Princesse Fiona est un personnage puissant- et j'ai dit à Doug, je comprend que C.S. Lewis pouvait avoir ces idéaux dépassés, mais il n'y a pas moyen de mettre ça dans un film... Il n'exprimait pas vraiment ses propres idées mais celles de Lewis et la façon dont j'ai emporté le morceau, je pense, est quand j'ai dit Il a écrit ce livre avant qu'il ne rencontre votre mère. Et si vous regardez ses livres après qu'il ait rencontré Joy, il y a de forts personnages féminins. Et Doug fut vraiment celui qui permis au compromis de marcher, en faisant dire au Père Noël j'espère que vous n'aurez pas à vous en servir, parce que les batailles sont de vilaines choses.^^ Et cela peut s'appliquer aussi bien aux garçons qu'aux filles.

Question:D'où vient votre passion pour ce support ?

Adamson : je veux dire-j'ai grandi avec les livres quand j'avais huit ans. Je pense, rétrospectivement, essayer d'imaginer pourquoi je les aimais tant ou pourquoi tant de gens les ont aimés pendant des générations de lecteurs, c'est l'idée de la possibilité que des endroits imaginaires existent. C'est très évocateur. L'idée que vous pouvez trouver la bonne porte et arriver dans un pays magiqueest, je crois, universel pour tous les gamins qui vivent tant dans leur imagination. Mais je pense qu'il est bon que cela renforce les enfants. Ces gamins, quand ils débarquent à Narnia, ne sont plus des gamins. Ils sont rois et reines et ont plein de responsabilités, ainsi qu'un lourd fardeau. Mais avec vient un sens de l'autorité, et pour moi, c'est ce dont parle l'histoire. Cela parle d'une famille, désarçonnée par la seconde guerre mondiale, qui arrive dans un monde où non seulement ils prennent de l'autorité, mais ils sont la solution aux problèmes. Et c'est vraiment en venant ensemble en tant que famille qu'ils renversent le mal. C'est pour ça que je pense que c'est vraiment une formidable histoire pour les gamins.

Question: Pourquoi pensez-vous qu'il était important de respecter la Seconde Guerre Mondiale et de placer le film à cette époque ?

Adamson: Premièrement, je ne pense pas que l'estate aurait autorisé que ce soit adapté d'un façon moderne dans un emplacement différent, ce qui est l'une des raisons qui a fait qu'ils n'ont jamais réussi auparavant à le metter en place. En même temps, pour défendre ce que Paramount faisait, je ne pense pas que c'était le moment-je ne pense pas que les gens savaient ou sentaient ou que les studios sentaient qu'on pouvait prendre un morceau de littérature classique anglaise et l'adapter de manière à ce qu'il soit fidèle et rentable. Je pense être chanceux d'être au bon moment, que Le Seigneur des Anneaux ait été un grand succès, que la série des Harry Potter ait été un grand succès, les studios ont vu qu'on pouvait adapter la littérature classique anglaise, ou parfois littérature moderne, de manière à être fidèle, encore britannique et remporter le succès sans vedettes.

Question :Fut-il difficile d'avoir exactement les acteurs que vous vouliez ?

Adamson:trouver les enfants fut délicat. Je voulais de vrais enfants...trouver un gamin qui est vraiment proche du personnage, qu'il n'ait pas à trop jouer pour être lui-même-ne rien enlever aux enfants. J'estime avoir été vernis de trouver un tas de gosses très empathique-Georgie avait huit ans quand elle a commencé. Elle a travaillé d'une façon très personnelle. et elle est vraiment comme Lucy doit être. Ainsi , le défi d'un processus de 18 mois fut de trouver les enfants.

Question : et à propos de l'élément religieux ?

Adamson : Je pense que les idées du bien, du mal, du pardon et du sacrifice sont très présentes dans le livre, et que ça lui donne son attrait universel. Je pense que l'idée de la miséricorde est une condition humaine quelle que soit votre foi ou votre religion...c'est quelque chose qui --c'est facile de dire que le monde serait meilleur avec plus de pardon. Je ne pense pas vraiment à l'aspect religieux du film. Je sais que des gens ont interprété le livre de manières très différentes depuis des années. Je l'ai lu à 8 ans avant de savoir ce que signifiait le mot "allégorie". Je ne sais pas si C.S. Lewis voulait vraiment être allégorique, mais il a finalement écrit à partir de ses propres convictions. Et de nombreuses personnes font de même. Je le pense parce que j'ai fait un film à partir du livre et je pense être resté vraiment proche du livre, les gens peuvent l'interpréter de la même façon. Ils peuvent appliquer leurs propres croyances et interpréter le film comme ils ont fait du livre.

Question: A propos des réfèrences religieuses dans la bataille finale et cette ligne :"c'est fini". C'est tiré tout droit de la Bible.

Adamson: Non, pas intentionnellement.

Question: "C'est fini" sont les mots sur la Croix.

Adamson: Honnêtement, je l'ignorais. Sérieusement, je ne peux pas croire que je ne savais pas ça. La chose que je voulais et ce que je faisais pour la tristesse d'Aslan et d'arriver à ce point- il y a un moment où Aslan et la Sorcière Blanche se regarde l'un l'autre à la fin, comme si tous deux acceptaient leur destin. Il devait la tuer. Elle accepte devoir être tuée. Et je ne voulais pas envoyer dans les foyers le messsage que la guerre est une solution idéale. Je voulais qu'Aslan regrette vraiment le fait de devoir tuer la Sorcière Blanche. Je voulais une ligne qui pourrait passer et c'était :C'est fini. C'est fait.

Question: Le retour d'Aslan à la vie-ce moment précis-rappelle tellement la scène du tombeau du Nouveau Testament. Vous devez avoir été conscient de cela.

Adamson:Oh oui, j'étais évidemment conscient de ça. Je le savais, je pense que c'est intéressant. Evidemment, les gens cherchent beaucoup ces réfèrences, particulièrement à cause de ce qu'était C.S. Lewis. Je veux dire..pour moi, je ne pense pas allégorie parce que je pense que l'allégorie est limitative. Comme je dis, il a écrit avec ses convictions, il les a mises dans le livre- ce qui est intéressant, c'est que nous percevons un grand intérêt pour cela, spécialement de la presse. En même temps, Matrix, un énorme film commercial, est l'histoire de la Résurrection. Il est l'Elu. Il va à la mort. Il en revient et sauve le monde. Je ne crois pas que les Wachowski ont eu à répondre à autant de questions que moi à ce sujet. Mais vous avez raison. Un gosse de 8 ans ne pense pas à l'allégorie religieuse en lisant ce livre. Lewis l'a clairement écrit d'un point de vue de ses propres convictions. Et la résurrection est là. Mais c'est une interprétation ouverte. C'est vraiment du chacun pour soi et ses propres croyances pour la réception qui sera faite du film.

Question:Quid de la transition entre la réalisation en animation et en réel ?

Adamson:D'une certaine façon, c'est moins différent que vous ne l'imaginez. Le procédé est totalement différent. En animation, on enregistre l'acteur et ensuite on fait l'animation physique des mois après et ensuite les lumières des mois après. En réel, on met tout ensemble dans un environnement. On met tout dans la caméra. En animation, il y a un réalisateur qui doit décider de tout. On doit penser à chaque clin d'oeil, et aussi à la poussière. On doit penser à chaque goutte de pluie. En réel, on est libre de ces trucs. Il y a des choses qui se contentent d'arriver. Si on met un garçon en armure avec une épée sur un cheval, il va se sentir noble. Il va pâraître noble. En animation, vous devez communiquer avec un acteur et lui dire okay, ça va si vous êtes dans un studio isolé de la réalité. Et à côté, on peut travailler avec l'acteur un par un sans la pression du temps et de la lumière et ce genre de choses. A la fin, ils s'équilibrent chacun. Et à la fin, il y a toujours le temps de l'histoire, le temps des émotions. Ce film a utilisé bon nombre de techniques d'animation. On a dû animer des personnages et leur donner des traits humains. Ainsi, ce que j'avais fais dans le passé m'a aidé à ceci. Et en même temps, j'ai beaucoup appris en travaillant avec des acteurs sur site.

Question:Parlez-nous de la décision de travailler chronologiquement.

Adamson:C'était principalement une décision motivée par des raisons pratiques et des raisons liées à l'histoire. Les enfants allaient grandir. Je ne pouvais rien faire contre ça, même si on a blagué sur Skandar commençant à fumer...il a grandi de 6 pouces (NdT: 15 cm) entre le casting et la fin du film. Mais dans l'histoire aussi, Narnia vous rend plus mûr. Cela vous fait grandir émotionnellement, et je voulais dépeindre cela physiquement de sorte que même au début, j'ai planifié que William soit à l'écart du soleil, pour qu'il ait l'air d'un écolier Britannique et quand nous avons avancé dans la production, on l'a fait s'entrainer avec les cascadeurs, il a pris des cours d'équitation, on l'a fait sortir au soleil et laisser apparaître sa maturité physique à l'écran. Ainsi, tourner chronologiquement m'a donné ce double avantage.

Question:Etes-vous intéressé ou engagé dans le tournage du prochain livre ?

Adamson:Pas engagé. Il y a deux semaines que je me suis engagé de ne plus jamais faire de film. Après un an d'effets visuels, si quelque chose me pousse à faire la suite, ce sera les gosses. Ils ont vraiment formés cette famille. ils m'ont permis d'en faire partie. Si ces enfants continuent, je le ferai aussi probablement, parce que je veux prendre soin d'eux. Je ne peux imaginer les laisser à un autre réalisateur. Je serai navré qu'il les traite comme je n'aurai pas voulu qu'ils le soient, alors c'est sûrement ce qui me fera bouger. Je prends de longues vacances. J'ai deux enfants; je ne les avais pas en commençant ce film, alors je veux passer du temps avec eux.

Source


Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :