Alors que la sortie de Prince Caspian bat son plein, revenons l'espace de quelques instants sur cette interview d'Anna Popplewell (alias Susan Pevensie). A l'opposé des strass et des paillettes dont on a l'habitude pour ces grandes productions, cet article du Daily Mail (dont voici les pages ci-dessous) nous révèle une jeune fille nature et intelligente. Je vous laisse vous en rendre compte par vous-même au cours de la traduction de cette interview !

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L'interview traduite

Au départ, j’ai à peine reconnu cette élégante Venus, avec de splendides lèvres à la Scarlett Johansson. Il est plus qu’évident qu’Anna Popplewell a plus que grandi depuis qu’elle s’est faite connaître grâce au rôle d’écolière travailleuse de Susan, une des quatre enfants Pevensie qui ont découvert le monde de Narnia dans l’adaptation réalisée par Disney du roman de CS Lewis, Le Lion, La sorcière blanche et l’armoire magique. Comme elle le dit J’avais 13 ans quand j’ai eu ma première audition pour Susan, 15 quand j’ai tourné dans le premier film, 16 à la fin du tournage, 17 quand il est sorti sur les écrans, 18 quand nous avons tourné la suite, Le Prince Caspian, et maintenant, j’en ai 19.

La comparaison avec Emma Watson (18 ans), Hermione Granger dans les films Harry Potter, est tentante. Toutes les deux sont brillantes, talentueuses et ont vécu leur adolescence sous le feu des projecteurs, en tant qu’héroïnes de deux des romans fantasy pour enfants les plus fameux au monde. La seconde prestation d’Anna, dans Le Prince Caspian, voit s’opérer un changement d’image radical, puisqu’elle y apparaît comme une Reine de guerre. J’ai beaucoup plus de scènes d’actions dans ce film, c’est génial déclare-t-elle, ravie de se voir attribuer un carquois plein de flèches, la seule femme sur le champ de bataille, aidant le Prince Caspian à récupérer ton trône. J’étais un peu inquiète de ne pas être à la hauteur des garçons. Du coup, j’ai pris deux fois plus de cours d’équitation que les autres avant de commencer le tournage, à Prague. Lorsque la scène de bataille a été chorégraphiée, nous avons compté le nombre d’ennemis abattus par chaque personnage… et je me débrouillais plutôt bien ajoute-t-elle avec un sourire.

En tant qu’actrice, vous ne pouvez pas espérer obtenir ce type de rôle souvent. Et, en dépit du fait qu’elle devait réviser ses examens pendant ses pauses, entre chaque prise, durant des journées de 12h sous les 40°C de l’été tchèque, elle a apprécié chaque minutes passées là bas. Au moins, je n’ai pas eu à courir à travers ces collines, portant une armure, comme les garçons note-t-elle. Un jour, il y avait 500 personnes sur le champ de bataille. Il faisait si chaud que nous avons eu des blessés… mais rien de bien méchant.

Le tournage a été particulièrement poignant pour Anna. Comme toute personne ayant lu les 7 livres composant Les Chroniques de Narnia le sait déjà, Susan n’apparaît que dans deux d’entre eux. Un nouvel épisode, L’Odyssée du passeur d’aurore, est actuellement en pré-production. Peter et Susan ne seront malheureusement pas de la partie puisqu’Aslan, à la fin du Prince Caspian, leur indique qu’ils sont désormais trop vieux pour revenir à Narnia. Malgré le fait que Peter fasse une apparition dans le dernier livre, La Dernière Bataille, Susan et Narnia ne sont plus amis car elle n’est intéressée que par les vêtements, les rouges à lèvres et les rendez-vous.

La mention de ce que CS Lewis pensaient des jeunes filles un peu superficielles a provoqué un éclat de rire de cette adolescente aux yeux bleus et cheveux bruns, plantée sur ses talons hauts. Je ne suis pas totalement focalisée sur les « vêtements et les rouges à lèvres » comme peut l’être Susan proteste-t-elle joyeusement. Nous l’avons rencontrée lors de son premier shoot photo, pour fêter le passage du statut d’enfant star à celui d’étudiante à plein temps. Elle admet que les gens et le travail sur une grosse production lui manqueront. Ca a été délicat de tourner le départ de Susan et Peter car ça se rapprochait de se que l’on vivait vraiment. Je pense que c’est triste mais que c’est aussi logique pour le personnage de Susan, à cet instant de sa vie, de retourner dans le monde réel et d’oublier Narnia.

C’était impossible de ne pas tracer un parallèle entre s’investir dans ces films magiques tournés en Nouvelle-Zélande et en Europe de l’Est et entrer dans le monde enchanté de Narnia. Mais, pour être honnête, bien que j’ai passé de merveilleux moments en participant à ces films, je ressens le besoin de passer à autre chose. Il n’y a pas autant de pression que sur Harry Potter car ces films se poursuivent avec les 3 mêmes acteurs.

Et je suis heureuse de pouvoir travailler sur mon DEUG nous confie Anna, qui a passé son baccalauréat (avec 3 ‘A’ récoltés) pendant le tournage du Prince Caspian. Et bien qu’un jour je souhaiterais devenir une actrice à plein temps, si je n’étais pas allé à l’Université maintenant, je pense qu’à 25 ou 26 ans je regretterais de ne pas y être allée à 18 ou 19 ans, comme la plupart des gens. Malgré le fait qu’il aurait été très plaisant de faire un nouveau film de Narnia, j’ai besoin de me tourner vers autre chose. Je lis d’autres scripts en ce moment, mais c’est uniquement pour pouvoir glisser quelque chose pendant mes vacances d’été.

Dans le même temps, elle garde un contact avec le domaine artistique en rejoignant la prestigieuse Université d’Arts Dramatiques d’Oxford (OUDS – Oxford University Dramatic Society) qui a lancé de grandes stars tels que Hugh Grant sur des rôles de William Shakespeare. Je ne pense pas que j’aurai à nouveau l’occasion de jouer Lady Macbeth à mon âge… ça peut être une expérience intéressante plaisante-t-elle. Notons également cet intéressant parallèle : elle étudie dans la même Université -Magdalen- où CS Lewis a enseigné pendant 30 ans. Je n’y ai pas fais attention en postulant, mais il y a une merveilleuse symétrie dans tout ça – Peut être suis-je formée par des personnes ayant reçu son enseignement.

Ses compagnons de classe ont été « vraiment sympas » en ce qui concerne sa célébrité cinématographique. Oxford est rempli d’étudiants farfelus, allant du joueur de foot semi pro, du chanteur/compositeur au pilote de Formule 1… je ne sors pas tant que ça de l’ordinaire. Mais, il est évident que j’attire plus les garçons, à cause du succès de Narnia… Ils doivent penser que ça fait classe de sortir avec moi, ou que je suis pleine aux as nous dis Anna, qui a mis de côté ce qu’elle a gagné au lieu de le dépenser. Elle est fermement décidée à ne sortir qu’avec quelqu’un ayant du recul par rapport à sa carrière d’actrice. Il semblerait que son petit ami, un étudiant anglais dont elle taira le nom, fasse parfaitement l’affaire. C’est tout récent, je ne parlerai donc pas de lui de peur que cette publicité ne l’effraie sourit-elle.

Elle ne souhaite pas être au centre de l’attention des paparazzis, qui se sont d’ores et déjà mis sur les traces de la florissante Emma Watson. Je suis rentrée chez moi l’autre jour et il y en avait certains qui tournaient autour de ma maison. J’étais un peu inquiète car je n’ai pas l’habitude d’attirer l’attention de cette manière. Maintenant, vous ne pouvez pas non plus renier le fait que le facteur image fait partie de la vie d’acteur, et porter une robe Armani à la première du chapitre 1 était vraiment sympa. Pour autant, je trouve ça bizarre de se mettre en avant, plutôt que de mettre en avant le personnage que l’on joue… La célébrité est une chose bien étrange.

Je prends le bus et le métro. Je ne me balade pas avec des lunettes de soleil, un sac à main énorme et un badge disant « Je suis une superstar » ; Je suis une adolescente tout ce qu’il y a de plus normal et je fais ce que les adolescents font. Je suis très intéressée par le théâtre, et je fais les boutiques avec mes amis. Je ne sors pas tous les soirs pour me saouler, mais, de temps en temps, je vais boire un verre. Je vais également faire du sport deux fois par semaine.

Je mange du chocolat et des gâteaux un peu n’importe quand. Les concepteurs des films Narnia, insiste-t-elle, n’ont jamais essayé de contrôler son image, comme ça a pu être le cas pour d’autres enfants stars. Il ne m’ont jamais dis « Tu dois porter cette robe, et tiens toi loin des boîtes de nuits et des bars, et ne coupe pas tes cheveux ! » .

Elle est la fille d’un avocat et d’un médecin, sans antécédent de pathologie d’actrice dans la famille comme elle l'avoue, même si son grand-père est le flamboyant juge Sir Oliver Popplwell qui fit la demande fameuse de savoir où Linford Christie gardait sa boîte à repas. Et sa bonne éducation dans le nord de Londres à Islington, où elle habite encore avec sa famille pendant les vacances, l'a clairement prédisposé depuis son premier rôle à l'âge de huit ans. Elle incarna la petite fille de Tara Fitzgerald dans un téléfilm après avoir été repérée par un agent à ses cours de théâtre du samedi matin. Quelques années plus tard, elle interpréta la fille de Colin Firth dans La jeune fille à la perle. Mais Susan reste son premier véritable rôle, qu’elle a accepté sans sourciller.

Personne, chez les Popplewell, ne peut échapper aux impitoyables taquineries familiales. Mon père m’embête toujours à propos de mon travail « en peluche », et j’ai été très chanceuse de ne pas avoir une de ces mères qui cherche à obtenir un maximum d’argent grâce à leur enfant.

Anna affirme qu’elle est incapable de se rappeler des noms de toutes les stars qu’elle a pu rencontrer. Je ne tiens pas de liste car je ne veux pas y attacher trop d’importance dit-elle. Cette ancienne élève du North London Collegiate School n’a pas le temps de rédiger une thèse sur les groupies. Il y a potentiellement de quoi avoir un comportement excessif sur un tournage, mais je ne pense pas que cela soit nécessaire.

Étant elle même l’aînée d’une famille de trois enfants, elle admet qu’elle a été cantonnée au rôle de Susan. Elle a donc aisément pu s’identifier à elle et à son rôle vis-à-vis des deux plus jeunes Pevensie, Edmond et Lucie, lors de leur évacuation de cette Angleterre prise en pleine guerre. Susan est connue pour être le personnage cynique des livres, mais elle se doit d’adopter le rôle de parents.

Un autre point réellement impressionnant est cette discrète révélation qu’à l’âge de 8 ans, Anna décida que son frère, Fred (qui a déjà participé à des films comme Love Actually et Peter Pan), sa sœur, Lulu, et elle-même allaient mettre en commun leurs gains. Et ça continue. Jusqu’à nos 18 ans, chacun de nous partage de manière égale ce que l’on touche, de manière à éviter les conflits. Une fille intelligente. Je pense qu’elle survivra parfaitement à son éloignement du star-system.

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