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En voiture avec le train de l’Ordre du Phénix !

Par Gillossen, le mercredi 20 juin 2007 à 18:45:56

Vous le savez forcément, le train Harry Potter a commencé sa tournée en 11 étapes à travers toute la France dès hier, à Paris, bien entendu. Les visiteurs se sont donc pressés en Gare du Nord dès 9h du matin, et parmi les chanceux ayant pu monter à bord, on trouve certain(e)s d'entre vous, évidemment !
Et c'est justement Lÿr qui a gentiment pris la peine de nous faire part de son témoignage, de même que des photos qu'elle a eu l'occasion de prendre ! Alors, que vous ayez ou non la chance de pouvoir monter à bord, n'attendez plus, c'est comme si vous y étiez, et c'est maintenant !
Mille mercis à Lÿr donc !

Le reportage de Lÿr

Mardi 19 juin, Garde Nord à Paris.
C’est la fin de l’après-midi et l’air est particulièrement moite. Partout on s’affole, on court ou on attend, on s’énerve, on se bouscule… Bref, une ambiance de gare habituelle. Quoique… Pas tout à fait : une section des quais, au numéro 15, est particulièrement plus compacte que d’ordinaire… Elle est aussi assez calme malgré les nombreux enfants qui la composent. Et malgré également les annonces qui informent inlassablement « les visiteurs du train spécial Harry Potter que le temps d’attente est de plus de 2h30 ». Plus de 2h30, et les 18h s’approchent à grand pas : tout le monde, loin de là, n’entrera pas puisque le train ferme ses portes à 19h… Et pourtant, une (très) large foule continue à attendre patiemment devant l’arche au couleur bleu du film un petit miracle. Si le service d’ordre et de sécurité est bien là, pour empêcher les débordements, l’ambiance reste calme ; on essaie bien de passer, de faire du charme, mais sans mauvaise humeur. Les organisateurs, pourtant sûrement épuisés, restent disponibles et d’une gentillesse inaltérable et répètent inlassablement que l’ouverture ne pourra être prolongée : la gare est une des plus grande d’Europe, elle ne peut pas se priver plus longtemps d’un quai tout entier… Un mot d’espoir pourtant est lâché à la toute fin : peut-être, devant cette affluence pas tout à fait prévue, une autre date parisienne serait annoncée plus tard… Le vrai bémol de cette sympathique initiative est là : apparemment, le succès a été sous-estimé. On parle pourtant là du phénomène « Harry Potter » et de Paris !
Et pour les chanceux qui ont pu franchir la fameuse arche, qui avait-il ? Est-ce que cela valait bien les deux heures d’attente ? On peut déjà dire qu’il y a eut un bel effort de fait. Deux wagons étaient aux couleurs de Potter, intérieur et un peu extérieur ; le quai était garnis d’affiches et de stand-up à l’effigie des principaux personnages, un magicien faisait tours et démonstrations pour les petits… (Non, mademoiselle ! Je ne peux pas vous en donner : nous allons aussi nous en servir pour les autres gares !) Et organisateurs et barrières légères guidaient l’afflux des visiteurs.
A l’intérieur des deux wagons, aussi chauds que bondés (pas facile de prendre un peu de recul pour une photo, sans avoir 5 personnes dans son champ), l’ambiance est toutefois beaucoup plus studieuse… On a pu rentrer, alors on en profite et on savoure ! Plusieurs ambiances ont été installée, avec à chaque fois une feuille calligraphiée pour nous préciser où nous entrons, des éléments de décors du film, des costumes, une musique et des bruitages spécifiques. Le voyage commence par la salle d’audience où Harry est reçu… Bois et imitation marbre, éclairage tamisé et costumes sévère dont celui du juge Fudge sont là pour nous rappeler que ce ne sera pas une partie de plaisir pour le jeune sorcier… S’ensuit un couloir de pierre où s’alignent des costumes connus (Dumbeldor et Harry, notamment) plusieurs des décrets d’Ombrage, placés dans de petites alcôves et protégés par des cadre de bois foncé… Ombrage, la nouvelle directrice de Poudlar… un personnage bien sombre pour un bureau aussi… rose, comme nous le dévoile l’espace suivant, avec miaulements de chats et tentures satinées acidulées ! Tout y très cohérent : petit bureau en marqueterie (avec la punition de Harry, diverses plumes et textes), multitude de petites assiettes rondes aux motifs félins, costume rose ! Rien à voir avec l’espace suivant… Beaucoup plus tamisé à nouveau : le laboratoire des potions du professeur Rogue, tout de vert et de gris. Etagères de potions et de bocaux de verre alignés, mur d’épaises pierres grises, costume noir bien connu, minuscule doubles fenêtres en ogive, musique pas vraiment joyeuse, bruits de bulles et de chaudrons qui chauffent… Et il ne fallait pas compter sur la zone suivante (et dernière) pour vous remonter le moral : de pierre à nouveau, rendue glauque par un éclairage vert plus vif encore, avec ici et là de grosses cheminées, ce corridor est celui où se tiennent les mangemorts. Costumes foncés, masques étonnants mais superbes (voir le site), les séides de Vold… Vous-savez-qui semblent vous toiser, impassibles et hautains. Bellatrix est là également, tout à la fin. Belle et inquiétante… Non, ils ne feront pas de cadeaux !
Au final, que retenir de cette « petite » promenade ? Le pari était osé, car l’espace d’un wagon n’est pas facile à exploiter, surtout quand on considère les espaces énormes de Poudlar et que la proximité immédiate avec les décors ne peut que mettre en évidence le fait que « c’est du faux » : fausse pierre, faux marbre, fausses cheminées, etc. Et bien, il a été très honorablement relevé, avec des efforts pour créer des ambiances différentes à chaque « salles », tant par la musique que par le décor lui-même. Les organisateurs ne se sont pas contentés de sortir des éléments du film, et ont cherché toutes les petites ficelles possibles pour les mettre en valeur : un miroir ici pour agrandir l’espace, des tentures satinées pour faire des jeux de lumière et alléger le tout, des alcôves et niches pour varier les volumes, etc. Et entre les deux wagons, deux bornes montrant le jeu vidéo et présentées par de jeunes gens en costumes (Serpentard !) Bref, des réalisations tout à fait « crédibles », eut égard à ce qui était possible, et plutôt réussies qui méritent bien un coup d’œil. Ajouter à cela des organisateurs toujours disponibles malgré la fatigue, le monde et les soucis, et vous avez là une initiative qui mériterait d’être reproduite ! Et peut-être mieux canalisée ? (avec des vitres des vitrines mieux lavées !)


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