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Un entretien avec Scott Lynch et Matthew Stover

Par Alice, le vendredi 19 juillet 2013 à 13:00:00

Caine 1Scott Lynch : pompier volontaire, puissant Jedi, auteur de la série des Salauds gentilshommes dont le troisième tome, The Republic of Thieves, paraîtra prochainement, un pur homme de lettres et indéniablement un gentilhomme, et pas un salaud.
Matthew Stover : un mystérieux étudiant en arts martiaux, un buveur de compétition, l'auteur des bombes qui viennent tout déchirer que sont les romans de fantasy Acts of Caine… et c'est aussi un Jedi très puissant…
Donc que se passe-t-il quand ces deux forces supérieures entrent en collision ?
Lisez cet article pour le savoir !

L'entretien

Matthew Stover : D'accord, premièrement: comment pourrais-je bientôt obtenir une copie de The Republic of Thieves ?
Scott Lynch: Attends sur la jetée à 00h36. Cherche un homme avec un exemplaire du Beijing Times d'hier sous le bras. Offre-lui une cigarette. S'il répond non, dis: "De quelle façon nage le dauphin?". Puis, suis ses instructions à la lettre. Apporte une lampe de poche et un ensemble de cuissardes. Bonne chance et bonne chance.
Matthew Stover : Malgré le fait que le premier des volets des Salauds Gentilshommes soit intitulé Les Mensonges de Locke Lamora, il me semble que Locke et Jean sont des protagonistes complémentaires, de vrais partenaires plutôt qu'un héros et son sous-fifre. Ce n'est pas inhabituel dans d'autres genres (surtout le genre policier, par exemple), mais dans le nôtre, c'est vraiment très rare. Le seul vrai et légendaire duo de protagoniste en fantasy qui vient instantanément à l'esprit ce sont Fafhrd et le Souricier Gris, et ils sont explicitement décrits comme étant liés par un destin mythique (Deux moitiés d'un plus grand héros). A l'inverse, Locke et Jean sont liés par une amitié humaine et une profonde loyauté, plus comme Butch et le Kid que comme F&SC. Donc, j'aimerais savoir sur ce qui vous a inspiré leur relation, et pourquoi vous avez choisi de les écrire de cette façon. Ont-ils toujours été un duo de protagonistes ? Est-ce que Jean a débuté en tant que sous-fifre puis a évolué au fur et à mesure de l'écriture ? Y a-t-il un rapport entre leur amitié et les histoires de super-pouvoirs ?
Scott Lynch: Tu m'obliges à scruter la brume épaisse de la mémoire, tu sais. Mais la vérité vraie est que Jean était initialement et volontairement un personnage moins travaillé, disparaissant vraiment dans l'ensemble. Son rôle s'étoffa durant l'histoire jusqu'à ce que je réalise qu'il n'était pas seulement un faire-valoir pour Locke mais un faire-valoir essentiel. J'ai saisi l'opportunité d'avoir une conscience externe pour Locke, une autre perspective intime qui serait capable de graviter autour de lui sans éplucher de trop nombreuses couches de son mental. Malgré le fait que ce soit le protagoniste, il n'y a pas beaucoup de moments omniscients, sans contrainte d'accès aux pensées de Locke dans ce premier roman. Je voulais plus exprimer ses sentiments à travers ses actions et les réponses de ceux qui l'entouraient qu'en écrivant quelque chose comme "Locke était triste à présent".
Vous pouvez utiliser deux personnages assortis pour contrecarrer certains dispositifs narratifs peu élégants. Ils peuvent se dire des choses l'un à l'autre pendant une conversation d'une façon qui serait du pur infodump* si nous étions dans leurs têtes, par exemple. Vous pouvez utiliser leurs dialogues pour raisonner à travers la chaîne des événements et pour faire la lumière sur les problèmes potentiels sans altérer l'action.
Le dernier, mais pas le moindre: je pense qu'il y a un certain dynamisme à leur duo qui vient du fait que c'est une relation humaine. Il n'y a pas de magie, pas de destinée ni de prophétie les liant. Ils sont dans le même bateau qui se trouve être la vie réelle. On s'en tire avec un peu d'aide de nos amis.
Matthew Stover : Et Sabetha va devenir Etta Place ?
Scott Lynch: Non, c'est un arc narratif entièrement différent. Sabetha est, depuis ses débuts et une très grande partie de sa vie, un escroc professionnel et froid comme une statue. Comme Locke, elle ne cherche pas à changer. Elle n'est pas le type de personnage à s'évanouir dans les marges floues de l'histoire.
Matthew Stover : La toute première grosse partie de votre fiction que j'ai lue, sur votre page Livejournal, si ma mémoire est bonne, avant la publication de votre livre, est la scène extraite de Les Mensonges de Locke Lamora dans laquelle le jeune Jean choisit son chemin en se rendant à sa première leçon et rencontre son professeur. De la première ligne à la dernière que je ne citerai pas, car je risquerais de priver certains lecteurs du plaisir de la découvrir par eux-mêmes, il s'agit un passage parfaitement maîtrisé. La métaphore implicite, décrivant en substance le combat de lames comme un chemin étroit et sinueux à travers un jardin aussi beau que mortel, est si foutrement bonne que je ne vous ai toujours pas pardonné pour ça. Pouvez-vous dire quelque chose à propos de cette scène spécifiquement ? D'où venait-elle ? Ou simplement, vous savez… comment faites-vous ça ?
Scott Lynch: La flatterie vous mènera loin, ou suffisamment loin en tout cas. J'ai commencé à faire sérieusement attention à mon écriture quand j'avais dans les 15-16 ans, et le premier programme d'enseignement, pourrait-on dire, que je croisais fut l'école de pensée du cyberpunk/Turkey City Lexicon. Je lisais tous les livres que William Gibson avait écrits à ce moment-là, et je fus profondément affecté par la notion du détail révélateur qui frappe si fort l'imagination qu'il marque le lecteur pendant des années. Je voulais apporter ce sentiment de force, de clarté et d'intensité à une prose et à des images dans un paysage de fantasy. Je le veux toujours, bien que ce ne soit plus avec ce fervent esprit de mon moi adolescent, mais je suppose que c'est là que tout a commencé. Créer un moment significatif dans un lieu où l'attention du lecteur est attirée… je ne pensais qu'à ça. Je n'étais pas particulièrement content de ma vie lorsque j'avais une vingtaine d'années et j'étais arrivé à cette jointure frustrante dans le développement d'un écrivain où vous vous rendez seulement compte de la taille de la boîte dans laquelle vous êtes coincé. Je frappais les murs de mon poing et je les sentais les recevoir, mais je ne pouvais pas encore voir la lumière du jour. Je pense que soit vous abandonnez, soit vous saignez jusqu'à faire une percée. Et bien, j'ai saigné et ce roman est ce qui en est sorti.

Le Jardin sans Parfum a été une excroissance de mon exhortation privée à rendre Camorr riche en détails et vraiment étrange. Je ne voulais pas que les jardins, les tours et les constructions soient ces mêmes satanées choses que l'on voit depuis un siècle et demi sinon plus. Je ne voulais pas que mes personnages traînent dans les villages Potemkin de l'esprit.

Scott Lynch : Maintenant, si je pouvais poser une question… ce serait à propos de votre Overworld et des choses que vous avez faites avec ça. Le risque c'est que notre petite conversation tourne en une société de reconnaissance mutuelle, mais tant pis. Ce qui m'a toujours étonné sur l'Overworld est le fait que ce soit un rappel des paysages hérités de l'imagination fantasy au fil des ans, aussi bien qu'un outil de réflexion sur le théâtre et les jeux de rôles, ou encore une source fertile de questions sociales et politiques, les problèmes du colonialisme et de l'exploitation, des interventions secrètes dans les affaires étrangères, les échanges des grandes entreprises, le gouvernement, et le divertissement dans une botte de gestaltisme, piétinant le visage humain pour toujours et renvoyant à la masse les résultats avec un profit énorme, je veux dire, mince, Matt. Vous faites sept ou huit choses à la fois avec cet univers. Ce n'est pas seulement riche de détails, c'est riche en procédés narratifs. Donc la question est, la poule ou l'œuf ? Aviez-vous eu l'idée de Hari Michaelson avant d'avoir un monde dans lequel il lutterait ou aviez-vous un monde qui cherchait un point de vue pour l'explorer ?
Matthew Stover: La vérité est que les différents procédés narratifs utilisés pour l'axe Overworld/Terre/Studio sont les seules choses à propos des lieux qui m'intéressent. La familiarité est une stratégie délibérée, je veux que mes lecteurs se sentent comme s'ils avaient vu ces lieux avant, dans l'espoir qu'ils prêtent plus attention aux choses inattendues. Laissez-moi le dire autrement: j'ai grandi dans une petite ville du Midwest et j'ai vécu la plus grande partie de ma vie d'adulte à Chicago. Récemment, j'ai vécu une année en Floride, dont une grande partie a été passée à errer dans la crainte des balbuzards pêcheurs et des alligators, des banians et des jaracandas, des palmiers royaux et des fleurs. Maintenant, si quelqu'un avait mis une plante complètement étrangère à cet écosystème, disons un cactus saguaro, je n'aurais pas été plus que modérément intéressé. J'aurais pu dire: Ah. Un cactus. J'aurais simplement supposé qu'il devait sûrement être à sa place ici. D'un autre côté, si je descendais dans mon immeuble à Danville, Illinois et que je tombai sur un saguaro dans ma vieille arrière-cour, ma réaction aurait été moins: Ah. Que Put*** de me***!
Overworld (et la Terre et le Studio) ont été en grande partie créés, si je me rappelle bien, parce que je suis invraisemblablement complètement fan des histoires de terriens perdus, de John Carter de Mars à Thomas Covenant le non-croyant et parce que je fus profondément ennuyé par l'homme ordinaire forcé de découvrir son mental de dur à cuire (je suis sûr que personne ne fera jamais mieux que Donaldson). Je voulais écrire à propos de quelqu'un qui était déjà un dur à cuire, un dur à cuire professionnel en fait. Et je voulais évoquer l'expérience de s'immerger véritablement dans un RPG sans ignorer les laides implications de ce que cela signifierait si le monde imaginaire dans lequel s'aventurent nos personnages, n'était pas imaginaire. Tous les autres thèmes que vous avez mentionnés ne sont vraiment que des propriétés émergentes de mes tentatives de raconter du mieux que je peux ces histoires.

J'aime vraiment votre concept de "coup d'œil" de Gibson, même si je pense que j'en parlerais un peu différemment cependant. Ma version peut être trouvée dans le prologue de Heroes Die (Les héros meurent).

Scott Lynch : Pendant que nous sommes à l'intersection de propriétés émergentes et de design plus important, peut-on parler de l'usage de la violence dans votre travail, l'esthétique de la violence ? Je n'ai encore jamais lu quelque chose qui ressemblait à cela. Vous ne tressaillez pas pour rien, c'est intrépide, sanguinaire, macabre et explicite, mais ce n'est pas vide ni gratuit. En fait, c'est étrangement humain. Il y a eu sur votre écriture, une parodie satirique il y a des années, par Dave Langford dans l'une de ses très rares perceptives comiques ratées, dans laquelle il a totalement échoué à comprendre que vous n'étiez pas simplement des yeux ouverts en grand parce que vous êtes une sorte de maniaque qui s'ignore. Votre monde est à l'opposé d'un environnement sans conséquence: les batailles laissent des marques visibles ou invisibles sur les gens toute leur vie. D'où cela venait-il ? Quand et où avez-vous commencé à élaborer votre violence fictionnelle pour l'avoir de deux façons: si vive et pourtant si grave? Y avaient-ils des influences de conceptions distinctes, ou avez-vous relevé les yeux de votre clavier un jour avec un regard surpris sur votre visage ?
Matthew Stover: Etait-ce Dave Langford ? Tel que je m'en souviens, la réécriture était signée John Grant. (Ouais, c'est ça: JE ME RAPPELLE CHAQUE MOT. JE T'AURAIS UN JOUR, GRANT! Et quand je te trouverais – en parlant de violence – je vous frapperais aux fesses avec une serviette dans les vestiaires. Ou quel qu'en soit l'équivalent britannique. Peut-être que je tweeterai quelque chose de méchant sur votre sens de la mode.)
Au risque de passer pour le maniaque précédemment mentionné: bien sûr que la violence marque les gens à vie. C'est ce que j'aime à son propos. Mon approche de la violence est la même que mon approche pour tous les autres éléments de ma fiction. Je veux seulement bien l'écrire. Je me sens obligé de bien l'écrire. Si j'étais un moraliste (ce que je ne suis absolument pas), je dirais que, comme ma capacité et ma compréhension me le permettent, j'ai le devoir moral d'écrire aussi profondément et aussi intensément tous les sujets que j'ai choisis. Echouer à la perfection n'est pas un péché pour un écrivain, il n'y a qu'un seul Shakespeare, un seul Tolstoy, un seul Twain. Nous n'avons que les talents qu'on nous a donnés. Mais échouer à employer ses talents au service de notre métier est impardonnable. Pour bien écrire à propos de quelque chose, je crois qu'il faut reconnaître et être capable de tout aborder. Plus vous aurez de vérités dans votre esprit, meilleure sera votre écriture. Je crois que vous pouvez bien écrire à propos de l'amour seulement si vous n'avez jamais oublié la perte, le cœur brisé, la trahison, mais la perte, le cœur brisé et la trahison n'ont de pouvoir que si vous comprenez aussi le frisson soudain de l'espoir, de la luxure et du tourbillon de la passion mutuelle et toutes les niaiseries libératrices idéalisées qui font que l'amour est en premier lieu irrésistible. J'admets être fasciné par la violence – mais je suis fasciné par tout ce qui la concerne, toutes ses formes et ses saveurs, dès les premières étincelles des petites bousculades aux myriades de dommages que nous nous infligeons aux uns et aux autres et à nous-mêmes jusqu'à la fin de nos vies. Le moment que je préfère, c'est quand cela sonne plus vrai. Je ne peux pas toujours obtenir cette pure résonance dans mon travail avec toutes ses harmonies de rage hypnotique, d'exaltation, de crainte et de terreur, mais j'essaie toujours. Si je peux trouver un moyen de toucher du doigt la culpabilité, le regret et la douleur persistante, alors tant mieux.
Si vous me pardonnez la vulgarité de me citer moi-même, je pense que cette conversation de Caine's Law (La loi de Caine) capture beaucoup de ce à quoi je fais référence. C'est un extrait du chapitre Scars and Scars (Cicatrices et cicatrices), et la scène se situe dans une salle d'attente de la clinique où Hari Michaelson, âgé de 7 ans, attendait de savoir si sa mère allait mourir d'avoir été battue jusqu'à l'inconscience par son père.

Il s'arrêta et secoua la tête, je pouvais dire qu'il faisait une grimace même si je ne le regardais pas. "Juste une chose, gamin. Une seule chose et je te laisse tranquille, d'accord ?"
Je ne répondis pas parce que je regardais ses mains.
Il se redressa sur les coudes, la béquille s'appuyant sur son épaule, les mains pendantes entre ses cuisses. Ce qui était plutôt drôle car c'était exactement comment Père était assis, mais ses mains ne ressemblaient en rien à celles de Père, qui étaient larges, fortes et dures comme une brique ; quand il commençait à s'occuper de moi, il me mettait à terre sans même essayer. Sans même mettre sa main en poing. Il travaillait sur les docks et nous mangions toujours à notre faim, il semblait qu'il soit plus fort chaque jour. Plus fort que les gens sont supposés l'être. Les mains de mon Père étaient croûtées, pleines de cicatrices et rugueuses, calleuses, mais elles ressemblaient toujours à des mains.
Les mains du vieux gars ressemblaient à des marteaux.
Pas déformées ou quelque chose comme ça, il avait toujours des doigts et tout le reste, mais elles étaient couvertes de cicatrices et une sorte de bande bizarre de peau le long des doigts et des côtés, la peau était aussi sombre qu'une vieille ecchymose, épaisse et froissée à tel point que vous ne pouviez pas réellement voir ses articulations. Il se pouvait même qu'ils n'y aient pas d'articulations du tout, même quand il serra le poing, tout ce que vous pouviez voir était la tâche plus épaisse et plus foncée que le reste sur les jointures derrière les premiers et deuxièmes doigts.
Ses mains étaient faites pour frapper.
"Laid, hein ? C'est ce qui arrive quand les gars comme moi deviennent vieux." Il les retourna pour que je puisse voir les cicatrices et les callosités sur ses paumes aussi. Il semblait que ses doigts ne fonctionnaient plus réellement très bien; ils étaient tortueux, raides et bombés au niveau des jointures. "C'est un peu tard pour moi pour apprendre la guitare."
Je sentis que je devais dire quelque chose, même si je savais que je ne devais pas parler au vieux bonhomme, je ne voulais pas être impoli. Tout ce que je trouvai à dire fut: "C'est sûr que vous avez beaucoup de cicatrices."
"Ouais. Toi aussi."
Je n'avais aucune cicatrice, pas comme lui, seulement quelques entailles et coupures venant de bagarres après le stickball et d'autres choses. Il se moquait de moi. "Se moquer d'un enfant est une action de trou du cul." Je ne savais pas vraiment ce qu'était une action de trou du cul, sauf que les enfants les plus âgés le disaient quand quelqu'un était méchant avec quelqu'un d'autre sans raison.
Je ne te taquine pas, gamin. Il y a cicatrices et cicatrices. Il semblait si sérieux et si triste que je relevai la tête vers lui. Ses yeux étaient brillants, comme s'ils étaient un peu plus humides. Il haussa les épaules, toussa et baissa la tête. "Celles-ci, sur mes mains, c'est un genre de cicatrices…bien, merde, regarde ici pour un autre genre."
Il tourna la tête et tira sur le col de sa tunique, il avait une vraie cicatrice sur son épaule, déchiquetée comme un éclair, ondulée et étrangement lisse et blanche comme un crachat. "Ouah." Je ne pouvais pas en détourner les yeux. "Comment avez-vous eu celle-ci?"
''Un mec m'a frappé avec une hache."
"Pour de vrai ?" Je ne pouvais qu'à peine l'imaginer. "C'est tellement cool !"
"Pas sur le moment."
"Il aurait pu vous couper un bras!"
"Sauf qu'il visait mon cou. Peu importe. Mais regarde…" Il leva son bras et tordit son épaule en faisant des petits cercles pour montrer que tout fonctionnait toujours. "C'est un genre de cicatrice. C'est ici principalement pour te rappeler que quelque chose est arrivé. Là où il a cassé ma clavicule ici, les os de chaque côté sont devenus plus solides. Un grand nombre de cicatrices sont comme ça. Elles guérissent et deviennent plus fortes qu'elles ne l'étaient avant."
''Cool."
"Mais si, comme tu l'as dit, il m'avait coupé le bras à la place…" Il secoua la tête. "C'est un autre type de cicatrice. Tu peux vivre à travers elle et apprendre à travailler avec et tout, mais pour le reste de ta vie, tu seras un peu cassé. Ou beaucoup."
J'avais compris l'idée mais je ne voyais pas le rapport avec moi, et je le lui dis.
"Toutes les cicatrices ne sont pas sur ton corps, gamin. Mais certaines te brisent tout autant."

Matthew Stover : Donc pour répondre à votre question, je présume que mon esthétique personnelle de la violence est, après tout, une propriété émergente de mon travail. C'est une propriété émergente de mon effort à bien faire les choses.
Scott Lynch: Oh, mince, en parlant de bien faire, en ce qui concerne le truc de Dave Langford/John Grant… après un peu de recherches, j'ai remarqué qu'en fait il s'agit de l'Infinity Plus review d'avril 2001 par John Grant, dans laquelle il cite une parodie qu'il a écrit avec Langford. Maintenant, le fait que Grant utilise la parodie comme une soi-disant illustration de Blade of Tyshalle (Les lames de Tyshalle) souligne seulement pour moi le fait qu'il ait manqué le but de votre travail d'au moins deux kilomètres, mais il est absolument vrai que ce n'était pas une parodie de Langford. Donc, mon commentaire précédent disait: l'une de ses très rares perceptives comiques ratées est uniquement dû à un mauvais souvenir de ma part et je retire entièrement cette description; il n'y avait rien de mal avec la parodie dans ce contexte original. Ma faute.
Maintenant, je pense que nous devons être à court de temps, donc avant que nous signions, je voulais juste dire quelques dernières choses sans vergogne et subjectives. Matt, votre travail m'a fixé un objectif quand j'essayais d'apprendre et que je ne savais même pas commencer un roman, et encore moins en finir un, et bien que je sois sûr que vous écarterez le compliment d'un geste avec cette humilité bourrue qui est la vôtre, je vous dois énormément pour votre patience, les discussions intenses, et vos généreux encouragements. Merci. J'espère que Acts of Caine retrouvera un nouveau public, avide et durable, qu'il mérite largement.
  • Procédé narratif permettant de placer un nombre considérable d'informations en même temps.

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