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Jon Favreau nous en dit long sur Mars

Par Thys, le jeudi 13 octobre 2005 à 10:17:43

Et voici une interview de Jon Favreau, futur réalisateur de John Carter de Mars d'après le roman de Edgar Rice Burroughs, adaptation du roman Une princesse de Mars.

Interview

Quint : Alors, quelle est la grande nouvelle du moment ?
JON FAVREAU : C'est évidemment que je vais réaliser John Carter, cinématographiquement, c'est un peu la même chose que si je sortais avec Jennifer Anniston dans la vraie vie. Curieusement, tout le monde semble soudain s'intéresser à ma carrière.
Là, je prends mes marques, les deux précédents réalisateurs qui ont été impliqués ont une approche de la réalisation très différente de la mienne. Ce sont tous les deux des hommes à tout faire, ils ont fait beaucoup de choses différentes sur leurs films, surtout Robert Rodriguez, qui semble avoir abordé tous les aspects de la réalisation. Je suis beaucoup plus spécialisé. Je n'ai pas tous ces talents. J'ai tendance à me concentrer sur la narration, et ensuite, aller chercher des gens qui sont bons dans ce qu'ils font et sont inspirés par le sujet. Ensemble, nous élaborons une stratégie basée sur les aspects prédominants du film.
Q : Kerry Conran et Robert Rodriguez sont tous les deux de grands utilisateurs d'effets spéciaux. Sur Zathura vous avez mis un point d'honneur à utiliser autant de maquettes et d'effets matériels que possible...
JON FAVREAU: C'est vrai. Mon but principal en tant que réalisateur, et comme j'ai d'abord été acteur, puis écrivain, est d'approcher les choses du point de vue de l'humanité des personnages. Je n'ai pas encore vraiment de point de vue sur l'approche qui a été choisie jusqu'ici pour l'adaptation, mais je pense que les livres, surtout le premier, sont un mythe parfait selon le sens qu'en donne Joseph Campbell. Tout ce qu'il y a faire est de sauvegarder l'intégrité de ce mythe, vous avez une histoire qui pourrait motiver l'utilisation de beaucoup d'effets spéciaux, mais il faut maintenir l'intégrité de ce qu'a écrit Burroughs.
Le personnage de John Carter est très archétypal, et ce qui est intriguant à ce propos est que si l'on colle à cet aspect, on peut avoir quelque chose de très marrant visuellement parlant. Je pense que c'est ce qui a fait la force des films de Star Wars , surtout le premier, qui colle de très près au mythe. Joseph Campbell lui-même admet que Star Wars était à fond dans les aspects mythologiques.
C'est ce qui est excitant. En tant que réalisateur ça vous donne quelque chose à quoi vous raccrocher qui puisse durer plus qu'un simple film. C'est pourquoi Le Seigneur des Anneaux est si fort. Encore une fois, il y a une mythologie sur laquelle tout reposait et à laquelle on est resté fidèle. Je me suis vraiment battu pour imposer cela sur les films sur lesquels j'ai travaillé, parce qu'ils étaient si prosaïques. Vous savez, Made, Swingers et Elf , j'ai vraiment essayé d'y introduire cela.
J'ai l'impression d'être à un moment de ma carrière où j'ai réalisé assez de choses différentes. Je comprends assez les aspects techniques pour diriger des gens talentueux en parallèle et en maintenant un lien très fort avec les personnages et l'histoire du livre.
Q : Ce qui est super dans le livre est que chaque action fait avancer la quête de John Carter ou renforce son amour pour Dejah Thoris. Surtout dans les deux premiers livres, il n'y a presque rien à jeter, tout ce qui arrive fait avancer l'histoire. Difficile de tout mettre ?
JON FAVREAU : Dans le livre, il y a des questions auxquelles il faut répondre. Il y a des choses qui ne s'intègrent pas très bien dans le scénario mais les thèmes sont très forts et vrais. Aussi longtemps que vous avez ce fil conducteur, vous pouvez répondre aux questions.
Mon instinct me pousse à aborder les choses de manière différente de ce que la plupart des gens feraient. Les gens concevraient cela comme épique. Je l'approcherai plus comme une histoire très personnelle. Je ne vais pas traiter l'histoire du livre mais l'histoire des manuscrits qui sont dans le livre. Je vais me préoccuper uniquement de l'histoire de John Carter sans trop m'attarder sur tout ce qu'il y a autour pour ne pas rendre cela plus important que ça ne devrait l'être pour le public. Cela pourrait contenter les puristes d'utiliser chaque page du livre, mais mon instinct me pousse à me concentrer sur John Carter.
Q : Si l'on peut se baser sur l'exemple du Seigneur des Anneaux, si vous restez fidèle à l'esprit du livre, la plupart des fans hardcore devraient vous pardonner de raconter l'histoire d'une manière différente.
JON FAVREAU: Ils aimeront le film s'il leur donne les mêmes sensations que la lecture du livre. Quand je considère le film, je ne pense pas à une grande fresque épique, je n'y pense même pas dans les mêmes termes que Le Seigneur des Anneaux. Peut-être qu'on en arrivera à quelque chose de similaire mais ces batailles à grand renforts d'effets spéciaux...c'est intéressant la première fois, mais à la longue, ça créé une distance émotionnelle par rapport au film, ça revient à regarder un jeu vidéo.
Q : Tout dépend comment vous le faites. La raison pour laquelle la bataille des champs du Pelennor dans Le retour de Roi fonctionne si bien est que Peter Jackson s'est concentré sur des éléments précis d'une bataille plus large, en suivant des personnages auxquels on s'est attaché.
JON FAVREAU: C'est vrai...Je pense que la première fois que les gens ont vu une scène de bataille animée par Massive, ils ont été très impressionnés. Mais maintenant qu'on l'a vu, en voir plein d'autre, c'est comme regarder toutes les scènes coupées d'un film, c'est plaisant mais ça ne rattrape pas la pauvreté de la narration.
J'ai donc envie de garder ce film modeste et personnel au début. L'un des films que j'ai cité aux studios et aux gens avec lesquels je veux collaborer est le premier Planète des Singes. Ce film ne perd pas de temps à essayer d'expliquer la technologie, c'est le voyage personnel de quelqu'un dans un pays étrange avec une culture étrange, une société étrange, où il est amené à comprendre et à communiquer.
On imagine ce que ce type vivrait si cela arrivait vraiment. L'histoire est si fantastique qu'il est de la responsabilité des réalisateurs de la mettre dans un contexte où le public pourra se sentir émotionnellement concerné. Si cette connexion existe et est maintenue, vous pouvez aller plus loin, il n'y aura pas de manque émotionnel ni visuel.
L'autre défi, ce sont les Tharks. Comment créé-t-on des personnages extra-terrestre qui...
Q : Ils ne ressemblent pas simplement à des hommes en costumes ?
JON FAVREAU: Non... d'un côté, un homme en costume...
Q : Ou une sorte de blob crée par les effets spéciaux...
JON FAVREAU: Oui, vous avez les deux options. D'un côté vous pouvez faire comme dans Battlefield Earth, prendre des humains et les rendre aussi différents que possible, ce que je ne trouve pas très crédible, ou alors vous vous engagez sur la voie d'un Gollum, ce qui revient très cher, et puis, si vous aviez 6 Gollums en train de se parler, vous ne pourriez pas bien les différencier, même si ça marche très bien avec un seul. Et puis, le jeu d'acteur en souffre.
Je voudrais essayer de baser tout cela sur les acteurs, que je puisse sélectionner des gens au casting pour jouer les Tharks, et ne pas simplement mettre leur voix derrière des marionnettes. Ceci dit, il faut que j'examine ce que l'on est capable de faire aujourd'hui, à mon avis, c'est une combinaison d'effets matériels avec quelques effets spéciaux pour accentuer les différences, je ne peux pas me contenter de leur mettre de grands talons ou des bras en caoutchouc.
Ça va être un sacré défi et va demander beaucoup de recherche. Dans le premier Planète des Singes, le maquillage imposait des contraintes pour les mouvements des visages, et je ne voudrais pas tout à fait suivre cet exemple, mais on était quand même capable de différencier les singes. On savait qu'il y avait Roddy McDowell derrière le masque qui faisait une merveilleuse performance, il y avait beaucoup d'émotion.
Je parlais avec quelqu'un au sujet de Boris Karloff dans Frankenstein. Son visage était celui de Boris Karloff et c'était son jeu d'acteur, il était simplement accentué par les prothèses. A l'époque, le processus de maquillage était terrible mais cela n'interférait pas dans le jeu. Il doit y avoir un équivalent digital de cela aujourd'hui.
Je crois que le plus important est d'humaniser les Tharks.
Q : Tout ce que j'ai à dire au sujet des Tharks est Keith David.
JON FAVREAU: Vous l'aimez. A cause de sa voix ?
Q : C'est sa voix que j'entendais en lisant les livres.
JON FAVREAU: Ce qui est intéressant aussi, ce sont toutes les informations que j'ai eu venant des gens impliqués dans ce projet...Je n'avais aucune idée des 75 ans de bataille qu'il y avait derrière le développement de ce film.
Q : Comme le dessin animé?
JON FAVREAU: Voulez dire le concurrent de Blanche Neige chez Disney ?
Q : Oui.
JON FAVREAU : Tout le monde a essayé d'avoir les droits et de s'impliquer là-dedans. Plus j'en parle, plus je me rends compte à quel point tout cela est complexe, je parle à des gens complètement passionnés et qui ont une histoire avec ce projet. C'est bouleversant de penser à tous ces gens talentueux qui ont été impliqué là-dedans mais n'ont pas vu le projet aboutir. J'espère que la technologie nous permet aujourd'hui de rendre cette histoire adaptable. C'est très excitant, intriguant, et je me vois bien me consacrer à ce film pour les années à venir.
Q : Vous dites en être aux tous débuts du film. Ça veut dire que vous n'allez pas reprendre la script d'Ehren Kruger?
JON FAVREAU: Oui, je pense qu'il nous faut quelqu'un qui soit plus fidèle aux livres. Je n'ai jamais rencontré Ehren. Je sais qu'en tant qu'écrivain, lorsque vous avez travaillé sur un projet si longtemps et qu'il ne voit pas le jour, on se sent frustré. Nous avons besoin d'un peu de sang neuf. Sur ce qu'il a écrit, je ne sais pas ce qui lui a été imposé ou ce qui vient de lui, mais je sais que ça ne me parle pas vraiment par rapport à ce que je trouve attirant dans le livre.
Je pense qu'on a besoin de quelqu'un qui soit très bon avec la structure. Je suis là pour ce qui est des personnages, de l'humanité, des dialogues. Je n'essaye pas de réinventer ces personnages, je tente juste de trouver leur essence, et je suis très confiant dans ma compréhension de la dynamique des rapports humains en tant qu'écrivain et en tant que réalisateur. Ce dont j'ai besoin, c'est de quelqu'un qui puisse restructurer le tout, de manière à ce qu'on n'ai pas à faire des choix difficiles sur ce qu'il faut garder ou pas.
Il y a des choses autour desquelles on peut construire, mais il y a encore des problèmes logistiques de langages, des problèmes techniques sur la physiologie des extra-terrestres. La seule chose par rapport à laquelle je ne m'inquiète pas est d'essayer de réinventer ce qui ressemble à tous les films de SF qui ont déjà été fait, vraiment, tout ce qui a été fait jusqu'ici en science-fiction s'est beaucoup inspiré de Burroughs. Je pense que le fait que Burroughs ait été là bien avant nous donne la liberté de ne pas craindre de ressembler à des choses qui sont venues après.
Q : Comme le script ne vous convenait pas, vous avez du annoncer au studio que vous en vouliez un nouveau alors qu'ils avaient déjà payé pour celui-ci...je suis sûr qu'ils ont accepté à condition que vous signiez sur le film...
JON FAVREAU: C'est une nouvelle équipe et c'est ce qui est cool. J'ai rencontré Brad Weston que je connais depuis l'époque où il n'était pas encore à la Paramount, nous essayions de travailler ensemble parce que nous venons tous deux de la comédie et...pour être honnête, à mon âge, j'ai presque 40 ans, il n'y a plus grand chose dans ce domaine que je n'ai pas fait.
J'en suis à un moment dans ma carrière de réalisateur où je veux faire des choses visuelles et cinématographiques, je veux explorer la technologie tout en maintenant l'aspect émotionnel de la narration mais mes goûts ne sont plus si impertinents. Je suis marié maintenant, j'ai des enfants. Je ne suis plus attiré par les mêmes choses que lorsque j'ai fait Swingers.
Je lis les aventures de John Carter à mon fils de 4 ans avant qu'il dorme et ça le passionne, même s'il ne comprend pas tout. Ça me plait en tant que réalisateur mais aussi spirituellement, je crois qu'il y a une merveilleuse histoire à raconter.
A la fin de ma réunion avec Brad, lorsque nous avions fini, je lui ai demandé « Où en est-on avec John Carter ? » et il m'a dit que le projet arrivait à un tournant et serait peut-être bientôt disponible à cause des problèmes qu'ils rencontraient, le script, le changement d'équipe, etc...Comme je l'espérais, le projet était disponible et on arrivait à l'époque des renouvellement des droits, ils allaient les perdre, j'y suis donc allé et ai posé une option sur le projet.
Mes aspirations de base étaient : rester fidèle aux livres, en faire quelque chose d'intime, d'émotionnellement vrai, ne pas essayer d'en faire ce que ce n'est pas. Je pense qu'avec le succès de mes précédents films, c'est ce qui les a convaincu et, en entendant parler de ça, les légataires de Burroughs leur ont proposé de garder les droits si j'étais impliqué dans le projet. J'étais très flatté.
Maintenant, j'ai l'impression d'avoir une dette envers eux. Je veux donc rester très fidèle à ce que Burroughs aurait fait et je sais qu'il a refusé beaucoup de propositions pour en faire un film parce qu'elles ne respectaient pas l'esprit des livres. Donc, j'ai vraiment la volonté de rester fidèle à cet esprit.
Q : Donc, j'imagine que John Carter sera toujours capitaine de l'armée confédérée de Virginie ?
JON FAVREAU: Oui, et je le leur ai dit. Je pense que c'est une histoire qui irait bien aux soldats d'aujourd'hui mais si vous en faite vraiment quelqu'un qui revient du Moyen Orient cela ne colle pas complètement à l'histoire. Déjà, il ne pourrait pas être cavalier ou savoir manier l'épée.
Q : Les combats à l'épée sont tellement nombreux dans l'histoire que c'est une part essentielle de l'image de John Carter.
JON FAVREAU: Ca le rend plausible. On demande déjà au spectateur de faire des efforts sur la manière dont il est transporté sur Mars, sans trop poser de question, ce sera déjà très stylisé, on jouera beaucoup sur la licence artistique pour ce qui est de la nature de la vie sur Mars. Je ne veux pas saper encore plus la crédibilité.
Et je pense aussi qu'être officier d'une armée qui n'existe plus est important pour son personnage et fait de lui ce qu'il est. Je pense qu'en changeant ça, on perdrait un peu du personnage alors qu'on a déjà pas beaucoup de temps pour le connaître.
Mon opinion est « Ne passons pas trop de temps sur le background ! Allons sur Mars rapidement ! ». Les manuscrits sont avec lui dans le désert, avec ses compagnons, ils sont attaqués par des Indiens et il se retrouve sur Mars. Je veux aller sur Mars !
Dans La planète des Singes, les explications qu'on a eu dans les films plus récents nuisent à la crédibilité. Lorsque Chuck Heston se contentait de sortir de sa capsule, on ne se posait pas de questions, tout prenait du sens et le coup de la Statue de la Liberté était très efficace. On comprend juste ce qui est nécessaire. C'est la même chose avec Alien, on comprend juste ce qui est nécessaire pour le film. Si on avait besoin de tant d'explications que ça, les gens préfèreraient les épisodes 1, 2 et 3 de Star Wars au 4, 5 et 6, ce qui n'est pas le cas, parce qu'on a trop d'explications et pas assez de divertissement.
Q : Gardez-vous des gens de l'équipe artistique de Kerry ?
JON FAVREAU: J'aime vraiment ce qu'ils ont fait et en parlant avec eux, je me rends compte que nous n'avons pas vraiment un point de vue si éloigné sur le film, je pense juste que Kerry avait affaire à des personnes différentes du studio et qu'il est difficile de gérer un projet d'une telle envergure lorsque l'on n'en a pas encore l'expérience. J'ai la chance d'avoir été d'abord acteur, puis écrivain, je connais le milieu et sais comment obtenir ce que je veux. Mais c'est encore plus dur en tant que réalisateur, avec tous les enjeux, et je n'ai toujours réussi à faire ce que je voulais.
Kerry a beaucoup de talent, mais on est vraiment dans l'antre du lion quand on est impliqué dans une franchise si lucrative, ça peut faire un studio ou le ruiner.
Q : L'esthétique du film...Vous savez que j'ai l'édition des années 70 dont les couvertures sont illustrées par Frazetta...
JON FAVREAU: Je les ai aussi. C'est ce qui m'a introduit dans cet univers. Un peu comme pour Conan, John Milius l'a connu par les peintures de Frazetta. Mais il n'y a pas que ça, il y a aussi les dessins de William Stout, j'ai même un vieux comics. J'ai écumé eBay. J'ai grillé tous ceux qui voulait des produits John Carter ces derniers mois. Mais je veux mettre tout ça dans un coin de mon esprit et voir ce que la technologie nous permet aujourd'hui. J'espère que l'on peut naviguer entre l'ancien Yoda et le nouveau, et trouver une voie qui nous fournisse le meilleur des deux.
La technologie va donc jouer un grand rôle. Mais je pense que Frazetta...eh bien, il m'a inspiré sur d'autres films. Quand il a été annoncé que Rodriguez allait faire le film, tout mon département artistique s'est rendu compte qu'on s'inspirait des mêmes bases. Je pense qu'il avait aussi été annoncé que Frazetta était impliqué. C'est marrant devoir qu'il inspire tous les réalisateurs de ma génération. Je sais que Rodriguez est un grand fan de Conan et nous avons les mêmes goûts.
Donc, quand le film m'est finalement revenu, j'étais vraiment heureux de pouvoir saisir l'opportunité. Mais j'ai regardé ce qu'on fait tous les réalisateurs avant moi. Je pense que tout ces gens étaient passionnés et tout ce qu'ils ont fait est le bienvenue, la meilleure idée l'emporte, tout ce qui peut rendre le film meilleur.
Les gens qui ont déjà travaillé à ce projet vont le suivre de près, j'aimerai avoir leur avis parce qu'ils ont passé beaucoup de temps dessus, il y a eu beaucoup d'impasses et il ne faut pas répéter les erreurs qui ont été faites dans le passé.
Harry m'a parlé de l'historique du projet, il devrait écrire un article sur le fait que tout cela remonte à Blanche Neige, Disney, Ray Harryhausen, et il m'a même dit que Lucas avait été intéressé avant de faire Star Wars...et puis il y a John Boorman et la liste continue de gens qui ont senti le potentiel de ce projet. C'est assez intimidant mais cela me conforte dans l'impression que ça vaut le coup d'y passer des années pas juste pour sortir un film, mais pour sortir un premier film qui va démarrer une franchise entière.
Q : Donc, ça vous intéresse de participer à quelque chose de plus vaste que le premier film ?
JON FAVREAU: Ce que j'ai dit à Paramount est que je veux être impliqué plus largement qu'en tant que réalisateur en intérim sur un film. Je veux être sûr de ne pas trop prendre aux livres suivant pour qu'on puisse continuer et les adapter aussi.
Q : Du moment qu'on peut voir les Hommes Plantes du livre 2. Ils me terrifient.
JON FAVREAU: Oui, ils sont effrayants. Vous savez, il y a des thèmes religieux et sociaux dans le livre. Burroughs avait une opinion très forte sur la religion et certains problèmes de son temps, mais je pense que les livres sont finalement très spirituellement corrects. Ce que représente Carter et les différentes cultures est un véritable exemple de ce vers quoi nous nous engageons dans le futur et je ne veux pas rater ça.
Si on veut faire ce film, il doit y avoir un intérêt social qui ne soit pas forcément évident, mais les gens, pendant qu'ils apprécieront le film, pourrons tout de même comprendre le message.

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