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Imaginales 2008 : le compte-rendu

Par Linaka, le mercredi 9 juillet 2008 à 11:45:45

... et les deux derniers jours des Imaginales 2008

Habitant dans le nord-ouest, il m'a fallu plusieurs heures de trajet pour parvenir à Epinal, fameuse cité des Images et depuis sept ans maintenant, de l'imaginaire. Mais le jeu en valait la chandelle, et voici maintenant pour les Elbakiniens qui n'ont pas eu la chance de s'y rendre un petit compte-rendu du festival des Imaginales.
Comme vous avez déjà pu le voir avec les cafés littéraires et les interviews, il y avait pléthore d'auteurs de fantasy (entre autres), mais dans quel cadre ! Non seulement Epinal est une jolie ville, pourvue d'un vieux château médiéval et traversée par la Moselle, mais de plus le festival lui-même se trouve au coeur d'un parc verdoyant tout ce qu'il y a de plus agréable, dans le centre de la ville. En y parvenant, voici donc ce que l'on peut découvrir.
Tout d'abord, l'accueil et la tente des modérateurs, où tous les cafés se préparent, où l'on organise les choses, et où l'on peut trouver quelques renseignements vitaux (notez au premier plan Pierre Bordage, que nous connaissons bien maintenant) :
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L'espace Cours, quant à lui, concentrait entre ses murs les grandes conférences-débats, ainsi qu'une exposition de dessins :
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Au bord de la Moselle, le Magic Mirror, dans lequel se déroulaient les cafés littéraires, au décor enchanteur :
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La tente qui regroupait tous les passionnés de jeux de rôle :
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Et enfin, la Bulle du Livre, où se trouvaient les tables de dédicaces, les multiples stands, la fresque de l'association Artefact et, tout au fond, l'indispensable bar où l'on pouvait croiser, chemin faisant, Sean Russell prenant un café, ainsi que d'autres auteurs en quête de rafraîchissements :
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Car l'un des points forts de ce festival, outre l'accueil extrêmement chaleureux et l'ambiance conviviale, était la proximité et la disponibilité des écrivains présents. Si l'on a le courage de surmonter une timidité bien naturelle, il est possible de boire un verre avec son auteur favori en discutant de manière moins formelle qu'à une table de dédicace. Sans parler de festival confidentiel ou intimiste – car l'ampleur et la qualité des Imaginales sont bien là – on y trouve néanmoins une ambiance décontractée qui est tout à fait appréciable.
Mais il y a tellement de choses à faire et à voir que l'emploi du temps est vite chargé ! Après le coup d'envoi officiel des Imaginales le matin du premier jour, j'ai rencontré avec plaisir l'équipe d'organisation, avec entres autres Stéphanie Nicot, directrice artistique et Bernard Visse le directeur du festival, les auteurs américains et leurs accompagnateurs, dont Lionel Davoust, qui ont gentiment pris Elbakin.net sous leur aile.
Entre deux cafés et planifications d'interviews, j'ai pu pendant le festival prendre quelques photos et renseignements autour des stands de la Bulle du Livre. C'est ainsi que j'ai découvert le stand de Krystal Camprubi, une illustratrice travaillant aussi sur la fresque, où l'on m'a aimablement laissé prendre quelques clichés du travail en cours.
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L'auteur, Christian Grenier, appréciant le travail de Krystal, a décidé avec elle de publier ce livre à quatre mains qu'elle s'est chargée d'illustrer. La sortie du livre, dont vous ne voyez ici que la maquette, est prévue pour la fin de l'année.
Ensuite vient le stand de « The Bookworm », librairie anglaise tenue par cette gentille dame – plurilingue – que vous voyez au premier plan.
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Le stand des éditions Evahé, devant lequel on flâne volontiers :
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Puis, près de la fresque se tenait le stand Artefact-Colexia, avec Michel Borderie (à droite) et son acolyte, qui m'ont permis de prendre des clichés du travail des illustrateurs qui reste toujours impressionnant :
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Mais si vous flâniez comme je l'ai fait entre ces différents stands (et bien d'autres encore), il était possible que vous rencontriez tout à coup un duo bien étrange.
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Ces deux personnages déambulaient un peu partout dans le festival, le faune grondant « Câlin ! » à tout va tandis que sa maîtresse entreprenait les jeunes filles sur une éventuelle reproduction avec lui. Il faut avouer qu'ils étaient tellement doués que l'on oscillait souvent entre la fascination et la terreur devant le faune ; ils restaient quoiqu'il en soit une des attractions les plus drôles du festival.

Après une première journée de découverte riche en rencontres (par exemple celle de Sean Russell et de Robin Hobb avec les revendications couplées de la CGT et des lycéens d'Epinal, allez leur expliquer en anglais les tenants et aboutissants de la manifestation !), le deuxième jour à Epinal commença à neuf heures avec l'interview de Sean Russell, devant un bon croissant et un café, au bar du festival.
Les heures passent vite à Epinal, et l'heure de la remise du Prix Imaginales Lycéens fut donc rapidement arrivée. L'Espace Cours était, comme il se doit, rempli de lycéens accompagnés de leurs professeurs. Une dizaine de livres sont présentés en début d'année aux lycéens dans les classes de français : la participation de chacun est libre. A la fin de l'année, des débats sont organisés – lesquels furent, aux dires des intéressés, très engagés et argumentés – avant qu'un vote final ne détermine le gagnant du prix.
Le Prix a commencé sous l'initiative du lycée Lapicque, puis rapidement les lycées de l'Académie s'y sont associés à leur tour, jusqu'à arriver à environ 450 lycéens participants – nombre impressionnant et nous donnant matière à être rassurés sur l'avenir de la fantasy et de l'imaginaire en général. Les lycéens furent exigeants dans leurs lectures ; des cafés littéraires ont été organisés autour de ce prix pendant l'année, des articles, des affiches : un club Imaginales a même été créé dans un lycée. Beaucoup d'énergie est dépensée dans cet événement, de la part des professeurs comme de la part des lycéens eux-mêmes ; et les organisateurs se félicitent d'ailleurs de la création toute récente d'un Prix des Collégiens, mis en place pour l'an prochain.
Après que les lycéens aient dit quelques mots, Henri Loevenbruck se vit donc remettre le prix pour sa trilogie La Moïra. Il se déclara touché de cette reconnaissance des lecteurs, laquelle est toujours très importante pour un écrivain. La remise du prix se fit sous l'égide de l'adjoint au maire, de Stéphanie Nicot, du professeur à l'origine du prix, du maire d'Epinal et du représentant du préfet (cf photo ci-dessous).
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La fin de la journée fut tout aussi active, avec l'interview de Tad Williams, puis après le dîner, le concert de Gilles Servat, présent au festival sous toutes ses facettes de conteur, d'écrivain et de chanteur. Dans le Magic Mirror qui s'y prêtait à merveille, il raconta de sa voix grave, à des auditeurs impliqués, la vieille histoire celtique du cochon de Mac Dathó, avant de nous faire profiter de plusieurs morceaux de son répertoire en s'accompagnant à la guitare.
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Cette plongée orale dans l'univers celte, dans lequel la fantasy puise ses racines, fut une magnifique conclusion de la deuxième journée des Imaginales – le festival devait, malheureusement, être condamné à paraître trop court !

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