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Ce que le Trône de Fer doit à J.R.R. Tolkien

Par Alice, le mercredi 6 août 2014 à 13:00:00

Un aller et retour

Par définition, la fantasy devrait être un genre illimité d’imagination sans frontière. N’est-il pas temps d’amener quelque chose de nouveau ?
Il y a deux raisons pour cela. Pour commencer, les séquelles. Dans un âge d’achat en ligne algorithmiquement assisté et de recommandations « si vous aimez ça, vous aimerez ceci », les gardiens des plus grandes maisons d’édition ont tendance à choisir des œuvres déjà essayées et recommandées plutôt que des œuvres excentriques et originales. Les cinq romans de la série de Martin ont dépassé à ce jour les listes de best-sellers et se sont vendus à plus de 15 millions d’exemplaires en tout.
Ensuite, les prévalences habituelles. Les lecteurs sont souvent attirés par des obsessions d’enfance qu’ils aiment, ce qui inclus des jeux comme Donjons et Dragons et des livres impliquant des combats à l’épée et de la magie. Et les contes de combats à l’épée et de dragons fonctionnent quel que soit le siècle, en raison des points communs qu’on peut trouver dans toute l’histoire occidentale.
Tolkien et Martin ont tous deux relié le passé riche et brutal de la Grande Bretagne et une histoire médiévale en particulier. Tous deux ont été attirés par des pierres angulaires de la littérature anglo-saxonne : Beowulf et les légendes arthuriennes fantastiques. Beowulf définit un code d’honneur héroïque ; le grand héros qui combattit Grendel, la mère de Grendel et le dragon final. Bilbon le Hobbit, qui implique une grande bataille contre un dragon, fut publié en 1937, peu de temps après les cours magistraux de Tolkien à propos de Beowulf et des monstres. Et pendant des siècles, les auteurs de fantasy ont tiré partie des légendes arthuriennes découlant de deux classiques du XIVème siècle : Sire Gauvain et le Chevalier vert et La Mort d’Arthur écrits par Sir Thomas Malory. Les œuvres de Tolkien et de Martin sont également connectés à l’œuvre de T.H White, The Once and Future King et à la série de Marion Zimmer Bradley, Le Cycle d’Avalon, qui conte l’histoire de Guenièvre, de Morgan le Fey et du grand sorcier Merlin. Que ce soit de l’imitation, de l’amplification ou des dérivés de ces oeuvres antérieures, les grandes sagas de fantasy créées par Tolkien et Martin ont un air de famille car elles ont hérité du même ADN narratif.

  1. Introduction
  2. Créateurs de mondes
  3. Un aller et retour

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