On savait que Philip Pullman était un écologiste dans l'âme, et le voilà cette fois à la tête d'un groupe qui milite pour la sauvegarde des espaces verts
On connaît l'attachement de l'auteur à sa ville et sa périphérie, l'année dernière il était intervenu pour sauver un vieux chantier naval dans le nord d'Oxford. Il n'en est donc pas à sa première prise de position, et cette fois-ci c'est avec une soixantaine de voisins qu'il s'insurge contre plusieurs projets immobiliers qui cherchent à s'accaparer les jardins de la colline de Cumnor.
Pullman et ses voisins craignent que ce quartier si vert et si feuillu ne se trouve enlaidit et détruit, ce qui est déjà le cas pour le quartier universitaire de la ville. Je suis absolument contre ceci raconte-t-il, je veux aussi peu de projets que possible... mais ils semblent se propager partout. J'aimerais qu'ils s'arrêtent. A l'instar de Pullman et de John Rees (conseiller juridique de l'archevêque de Canterbury), beaucoup de gens ont acheté une maison isolée dans ce secteur, à la recherche de calme et de tranquilité, d'une vie semi-rurale. C'est sur cette colline que le poète victorien Matthew Arnold avait l'habitude de venir flâner : la faune et la flore y prospèrent, et la vue est magnifique. John Rees craint de tout perdre au profit d'un panorama de briques, les lotisseurs les harcèlent de lettres...
Pour l'instant, seulement une poignée des nombreux projets ont été approuvés, mais le mois prochain le cas d'un lotisseur va être examiné : il propose un bloc de cinq appartements, six maisons, une salle d'entraînement et un parking, tout ça sur l'emplacement actuel d'une seule maison ! Même si Mike Gilbert, responsable du développement pour le conseil municipal, dit vouloir assurer qu'aucun changement ne fera de la colline une vue remplie de briques, il y a tout de même de quoi s'inquiéter... D'autant que tous ses projets font monter les prix : on estime que la prochaine transaction immobilière dans le secteur pourrait atteindre la somme de ... 800 000 livres, soit un peu plus d'un million d'euros : de quoi faire tourner la tête à n'importe qui !
Pullman et Rees en tête, la résistance est engagée : Beaucoup de résidents ont signé une pétition pour transformer une partie de la colline en secteur de conservation pour protéger les arbres, les gens n'ont pas acheté leur maison sur la colline pour se battre, mais parce que c'est là qu'ils veulent vivre : la bataille de la colline de Cumnor est loin d'être finie !

En discuter sur le forum

Source