Qui a dit que le secteur du livre connaissait sa fin ? Le salon du livre de Montreuil, la plus grande manifestation française dédiée à la littérature et à la presse de jeunesse a prouvé le contraire. Des milliers de visiteurs, de ceux confortablement assis dans leur poussette à ceux s’aidant de leur canne pour marcher, se sont pressés dans les rayons des trois étages du salon. Beaucoup d’enseignants et de professionnels, soit, mais aussi un grand nombre de badauds, venus admirer l’imagination, la couleur et la féérie des publications jeunesse.
D’ailleurs, on sent bien au détour des conversations que les enfants ne constituent qu’une petite partie des aficionados de ces lectures. Les adultes paraissent tout aussi passionnés lorsqu’ils rencontrent les nombreux auteurs et illustrateurs présents pour des dédicaces sur les stands des éditeurs. Car sur les deux principaux étages se côtoient environ 290 exposants, des plus connus comme Gallimard, Hachette et bien d’autres, aux plus spécialisés comme le Scéren (librairie scolaire pour les enseignants) ou aux plus exotiques (librairie libanaise…).
La fantasy, qui nous concerne en premier lieu, obtient cette année une belle représentation avec la présence d’auteurs de marque, venus de France et du monde anglo-saxon. Ainsi, Philip Pullman a pris incontestablement la place de star du salon. Une heure avant son arrivée, une queue de plusieurs dizaines de mètres se formait déjà. Mais l’auteur est arrivé à l’heure, souriant, pas du tout stressé face à la foule pressée. Votre aimable représentante, pétrifiée à la vue de ce colosse de la littérature, a eu l’extrême surprise d’entendre P. Pullman lui poser des questions sur sa trilogie, sur l’intérêt suscité par son adaptation... En un mot, accessible et surprenant.
Comme lui, d’autres auteurs se sont montrés très chaleureux, à l’image de Pierre Bottero, l’auteur des histoires d’Ewilan, essayant de piéger ses fans en se plaçant dans sa propre file d’attente. Citons également Boulet, l’illustrateur de l’Almanach de la fantasy 2008, toujours enclin à charrier ses lecteurs, ou ses propres éditeurs de Bragelonne.
Pour ceux qui n'ont pas eu la possibilité de s'y rendre, voici quelques clichés pour voir à quoi cela ressemblait !