Non, ce n'est pas sur Elbakin.net.
En fait il s'agit d'une idée de Todd Rutherford que le site du New York Times nous expose. L'homme a travaillé pour une société offrant des services aux auteurs auto-publiés. Une de ses tâches principales était de faire chroniquer les livres de ses clients par les média, que ce soit sur des blogs ou dans des magazines papier. Mais il n'était pas le seul à réaliser ce genre de démarches. L'auto-édition est certes en plein essor mais les éditeurs plus traditionnels sont aussi intéressés par ce type de "chroniques". A l'heure d'internet, les avis sont devenus capitaux. Ils font la crédibilité d'un livre. Mieux, ils sont un outil marketing phénoménal. Avec le besoin de se démarquer du reste de l'offre littéraire pléthorique, posséder de nombreux avis positifs sur le web constitue une excellente vitrine. Sur les sites de vente en ligne, un livre noté 5 étoiles par plusieurs personnes se vend plus facilement. Et c'est là qu'en bon capitaliste Rutherford a eu l'idée d'exploiter cette demande énorme. Et s'il facturait ses avis aux auteurs, aux éditeurs ? Il a fixé le prix à 99$. Mais, très vite, il a dû créer des packs, certains clients souhaitant des avis en masse : 499$ les 20 critiques, 999$ les 50. En un mois, il avait reçu assez de commandes pour gagner 28 000$. Sur Elbakin, on vous exposait d'ailleurs une situation dans laquelle certains éditeurs demandaient quasiment un retour sur investissement très rapide (sous forme de critique littéraire) lorsqu'ils accordaient des livres en SP à certains blogs.
Alors évidemment toute notion éthique du type "expression d'un ressenti honnête" est à exclure. Il s'agit ici d'un service rendu, d'un produit monnayable. D'ailleurs Rutherford n'est pas le seul à avoir ce genre de pratiques. On estime que 30% des avis présents sur internet sont des faux, généralement des notes de complaisance, souvent rémunérées. Légalement tout lien avec l'éditeur et/ou l'auteur doit être signalé dans une chronique. On doit clairement pouvoir identifier les "publicités". Mais c'est un peu plus flou en ce qui concerne les avis donnés sur un site marchand par exemple. Ce ne sont pas de véritables critiques, elles n'ont pas de prétention éditoriale. Pourtant ce sont bien des armes commerciales redoutables.
De quoi donner des illustrations comme ci-contre...

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