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Pourquoi n’es-tu pas traduit en anglais ?

Par Atanaheim, le mardi 28 août 2012 à 17:02:03

Lionel Davoust C'est la question à laquelle l'auteur Lionel Davoust répond sur son blog.
Il semble que cela soit une question très fréquemment posée aux auteurs non anglophones (et donc francophones a fortiori). L'auteur de Léviathan essaie de nous éclairer sur les difficultés qui se présentent devant un écrivain souhaitant voir son œuvre traduite dans la "langue internationale", soi-disant assurance d'un lectorat bien plus important.
D'abord il y a le fait que contrairement à ce qu'on tente souvent de nous faire croire (à l'école notamment), le français n'est pas une langue lue par tant de monde que ça. Notamment chez ceux qui nous intéressent ici : les éditeurs anglophones. Eh oui, dans "exception culturelle" il y a exception... On a peut-être un peu plus de chance en écrivant en espagnol mais, en l’occurrence, ce n'est pas la langue maternelle de Davoust.
Ensuite, vient la sempiternelle et horrible règle qui veut que l'on paye les traducteurs. Et non, il ne font pas ça (que) pour le plaisir... Dommage, ça dissuade encore un peu plus les maisons d'édition de franchir le pas. D'autant plus que l'offre anglophone pour les littératures de l'imaginaire est énorme. Sans commune mesure avec ce que l'on connaît sur notre territoire où les traductions semblent bien plus nécessaires pour alimenter les lecteurs avides que nous sommes.
Restent les solutions de type "système D". Payer soi-même la traduction en espérant ensuite la rentabiliser en cédant les droits par exemple. C'est évidemment sans garantie. On peut aussi se traduire soi-même. Mais autant transposer une œuvre d'une langue que l'on maîtrise (très) bien vers sa langue maternelle reste (très) envisageable, autant l'inverse est extrêmement ardu. Le rendu sera forcément moins réussi, moins satisfaisant. On trouvera bien sûr quelques exceptions, des auteurs capables d'écrire directement en anglais. Mais pour les autres, n'oublions pas, encore une fois, que traduire prend du temps et donc de l'argent. Un auteur qui passera du temps à convertir ses propres textes n'écrit rien de nouveau pendant ce temps. Et c'est pourtant justement ce pourquoi il est payé, pour produire des textes inédits.

Pour avoir la réflexion complète de Lionel Davoust sur la traduction en anglais, nous vous invitons à lire le sujet qu'il lui a consacré sur son blog.

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