La chronique d'Alana Chantelune

Et voilà.
C’est fini.
Et quel final !
Autant la première partie étirait le mal-être et l’angoisse des personnages, de la situation en révélant une stupéfiante force émotionnelle, autant ici nous avons droit à un film d’action non-stop, une conclusion qui reprend en feu d’artifice tous les éléments de la saga. C’est bien simple : on ne voir pas le temps passer et on en prend plein les yeux. Il n’est pas possible d’apprécier ce film en tant que tel. La charge émotionnelle de ce final, pour le spectateur, le déplace à un niveau affectif.
On saluera donc les scènes fantastiques à Gringott, la banque des sorciers, et surtout les duels flamboyants au sein de Poudlard. Les décors sont tout simplement magnifiques, et on ne peut qu’avoir un saisissement au cœur en voyant ces endroits devenus familiers transformés en champs de ruine. Et c’est avec une quasi-dévotion que la camera offre à chaque personnage au moins un gros plan, même pour ceux que l’on n’avait pas vu depuis les premiers films (Chourave ou Pomfresh). Mais il est ahurissant de voir que quasiment tous les acteurs précédents sont là, et parfois même pour de la simple figuration dans la bataille finale, alors qu’ils n’ont qu’une ligne de texte ou même pas du tout. A ce degré d’investissement, de plaisir des comédiens, résonne celui du spectateur, qui a créé un véritable lien affectif avec les personnages et les lieux de la saga.
Le grand final de Rogue vous arrachera sans doute des frissons. Si Harry et Voldemort sont logiquement les deux grandes stars du film (et ils font très bien leur boulot, tous les deux sont impeccables), Ron et Hermione assument leur part mais ce sont Rogue, Neville et McGonagall qui ont leur instants de gloire. Sans oublier la performance délicieuse d’Helena Bonham-Carter qui interprète Hermione interprétant Bellatrix ! Le duel de Rogue et McGonagall est un des instant les plus formidable du film. Maggie Smith a là sa plus belle scène de la saga, et prouve à quel point elle est une grande Lady !
Il y a certes quelques bémols, comme l’épilogue, où les jeunes acteurs ne sont pas vraiment crédibles en quadragénaires (au contraire des enfants et particulièrement de celui incarnant Albus Severus) ou la position des Serpentards dans le conflit. Et on ne répètera jamais assez à quel point la 3D n’apporte pas grand-chose (sauf la migraine à la fin de la séance).
Mais on ne boude pas son plaisir, son émotion (les séquences du cessez-le feu et de la forêt sont toutes en retenue et simplicité, ce qui ne minore pas la charge émotionnelle) et on ne peut s'empêcher de laisser échapper un petit soupir...

En définitive, un bon film. Exactement ce qu’on attendait, ce qu’il fallait. Pas de surprise, mais certainement pas de déception.

Pages de l'article

1. Synopsis
2. De la génèse au dernier volet
3. Un parcours semé d'embuches
4. Harry et Voldemort
5. La dernière ligne droite
6. Un adieu...
7. La chronique d'Alana Chantelune