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Harry Potter et les Reliques de la Mort - 2
Par Gillossen, le 13 juillet 2011 à 15:16
Un parcours semé d'embuches
Le deuxième volet du diptyque reprend à la fin de la première partie, autrement dit sur un larcin aux re- bondissements multiples. La crypte de pierre d’Albus Dumbledore est profanée et une baguette reconnaissable entre toutes est subtilisée des mains du défunt directeur. avec toute la malveillance qui le caractérise, le voleur – Lord Voldemort – lève la Baguette de Sureau en l’air et déclenche la foudre qui illumine les nuages noirs.
Selon la légende, la Baguette de Sureau est l’une des reliques de la Mort – qui comptent aussi la Pierre de résurrection et la Cape d’Invisibilité – qui rendent immortel celui qui les détient toutes les trois. Chacune d’entre elles a des qualités propres, mais la Baguette de Sureau est réputée pour être la baguette magique la plus puissante qui ait jamais existé.
Ralph Fiennes, qui une fois encore campe le Seigneur des ténèbres, explique : «Voldemort croit que celui qui possède la Baguette atteint le pouvoir absolu, mais les choses sont plus compliquées que ça, ce qui nourrit sa frustration ».
Voldemort a appris l’existence de la Baguette de Sureau par M. Ollivander qu’il a torturé jusqu’à ce qu’il lui en révèle la cachette. Le fabricant de baguettes prévient Harry que si Voldemort met la main sur la Baguette de Sureau, il n’a aucune chance de le battre. Mais rien ne saurait dissuader Harry Potter de sa mission : retrouver et détruire les Horcruxes qui existent encore grâce auxquels le Seigneur des ténèbres a enfermé son âme dans sa quête pour l’immortalité. trois de ces précieux objets ont été détruits, mais il en reste quatre : tant qu’ils n’auront pas tous été éliminés, Voldemort ne pourra pas être vaincu.
« Au début de cette deuxième partie du diptyque, Harry est devenu un homme et il est absolument déterminé dans la tâche qui lui incombe : il doit tuer Voldemort », souligne David Yates. « Il sait que lui seul peut accomplir cette mission et il est résolu à aller jusqu’au bout ».
« Même parmi les gobelins, tu es célèbre, Harry Potter ».
C’est un gobelin du nom de Gripsec, qui travaille à la Banque de Gringotts et qu’Harry a rencontré sur le Chemin de traverse, qui indique à notre héros où retrouver la trace d’un autre Horcruxe.
Warwick Davis, qui prêtait déjà sa voix à Gripsec dans Harry Potter à L'école Des Sorciers, incarne le personnage dans le dernier opus de la saga. Il s’est aussi fait connaître pour avoir interprété le professeur Filius Flitwick de Poudlard : «Le fait d’avoir campé deux rôles m’a permis de jouer sur plusieurs registres car les deux personnages sont aux antipodes l’un de l’autre », dit-il. « Flitwick est un sorcier chaleureux, tandis que Gripsec est un gobelin qui ne fait pas confiance aux sorciers. Et puis, Gripsec tente de retourner la situation à son avantage. Si vous croisez un gobelin, méfiez-vous », ajoute-t-il en souriant. « Ils sont très égoïstes et sont prêts à tout pour arriver à leurs fins ».
Gripsec informe Harry qu’il existe une réplique de l’épée de Gryffondor dans le coffre de Bellatrix Lestrange à la Banque de Gringotts. Mais elle ignore qu’il s’agit d’une copie et qu’Harry est en possession de la vraie. Le gobelin révèle à notre héros que ce n’est là qu’un des nombreux objets qui se trouvent dans le coffre de Madame Lestrange : Harry se dit que la chambre forte d’un Mangemort pourrait bien s’avérer la cachette idéale pour dissimuler un Horcruxe.
« En fait, ils doivent braquer une banque », explique Yates. « Il leur faut entrer dans la banque pour voir s’il y a un Horcruxe dans la chambre forte de Bellatrix. S’ils le trouvent et qu’ils le détruisent, ils augmentent leur chance de tuer Voldemort. Mais dévaliser les Gringotts n’est pas une mince affaire, pour ne pas dire autre chose. Leur parcours est semé d’embûches ».
Gripsec accepte de les aider à pénétrer dans l’antre des Gringotts s’ils lui rapportent l’épée de Gryffondor. Pour autant, entrer dans le coffre de Bellatrix est une tout autre histoire. Grâce au Polynectar, ils donneront l’illusion d’être accompagnés par Madame Lestrange – ou plutôt par Hermione Granger déguisée en Bellatrix. Depuis son apparition dans Harry Potter Et L'Ordre Du Phénix, Bellatrix Lestrange est caractérisée par sa folie – et Helena Bonham Carter a toujours trouvé l’excentricité de son personnage jubilatoire. Mais pour camper Hermione qui fait semblant d’être Bellatrix, il a fallu établir quelques règles. « Ce n’est pas vraiment Bellatrix : c’est Bellatrix revue par Hermione », indique l’actrice. « Elles sont très différentes l’une de l’autre, et c’était amusant à jouer car c’était un tout autre registre ».
Pour bien camper les multiples facettes du personnage, une étroite collaboration entre Helena Bonham Carter, David Yates et – surtout – Emma Watson s’est avérée indispensable.
« On a organisé une séance de répétition, où Emma a joué toute la scène, en nous montrant quelle démarche et quel accent elle adopterait et on l’a filmée, et puis on a montré la vidéo à Helena pour qu’elle intègre ces éléments à son propre jeu », note Yates.
« Avec Emma, on a longuement parlé de la scène et elle m’a donné quelques tuyaux extrêmement utiles, qui sont devenus mon "guide de compréhension d’Hermione." »
« Ce que je voulais vraiment qu’Helena réussisse à jouer, c’est à quel point cette expérience est désagréable pour Hermione », précise Emma Watson. « Elle est très mal à l’aise parce qu’Hermione est assez prude, alors que Bellatrix est excentrique et se balade en corset de cuir. D’autre part, Bellatrix est malveillante et arrogante, tandis qu’Hermione est quelqu’un de bien, si bien que se comporter en égocentrique mesquine lui est totalement étranger ».
Alors que Ron est déguisé en Mangemort, et qu’Harry et Gripsec sont dissimulés sous la Cape d’Invisibilité, ils s’introduisent dans la banque de Gringotts sous le regard indifférent de dizaines de guichetiers Gobelins. Pour cette séquence, Davis a non seulement campé le rôle de Gripsec, mais aussi servi de directeur de casting. « Je m’occupe d’une agence de comédiens de moins d’1m50 et la production m’a donc demandé de leur trouver une soixantaine de personnes susceptibles d’interpréter les Gobelins et de supporter le maquillage prosthétique », explique-t-il. J’ai fait venir des acteurs de toute l’Europe et, du coup, c’est devenu une sorte d’Organisation des Nations Unies des Gobelins ».
Il a également fallu recourir aux talents du maquilleur effets spéciaux Nick Dudman et de son équipe pour transformer ces acteurs en Gobelins. Ils ont d’abord sculpté les visages des créatures, en partant du principe que chacun devait être unique. « Il fallait qu’on soit très minutieux s’agissant du graphisme pour nous assurer qu’aucun visage ne ressemblait à un autre », souligne Dudman. « On a ensuite fabriqué les éléments prosthétiques en série, même si chacun devait être peint à la main et que les poils des sourcils ont dû être insérés un par un dans le silicone. C’est un travail extrêmement long et minutieux ».
170 maquilleurs ont été embauchés pour effectuer le maquillage des Gobelins : ce travail « à la chaîne » prenait environ quatre heures par créature. afin de répondre à ses exigences, Dudman a mis en place un atelier pendant trois jours, au cours desquels une équipe internationale d’artisans s’est efforcée d’appliquer le maquillage jusqu’à ce qu’il soit d’une justesse parfaite. Le chef maquilleur précise : «Personne n’a quitté l’atelier sans que je vérifie chaque créature ».
Etant donné que les Gobelins sont banquiers, la chef costumière Jany Temime et son équipe ont conçu de traditionnels costumes trois pièces à fines rayures dont chacun a été fabriqué sur mesure.
La scène de Gringotts dans Harry Potter à L'école Des Sorciers avait été tournée en décors réels puisque l’ambassade d’Australie avait campé la banque des sorciers. Mais il n’était pas possible d’y tourner à nouveau pour ce nouvel opus puisque le décor allait être sérieusement endommagé. La Banque de Gringotts a donc été construite dans le hangar pour avions des studios Leavesden.
Chef décorateur sur l’ensemble des épisodes de la saga, Stuart Craig en a profité pour affiner les décors de la banque, en allant plus loin dans l’imaginaire tout en restant fidèle au premier film. « C’est une banque magique, si bien qu’on a cherché à forcer le trait d’un décor de banque traditionnelle », précise-t-il. « Par exemple, on y trouve plus de marbre poli que partout ailleurs : il y a des sols en marbre, des murs en marbre, des colonnes en marbre et des guichets en marbre. C’est du faux, mais l’effet est saisissant. Et on a trouvé amusant que les Gobelins soient majestueusement perchés sur de très hauts tabourets et affairés sur de très hauts bureaux, d’où ils toisent leurs clients. On a également construit trois énormes lustres car on n’a pas pu trouver d’exemplaires de taille suffisante correspondant à nos besoins ».
Grâce à une bonne dose de ruse et de magie, Harry, Hermione et Ron réussissent à s’introduire dans les coffres de Gringotts, situés dans une immense grotte au sous-sol du bâtiment. on ne peut y accéder qu’avec un chariot qui circule sur des rails décrivant de larges boucles, pareilles à des montagnes russes et à une vitesse comparable... mais sans dispositif de sécurité. Le superviseur effets spéciaux John Richardson raconte : «On a construit le chariot de A à Z, en nous inspirant des graphismes de Stuart Craig. Contrairement à la plupart des véhicules, dont nous avions plusieurs exemplaires, nous n’avons fabriqué qu’un seul chariot : il fallait donc l’attacher à différents équipements et l’installer sur les rails afin de pouvoir le piloter dans toutes les directions ».
Dans les entrailles de la grotte, Harry, Ron et Hermione sont en butte au système de sécurité ultra-performant de la banque : un dragon géant crachant du feu qui est à la fois prisonnier et gardien des lieux. Cette redoutable créature a été conçue en infographie par l’équipe effets visuels de Tim Burke. Lorsque Gripsec révèle le point faible du dragon, la petite bande parvient à échapper à sa vigilance et à trouver la chambre forte de Bellatrix. quand la porte s’ouvre, nos héros découvrent une fortune extraordinaire en pièces d’or et divers objets d’une valeur inestimable.
extrêmement prudente, Bellatrix a instauré un dernier dispositif de sécurité : un maléfice de Gemino par lequel chaque objet touché par un intrus se multiplie à l’identique de manière infinie. Dès lors qu’il sent la présence d’un Horcruxe – la coupe de Helga Poufsouffle –, Harry n’a que quelques secondes pour le prendre et sortir de la chambre forte avant qu’ils ne finissent tous écrasés par le trésor qui grossit à vue d’œil.
tout en travaillant dans un espace aux dimensions limitées, l’équipe de Richardson a conçu une série de plateformes élévatrices qui, en montant, donnent l’illusion que le trésor augmente. Le département accessoires dirigé par Barry Wilkinson et le chef modéliste Pierre Bohanna ont moulé quelque 200 000 pièces d’or et des milliers d’autres objets pour remplir la chambre forte. Des effets visuels ont ensuite été utilisés pour dupliquer le moindre objet à l’identique et en très grand nombre.
Dès que Harry, Ron et Hermione ont le Horcruxe en main, il leur faut à la fois de l’intelligence et de la compassion pour fuir Gringotts. Mais de plus graves dangers attendent le trio qui se retrouve, une fois encore, face à lui-même : les trois amis ne peuvent plus faire marche arrière.
« En fin de compte, ils savent tous pourquoi ils se sont engagés dans cette aventure, et cela les dépasse, eux, leurs amis et leurs familles », reprend Radcliffe. « C’est assez impressionnant que des jeunes de 17 ans aient la maturité et le courage d’admettre que les enjeux auxquels ils doivent faire face sont plus importants que leurs préoccupations personnelles, et c’est aussi ce qui rend cette histoire aussi émouvante ».
Pages de l'article
- Synopsis
- De la génèse au dernier volet
- Un parcours semé d'embuches
- Harry et Voldemort
- La dernière ligne droite
- Un adieu...
- La chronique d'Alana Chantelune
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