Le nombre d'utilisateurs allant croissant, Twitter s'est mué en outil de publication diablement efficace.
On le savait déjà pour ce qui concerne le relais d'informations de type "journalistique" par exemple. Mais c'est un genre nouveau de tweets qui apparaît ces derniers temps. Il y a quelques jours, la romancière Jennifer Egan (qui a déjà été gratifiée d'un prix Sulitzer pour son travail) a décider de publier l'intégralité d'une nouvelle de science-fiction via le compte Twitter du New Yorker Fiction. Fabrice Colin, auteur français bien connu des lecteurs de SF et de Fantasy, va encore un peu plus loin : L'idée est de reprendre le début d'un roman déjà écrit en partie - mais non publié et qui, a priori, et pour tout un tas de raisons, ne le sera pas - et de l'adapter pour Twitter. J'aimerais voir, déjà, si le résultat est viable, si ce genre d'expérience de lecture peut intéresser ceux qui me suivent. Je vais publier trois ou quatre chapitres, à raison d'un par jour, en gros, et nous aviserons ensuite, explique-t-il.
Mais ce projet semble n'être qu'un essai. L'auteur aimerait vraiment travailler de bout en bout avec cet outil, de la conception à la réalisation. Mon souhait, avant tout, c'est de tester les potentialités du médium et de recueillir l'avis des lecteurs, pas tant sur le texte lui-même (même si, évidemment, je reste 100% ouvert à la critique) que sur la démarche, afin de préparer au mieux la suite, affirme Fabrice Colin, tout en louant les qualités de Twitter : C'est une plate-forme formidable. Les possibilités sont multiples : fiction découpée, microfictions, roman fractionné, fiction spécifiquement minimaliste, etc. L'idée, derrière tout ça, c'est de publier un jour quelque chose d'écrit exprès pour Twitter, de A à Z. J'y réfléchis.
Fabrice Colin voit même ça comme un moyen de promotion. Cela permettra de mettre ses écrits à la portée du plus grand nombre, à moindre coût (pour lui et pour ses lecteurs). On vous parlait justement il y a peu des techniques "publicitaires" employées dans l'édition. Ici, nous découvrons une nouvelle facette : la mise en avant de l'auteur, en dehors de toute appartenance à un éditeur. L'idée serait de fidéliser le lecteur, non pas à une marque, mais à un auteur : Un écrivain serait malhonnête s'il déclarait ne pas vouloir attirer l'attention. Mais la gratuité est au cœur de ce projet et des projets futurs que j'ai en tête, j'insiste là-dessus. Je ne dis pas qu'il n'y aura pas quelque chose en numérique ou sur papier un jour, mais ça ne dépend pas de moi et ce n'est certainement pas l'idée initiale.
Si vous voulez savoir ce que donnent les 3 premiers chapitres de ce roman adapté à Twitter, nous vous invitons à suivre le fil sur le compte de l'auteur. Au moment où nous écrivons ces lignes, aucun élément fantastique n'est intervenu. Le suspens demeure sur le type de roman que nous livrera Fabrice Colin.

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