Et l'on débute la semaine par un nouveau petit mot !
Eh oui, depuis bientôt une semaine, déjà, nous fêtons ce mois-ci les dix ans d'existence du site sur lequel vous vous trouvez actuellement. Du moins, je l'espère, sinon, je me demande bien comment vous pouvez lire ces lignes...
Mais place plutôt à Ugo Bellagamba... et son terrible aveu !

Hommage rétroactif à Elbakin.net : inutile de mentir. J'ai découvert le site Elbakin.net quelques mois seulement avant d'apprendre que ses animateurs dévoués, faunes exaltés et nymphes réfléchies, m'avaient fait l'honneur de nominer Tancrède à leur premier prix littéraire. Dix ans d'existence, et moi, jusque là, le seul site orange et blanc que je connaissais, c'était le mien ! La honte, hein ? Mais, il n'est jamais trop tard pour bien faire, surtout lorsqu'on est un universitaire (ah si, si, je vous l'assure). J'ai donc fouillé, musardé, reniflé, redécouvert, exploré chaque rubrique, chaque page, mesuré l'orbe dorée des critiques et le rayonnement cosmologique des dossiers, et j'ai mis à jour mes connaissances, en mettant au jour mon indigence. Oui, il me faut l'admettre, Elbakin.net est bien la Stormbringer d'ActuSF, le Hyde de Jekyll, sinon l'ombre espiègle de Peter Pan : tout est là, savamment pesé, organisé comme l'arrière-boutique d'un apothicaire pthisique qui transcrirait des vers de Keats sous acide. Comme les étapes fascinantes d'un voyage au centre de l'éther. Les mondes merveilleux, insaisissables, et pourtant familiers, sont rangés sur l'étagère numérique, dans de délicates bulles de nécessité que l'on vient humer pour se rassurer : oui, l'autre Monde est là ! Les chroniques des années fantasy ne sont plus à écrire, il suffira de dénumériser les articles d'Elbakin.net sous forme de gros grimoires à la pulpe de bois, et le tour sera joué. Chapeau bas, m'sieurs dames !

(U. Bellagamba)

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