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Les Hobbits indonésiens, victimes de nanisme insulaire ?

Par Gillossen, le mercredi 18 avril 2007 à 14:41:39

L'Homme de Florès... Depuis sa découverte il y a quelques années maintenant, la contreverse fait rage ! Car les thèses s'affrontant ne manquent pas, et ces petits hommes méritaient-ils finalement le titre rapidement attribué de Hobbits ?
Une nouvelle étude fait aujourd'hui le point !

Les petits hommes archaïques de Florès, qui ont cohabité il y a encore 12.000 ans avec des hommes modernes sur l'île indonésienne éponyme, auraient bien été victimes, à l'instar de certaines espèces animales, du phénomène de "nanisme insulaire", selon une étude publiée mercredi.
Les auteurs de la découverte, l'Australien, Peter Brown et ses collègues indonésiens, ont suggéré dès le départ, dans leur article publié en 2004 dans la revue Nature, que les Homo floresiensis étaient des individus sains, seulement frappés de nanisme insulaire.
Ce "rapetissement", expliqué en premier lieu par des réserves de nourriture restreintes, avait été observé chez des animaux préhistoriques, notamment les mammouths de l'île sibérienne de Wrangel, les éléphants de Sicile ou encore les hippopotames de Chypre.
Mais cela n'a pas convaincu d'autres chercheurs, qui voyaient dans la petite taille des "hobbits" (surnom tiré des personnages du "Seigneur des anneaux" de Tolkien), des problèmes de croissance. Pour eux, le seul crâne disponible, d'une capacité cérébrale proche de celle d'un chimpanzé, provenait d'une femme souffrant, de surcroît, de microcéphalie.
Dans une nouvelle étude publiée dans les Biology Lettres de la Royal Society britannique, Lindell Bromham, de l'Université nationale d'Australie à Canberra, et Marcel Cardillo, de l'Imperial College de Londres, volent au secours de l'équipe Brown. Ils basent leur argumentation sur une étude de primates non-humains qui n'avaient pas été pris en compte jusqu'ici dans les réflexions sur le nanisme insulaire.
Ils ont commencé par comparer les données concernant la taille des primates des îles de Madagascar, de Bornéo, de Java et de Sumatra et celles qui portent sur des espèces des terres continentales. Ils ont alors constaté que les petites espèces (de moins de 5 kg), qui trouvent assez de nourriture, ont grandi, tandis que les grandes (au-delà de 7 kg), exposées à une disette, ont une taille réduite de 52 à 80%.
Aux yeux de Bromham et Cardillo, ces calculs peuvent parfaitement être adaptés aux "nains" de Florès. Avec un poids évalué entre 16 et 28 kg, ils avaient à peu près 55% de la masse corporelle des Indonésiens d'aujourd'hui et 52% du poids estimé des Homo erectus (leurs ancêtres possibles), entrant dans la fourche établie pour les primates de "grande" taille.

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