Voici traduit pour vous un article du Los Angeles Times qui nous présente l'état des lieux en ce qui concerne le très attendu Bilbo le Hobbit. Le journaliste y défend une position à laquelle beaucoup d'entre vous trouveront surement à redire, nous vous invitons donc à aller y débattre sur le forum !
En attendant, bonne lecture.

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L'article traduit

L'histoire jusqu'à maintenant

L'interprétation majestueuse et magique par Peter Jackson de l'épopée de J.R.R. Tolkien est sans conteste aujourd'hui la référence pour les franchises de films de Fantasy. La trilogie de l'Anneau a amassé la somme renversante de 2,92 milliards de dollars au box office mondial (plus encore 3 milliards pour les DVD et autres ventes subsidiaires) et a aussi réalisé un tour de magie qui a déjoué les franchises de Star Wars ou d'Harry Potter - elle a jeté un sort sur les votants des catégories phares des Oscars - meilleure photographie, meilleur réalisateur et meilleur scénario adapté.

Le défi

La mauvaise nouvelle c'est que Jackson ne sera pas à la réalisation cette fois. La bonne nouvelle, par contre, c'est que Guillermo del Toro est son successeur désigné. Après les visions agitées, troublantes, singulièrement enchantées du Le Labyrinthe de Pan, lauréat d'un Oscar, il y a de nombreuses raisons d'être excité à l'idée de voir l'imagination de ce natif de Guadalajara à l'œuvre sur, disons, la noire forêt de Mirkwood. Quoi qu'il en soit, Bilbo le Hobbit, publié en 1937, est considéré par certains comme l'acte d'échauffement littéraire de Tolkien pour son épopée de l'Anneau des années 1950, qui est plus complexe, plus sombre et était destinée à une audience plus âgée. De plus, loin de l'écran, del Toro a la difficile tâche de surfer sur l'énorme vague de succès du Retour du Roi, qui à lui seul a engrangé 1,1 milliards de dollars grâce à ses Academy Awards. Les enjeux sont importants : Bilbo le Hobbit sera conté en deux films avec un budget combiné de près de 300 millions de dollars.

L'état

Le travail a bien commencé en Nouvelle-Zélande sur Bilbo, encore que la phase principale de tournage ne commencera pas avant avril. Les annonces majeures pour le casting sont imminentes (Ian McKellen, ci-dessus, est déjà confirmé, de même qu'Andy Serkis et Hugo Weaving, selon de récents commentaires de del Toro lors d'une interview à la BBC) et les fans auront beaucoup de temps pour en débattre - le premier des deux films n'est pas prévu avant décembre 2011, la séquelle devant suivre en décembre 2012. Jackson est de la partie en tant que co-écrivain et producteur exécutif et, aux dires de tout le monde, sa relation de travail avec del Toro est d'un grand secours et très positive. Et, miraculeusement, le film semble avoir finalement échappé aux redoutables pièges des contentieux ; une vilaine dispute avec les héritiers du dernier des Tolkien a été résolue le mois dernier et la bataille de la terre brûlée, amère, de Jackson avec New Line Cinema a été résolue d'une manière ou d'une autre en 2007 et semble être à présent un lointain souvenir - enfin au moins pour ceux qui n'ont pas payé leurs frais d'avocats.

La prédiction

Ce vendredi, quand del Toro a soufflé les bougies pour célébrer son quarante-cinquième anniversaire, je doute que son vœu ait eu quelque chose à voir avec la performance au box-office de Bilbo. C'est un réalisateur guidé par les exigences de son imagination, pas par les attentes des studios. C'est une bonne chose que del Toro ne soit pas obsédé par l'idée d'égaler l'Anneau en termes de succès commercial parce que ça ne peut pas arriver. Je me demande si ces films pourront égaler les batailles majestueuses et haletantes de la trilogie de Jackson, et tandis que les fans de Tolkien les adoreront, je soupçonne qu'un pourcentage significatif d'Américains cinéphiles sont quelque peu fatigués de la Terre du Milieu maintenant. Quant aux vrais inconditionnels de Tolkien et aux intransigeants de la Fantasy, je parie qu'ils se diviseront allègrement entre les partisans de la trilogie Jackson et ceux de la double réalisation de del Toro et que nous hériterons d'une décennie de débats comme pour les fans de Radiohead qui se chamaillent toujours autour de Kid A et Ok Computer.

Article originel
Traduction réalisée par Nak