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Waterwitch

ISBN : 978-237568102-2
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : Bell, Alex
Traduction : Guillot Cécile

Certaines malédictions deviennent de plus en plus puissantes avec le temps… Suite à un accident, Emma a perdu l’usage de ses jambes. Sept ans plus tard, l’adolescente revient en Cornouailles, sur les lieux du drame : l’auberge familiale du Waterwitch, gérée par sa grand-mère mourante. Ce bâtiment a été construit avec le bois d’une épave, celle d’un navire au passé trouble, maudit raconte la légende. Parmi les sombres secrets qui hantent l’auberge se cachent des fantômes du passé. Et l’un d’eux est particulièrement en colère.

Critique

Par Nephtys, le 02/04/2020

Le label Cheshire des Editions du Chat Noir a pour but d’offrir des romans fantastiques et horrifiques Young Adult. Waterwitch se place donc dans cette optique, avec quelques bonnes idées mais pas que.
Jeunes, les héros du roman le sont, ne dépassant pas dix-sept ans pour les plus âgés. Parmi les points positifs, Emma, que l’on nous présente en fauteuil roulant avec son berger allemand pour la seconder dans les tâches de la vie courante. Pas le profil d’une héroïne lambda au premier abord, donc, et Alex Bell s’attache à décrire le poids des gestes, ceux possibles, ceux différents, et du quotidien avec une certaine justesse sans pour autant rentrer dans les détails.
En autre point positif, il y a également le cadre, cette ville côtière de Cornouailles qui apporte tout de suite un dépaysement lugubre et étrange…
Passons maintenant à ce qui fâche : plutôt que de se choisir une seule héroïne, Emma, Alex Bell choisit d’alterner les points de vue avec deux autres jeunes personnages. Le roman étant assez court, cela empêche de creuser les différentes personnalités des protagonistes, l’auteure préférant aller au plus vite. De fait, on perd beaucoup en singularité, Emma que l’on suit un bon moment seule devient un personnage secondaire et à contrario des trois humains, c’est bien le chien Bailey à qui l’on s’attache le plus…
Suivre les protagonistes se fait donc sans réelle envie, entre des caractères à peine esquissés qui se prennent les pieds dans le tapis concernant les écueils du genre, et ma manière qu’ l’auteure de gérer son rythme.
Les informations arrivent vite, quitte à noyer le déroulement de l’intrigue. Ce n’est pas qu’il y en a trop, simplement que le déséquilibre entre ce que sait le lecteur et ce que vivent nos trois héros (enfin quatre, n’oublions pas le chien) est trop grand. Une bonne illustration de cela passe par le flashback de l’accident d’Emma qui en raconte trop alors que plusieurs pages auparavant une explication nous avait été donné sur les propriétés magiques de certains lieux et objets. Cela nous donne un flashback sans fluidité aucune pour un événement pourtant important mais qui empêche de se sentir concerné. Les explications sont ainsi souvent plombées par des sur-explications, le temps que les protagonistes comprennent enfin, eux, quelque chose…
Des bonnes idées sur les fantômes, les malédictions, le livre en a, mais n’arrive pas à les lier entre elles. Tout arrive comme un cheveu sur la soupe et encore une fois, des clichés viennent alourdir le tout (les enfants battus, le personnage sceptique qui rationalise beaucoup trop…).
La traduction semble également bancale par moment, se mélangeant dans les conjugaisons et certains points de vocabulaire. Cela n’empêche pas la lecture mais encore une fois, la fluidité y perd…
Si tout n’est pas à jeter, ce qu’il en ressort, c’est que cela aurait pu être au moins un peu mieux fait, surtout avec de si belles idées de départ.

4.0/10

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