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La Sirène, le marchand et la courtisane
Titre VO: The Mermaid and Mrs Hancock
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Imogen Hermes Gowar (Proposer une Biographie)
Un soir de septembre 1785, le marchand Jonah Hancock entend frapper à sa porte.
Un de ses capitaines l’attend sur le seuil. Il a vendu le vaisseau de Jonas pour ce qui semble être une sirène. Alors que les rumeurs se répandent dans les quais, les cafés, les salons et les maisons closes, tout le monde veut voir la merveille de M. Hancock. Son arrivée lui permet de quitter son existence ordinaire et à travers les portes de la haute société.
Lors d’une grande fête, il fait la connaissance d’Angelica Neal, la femme la plus désirable qu’il ait jamais vue … et une courtisane de grand talent…
Critique
Par Gillossen, le 01/04/2018
Annoncée comme l’une des sensations de l’année, le premier roman d’Imogen Hermes Gowar a déjà été acheté en vue d’une adaptation sur grand écran. Ce qui ne veut pas forcément dire que celle-ci va arriver tout de suite ou même qu’il s’agit d’un signe de sa qualité. Quand on voit en effet le nombre de mauvais romans se retrouvant transposés sur petit ou grand écran justement… il est préférable d’entretenir un doute raisonnable.
Mais voilà, une chose est sûre à la lecture, c’est un roman dont les origines anglaises transpirent à chaque page, pour ne pas dire, à chaque ligne ! Le cadre, l’époque choisie avec ce Londres de la fin 18eme et de l’époque géorgienne, le ton, à travers des dialogues finement ciselés… Mais, au-delà de tous ces ingrédients de forme, c’est une histoire qui illustre bien souvent la thématique de l’obsession, ce désir parfois irrépressible de courir après des chimères, et, pour certains d’entre nous, toute leur vie.
Sous la surface, les choses sont loin de paraître aussi lisses qu’en jetant un petit coup d’œil au vernis de la bonne société anglaise. Et la sirène mentionnée en titre (ne vous fiez pas trop à celui-ci d’ailleurs…) est bien plus qu’une “simple” sirène, elle devient en effet très vite un véritable symbole, celui du changement, d’une perpétuelle évolution, à une époque de grands bouleversements.
Certes, le rythme du roman se révèle parfois inutilement indolent et la psyché de certains personnages n’est pas aussi subtile que l’on pourrait le croire au premier abord. Leur destin ne peut dès lors que nous laisser à la merci d’une indifférence polie. Gowar a aussi tendance à nous noyer sous une abondance de détails, qui, certes, ajoutent au caractère indéniablement bien troussé de cette atmosphère, mais, qui, parfois, n’apportent pas grand-chose de concret au récit proprement dit.
Mais il faut accepter qu’il s’agit là d’un roman qui prend son temps, et qui brille plus par ses seconds rôles par exemple que par son intrigue principale, souvent insaisissable. A l’image du réalisme magique du tout, car il ne faut pas en “espérer” davantage sur ce point.
Un admirable fragment de fresque.
7.5/10
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