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Nulle âme ne désespère en vain
ISBN : 978-238082161-1
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Sébastien Coville (Proposer une Biographie)
Désigné par la Foi, Phébus Karzian d’Estée entame la reconquête de l’Empire de Seth, par voie de mer et de terre. Le jeune homme espère encore réunir l’Empire tout entier sous sa couronne.
Malheureusement, concilier rêve et devoir semble impossible. Phébus va devoir choisir entre le soutien manipulateur de ses généraux et du prélat Myocène et l’alliance avec ses anciens amis qui rejettent les dieux du Faëton.
Depuis la Vallée divine, Sayef le Talent compte sur le prince pour l’emporter et permettre aux dieux de revenir plus forts que jamais. Sur le continent caché, l’explorateur Rackam Thorpe découvre la vérité sur les dieux et l’existence du monde tel qu’on le connaît. Dans les montagnes, Alfred se plonge dans les secrets des ondes telluriques et découvre par lui-même l’ampleur des pouvoirs de cette science extraordinaire.
Critique
Par Aerendhyl, le 16/09/2023
N’oublions pas, avant toute chose, de rappeler la petite frustration du deuxième tome où, après avoir mené avec un certain brio l’essentiel de son intrigue, l’auteur nous laissait face à une nouveauté incompréhensible qui n’avait pas l’impact souhaité. Malgré cette déconvenue, nous éprouvions encore l’envie de lire la suite, n’était-ce que pour avoir le fin mot de l’histoire d’Alfred, de Phébus et de feu le triumvirat.
L’auteur prend le parti pris d’introduire son dernier tome comme il a fini le second. Nous suivons donc Rackam Thorpe dans sa nouvelle vie sur ce « nouveau » continent. Il faut se l’avouer, c’est un petit agacement qui surgit dans les premières pages car Sébastien Coville nous balance dans le feu de l’action. On suit ce personnage donc sans trop savoir pourquoi. Le tout est sauvé par la plume de l’auteur, toujours aussi agréable, et puis… Enfin nous comprenons. Enfin tout s’explique et on garde le regret… Non pas de l’inutilité de ce passage et de ce personnage mais plutôt de la construction du roman, qui se comprend après coup seulement.
Les chapitres suivants renforcent ce sentiment puisque l’on suit Sayef – en particulier – dans sa recherche d’existence en complotant et négociant avec les autres dieux dans leur quête de retour. Une quête intrinsèquement liée, vous l’aurez compris, aux évènements agitant le monde de Seth mais aussi à Rackam Thorpe.
De là, l’intrigue reprend son cours « normal » si l’on peut dire. Les évènements agitant Seth s’acheminent vers un dénouement attendu mais prenant. C’est la grande force, une fois de plus, du roman. L’insurrection puis les guerres en découlant sont maîtrisées, crédibles car servies par une ambiance remarquable ! Il faut souligner – une fois de plus – cette ambiance un peu « unique ». Ce mélange de steampunk et de révolution industrielle. Ce n’est pas juste une ambiance où poser son récit. On pourrait avoir légitimement l’impression – à l’image d’un Guy Gavriel Kay ou d’un Emmanuel Chastellière concernant une ville – que Sébastien Coville a réussi le pari à donner vie à son ambiance qui est une partie intégrante du roman, tel un personnage à part entière.
Faisons, d’ailleurs, un détour par les personnages qui avaient pris une certaine ampleur à l’occasion du tome 2. Il est fort appréciable de voir que ce dernier volume suit la tendance de son « grand frère ». Le nombre de personnages s’étoffe un peu plus, avec les différents dieux et un quatrième acteur dans la lutte du monde de Seth et pourtant la qualité de ceux-ci ne fait qu’augmenter. Il faut souligner l’amélioration constante du traitement de ces protagonistes. Le troisième et dernier tome ne vient pas contredire la tendance et permet à chacun d’apprécier la complexité des relations, certaines rancœurs se révélant en filagramme, et l’attachement que nous offre la plume de l’auteur. Le traitement du personnage de Phébus – avec le fil rouge de sa relation avec Alfred, l’entourage de sa cour, allant de Myocène à sa mère – est une belle mise en avant de la progression de l’auteur à ce niveau-là.
Et le dénouement arrive en deux temps. Un premier que l’on présage au fil des pages, sans réelle surprise pour le lecteur. Il y a la théorie des 20 minutes pour un film : vous pensez arriver à la fin du film, vous regardez le temps restant et finalement, il vous reste 20 minutes. Cette théorie s’applique à ce roman pour notre plus grand plaisir et le parallèle est facile à faire, Sébastien Coville venant du monde du cinéma et de la télévision. Différentes émotions traversent la lecture de cette conclusion ; le dégoût, la tristesse, l’incrédulité, la joie et la satisfaction. Satisfaction de voir une fin maîtrisée, sans trop en faire ni en faire trop peu. Il n’y a pas de jeu de style ou de tentative de complexifier la tournure des évènements – alors que nous aurions pu le craindre vu la fin du tome 2. Coville apporte toutes les réponses à nos questions, à son intrigue. Il vient conclure en beauté son cycle tout en gardant une ouverture pour lui laisser l’envie de retourner dans l’imaginaire de Seth.
Aurions-nous l’envie d’y retourner après la fin de ce cycle ? Incontestablement, oui.
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