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Les Ombres du passé

Tome 1 du cycle : Les Lames du Cardinal : l'héritage de Richelieu
ISBN : 978-282052768-4
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Auribeau Philippe

Dragons et mousquetaires ! Retrouvez l’univers créé par Pierre Pevel dans une nouvelle aventure des Lames du Cardinal.
1643. Richelieu est mort. Mazarin préside aux affaires de la France, en proie à des conflits politiques exacerbés par le trépas de Louis XIII. Dans l’ombre, les dragons poussent leurs pions. L’Italien est seul. Ou presque. Car Richelieu, comme ultime présent, lui a légué son plus formidable atout : les Lames du Cardinal, une troupe de bretteurs et aventuriers qui, si souvent par le passé, ont mis les dragons en échec. Reformées autour du Comte de Clément-Lefert, les Lames se lancent sur la piste d’un trafic sans précédent de substances draconiques, susceptible de mettre à mal le trône de France.

Critique

Par Saffron, le 08/01/2017

Près de dix ans après la publication du premier tome des Lames du Cardinal, après un jeu de rôles, une traduction anglaise et l’achat des droits d’adaptation de la trilogie d’origine, la France de Louis XIII sauce Pevel reprend vie. Avec un très jeune Louis XIV sur le trône. Et sans Pevel aux manettes. Mais vous avez compris l’idée.
Comme dans la vraie vie, une décennie s’est écoulée dans ce royaume de France mâtiné de dragons et de magie. Nous sommes donc en 1643, Louis XIII et Richelieu sont morts, et c’est un autre cardinal, Mazarin, qui assure la régence en attendant la majorité du futur Roi Soleil. L’avantage de cette succession d’hommes d’église à la tête de l’État, c’est que les Lames du Cardinal n’ont pas besoin de changer de nom ! L’inconvénient, c’est l’instabilité politique et les troubles qui commencent à agiter la capitale. C’est précisément pour résoudre ces troubles que Mazarin décide de reformer les Lames, malgré la réticence des premiers concernés, et de les envoyer enquêter sur un trafic de jusquiame destiné aux dracs de la capitale. Enquête qui va mener nos fines Lames bien au-delà des murs de Paris…
Publié en sept épisodes et disponible pour l’instant uniquement en numérique, l’ensemble mélange adroitement éléments nouveaux et familiers, reprenant tout ce qui faisait le charme de la trilogie d’origine et lui insufflant une belle fraîcheur. Loin d’être une resucée du précédent, le scénario s’éloigne des machinations politiques à l’échelle européenne pour prendre un tour plus magique. C’est l’occasion, entre autres, de quitter Paris pour le Mont-Saint-Michel, dont l’aura de mystère avait été abordée dans la première trilogie sans être pleinement exploitée.
Au niveau des personnages, là encore, on est très loin du copier-coller. Les Lames s’étoffent, accueillent de nouveaux membres (dont un drac, rien de moins), et l’équipe du capitaine Clément-Lefert est aussi attachante, à sa façon, que celle du capitaine La Fargue en sont temps. Mais qui dit suite dit également retour d’anciens personnages, dont les apparitions sont amplement justifiées et pas uniquement destinées au fan service.
Tout ce que l’on peut reprocher à Philippe Auribeau (par ailleurs déjà auteur du jeu de rôles mentionné au début de cette chronique), c’est de ne pas avoir le style concis et léger d’un Pierre Pevel : son écriture n’est pas aussi fluide que la trilogie dont il s’inspire, et les tournures volontairement archaïques sont parfois lourdes. Les descriptions manquent ainsi de naturel et on regrette la fausse simplicité de la trilogie d’il y a dix ans. Mais l’auteur maîtrise l’univers des Lames à la perfection et le rythme effréné de cette nouvelle mouture permet de ne pas s’arrêter trop longtemps sur le style.
Les romans d’origine étaient découpés en saisons et en épisodes, sur le modèle d’une sérié télé. Ici, c’est dans un véritable feuilleton que se lance le lecteur, comme à la grande époque d’Alexandre Dumas. Les péripéties sont un peu moins nombreuses que dans Les Trois mousquetaires (il faut espérer pour les auteurs que le paiement à la ligne à disparu), mais les cliffhangers restent par définition nombreux… et très efficaces. La collection primo-numérique de Bragelonne, Snark, se prête idéalement à ce genre d’exercice.
Philippe Auribeau fait du neuf avec du vieux, et malgré quelques réserves sur l’écriture elle-même, il le fait bien. Ceux qui ont lu et apprécié Les Lames du Cardinal y trouveront à n’en pas douter leur compte… et croiseront les doigts pour ne pas attendre une décennie de plus avant de retrouver la fine équipe au complet !

7.0/10

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