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Les Disparus du Pays imaginaire

Titre VO: Lost in the Never Woods

ISBN : 978-237876246-9
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : Aiden Thomas (Proposer une Biographie)
Traduction : Noémie Saint-Gal (Proposer une Biographie)

Nommé au prix Elbakin.net 2024 du meilleur roman de fantasy traduit jeunesse

Lorsque des enfants disparaissent dans la petite ville d’Astoria, tous les regards se portent sur Wendy…
Il y a cinq ans, Wendy a été portée disparue avec ses deux petits frères. Elle sera retrouvée au bout de six mois, seule, dans les bois !
Quelques années plus tard, deux enfants disparaissent à nouveau, rappelant à Wendy de sombres souvenirs. Alors qu’elle rentre chez elle par une route sombre à travers bois, au volant de son pick-up, une forme gisant sur la chaussée l’oblige à s’arrêter. Il s’agit d’un jeune garçon qui prétend connaître Wendy et pourrait bien être la clé du mystère entourant toutes ces disparitions d’enfants.
Il s’appelle Peter !

Critique

Par Aerendhyl, le 08/09/2024

En tant que lecteur d’imaginaire, qui ne se souvient pas de la lecture de cette magnifique histoire de l’enfant qui ne voulait pas grandir ! Alors quand arrive une proposition de suite avec une part de réinterprétation de l’œuvre originale… autant dire que la curiosité prend le pas !

Avant toute chose, oubliez l’adage des contes de votre enfance, « Tout est bien qui finit bien ». Ici, seule Wendy est revenue du Pays imaginaire, ses deux frères sont considérés comme disparus depuis 5 ans et l’héroïne ne se souvient plus de grand-chose… Grandir n’aide pas à se rappeler du Pays imaginaire. Des années plus tard, Wendy, traumatisée, se trouve confrontée au retour de Peter Pan dans la réalité. Un retour qui coïncide avec la disparition de nouveaux enfants… Peter en devient le suspect principal, impliquant Wendy par la même occasion puisqu’ils sont retrouvés tous les deux ensemble…

Sous couvert de ce récit de l’imaginaire, Aiden Thomas nous entraîne dans une forme de thriller assez haletant ! Sans dévoiler l’intrigue, les péripéties s’enchaînent et le lecteur se retrouve à les suivre dans une véritable chasse à l’ombre qui ne s’arrête quasiment jamais. Très rapidement, le « méchant » de l’histoire est connu, mais on se prend à suivre l’enquête pour comprendre le pourquoi de ces enlèvements. L’intrigue en elle-même est efficace bien qu’assez classique si l’on prend le coup de comprendre que l’on se retrouve face à un « thriller fantasy ».
L’intérêt du roman réside justement dans cette relation entre Wendy et Peter Pan qui se développe au fil des rebondissements pour résoudre ces mystères. Une relation où chacun doit se souvenir de son passé et accepter qu’on ne peut pas rester éternellement un enfant ou un adolescent tout en se redécouvrant mutuellement. La fluidité de la plume d’Aiden Thomas joue brillamment dans l’expression de ces sentiments-là. Le lecteur comprend son cheminement et la volonté que l’auteur cherche à exprimer ici jusqu’au dénouement final, apportant ainsi sa cohérence à l’ensemble.

L’ambiance générale du roman est également à mettre en avant ; celle-ci est assez pesante, voire assez lourde. Certains passages, sans tourner à l’horrifique, ont un côté assez glauque (notamment ceux dans la forêt !) et malaisant. Tout ce que l’on attend d’une telle ambiance.

Les Disparus du Pays imaginaire pourrait s’approcher d’un grand roman s’il ne souffrait pas d’un défaut majeur : il pourrait être amputé de 30 % sans pour autant empiéter sur la qualité de celui-ci.
Pourquoi une telle marge ? Aiden Thomas, pour donner de la contenance à son personnage de Wendy, n’hésite pas à abuser des descriptions de ses ressentis. Cela pourrait être une excellente chose pour permettre au lecteur de s’identifier à cette héroïne, mais un usage à outrance rend la chose agaçante et parfaitement inutile. Face aux péripéties, Wendy se retrouve à détailler ses émotions avant d’en parler avec Peter, parfois avec son amie, puis à les exprimer de nouveau suite à ces discussions. On se retrouve donc avec des chapitres intéressants et captivants mais enrobés d’un verbiage répétitif autour de Wendy qui peut rendre l’ensemble indigeste…

C’est dommage. Terriblement dommage puisqu’on ne peut passer outre ce défaut qui vient « gâcher » le tout. Si l’on enlève ce gros point noir, Les Disparus du Pays imaginaire est un très bon thriller de l’imaginaire. Il est prenant, captivant et avec un message intéressant pour les lecteurs. Le dénouement final offre également toutes ses promesses avec un rebondissement de dernière minute apportant une pierre essentielle à l’édifice sans pour autant arriver comme un cheveu sur la soupe.

À trop vouloir en faire, le roman finit parfois – malheureusement – par se perdre pour notre plus grand regret. Voilà qui pourrait résumer un peu l’état d’esprit du lecteur à la fin parce que, bon sang, on passe malgré tout un bon moment…

Des années plus tard, Wendy, traumatisée,

Des années plus tard, Wendy, traumatisée,

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