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Le Sang de la cité

Tome 1 du cycle : Capitale du Sud
ISBN : 978-237305102-5
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Chamanadjian, Guillaume

Enfermée derrière deux murailles immenses, la Cité est une mégalopole surpeuplée, constituée de multiples duchés. Commis d’épicerie sur le port, Nox est lié depuis son enfance à la maison de la Caouane, la tortue de mer. Il partage son temps entre livraisons de vins prestigieux et sessions de poésie avec ses amis. Suite à un coup d’éclat, il hérite d’un livre de poésie qui raconte l’origine de la Cité.
Très vite, Nox se rend compte que le texte fait écho à sa propre histoire. Malgré lui, il se retrouve emporté dans des enjeux politiques qui le dépassent, et confronté à la part sombre de sa ville, une cité-miroir peuplée de monstres.

Critique

Par Tzeentch, le 23/03/2021

2020 n’a pas été pour ma part une grande année de fantasy. Fort heureusement, une poignée de titres sont tout de même sortis du lot, pour nous éviter d’avoir à rayer cette période à la craie blanche. On pense par exemple au premier livre de Claire Duvivier aux éditions Aux Forges de Vulcain, Un long voyage
Roman très accessible, mâtiné d’imaginaire et finalement assez proche de la littérature blanche. Cette forme hybride est devenue en quelque sorte la marque de fabrique de cet éditeur. L’annonce d’un projet ambitieux pour 2021, La Tour de Garde, a attiré la lumière en ce début d’année. Il s’agit d’une série en six volumes découpée en deux trilogies, l’une écrite par Claire Duvivier justement, et l’autre par Guillaume Chamanadjian.
Nous allons nous intéresser à ce dernier car c’est bel et bien lui qui lance les hostilités avec son tome 1, intitulé : Le sang de la cité – Capitale du sud. La cité ou Gemina incarne un personnage à part entière, une ville gigantesque et densément peuplée dans laquelle nous allons plonger pour découvrir une partie de ses innombrables ruelles. Une carte en tout début de roman nous permettra de situer les lieux et de découvrir les nombreux emblèmes symbolisés par des animaux qui, caractérisent les maisons ducales. L’ambitieux Duc Servaint a découvert par hasard, suite à une rixe menée contre une autre maisonnée, deux jeunes gamins : Les Suceurs d’Os, le frère Nohamux et la sœur Daphné. Deux orphelins dissemblables comme le jour et la nuit. Nohamux dit Nox est au centre du récit, un jeune garçon solaire devenu commis d’épicerie, assure les livraisons.
Le vin et la gastronomie sont à l’honneur tout du long. Page 111 : «Eustaine disait toujours que l’apparence d’un plat était pour un tiers dans le plaisir de le déguster. Venait ensuite le tiers de la dégustation proprement dite, puis, en dernier tiers, le vin qui s’accordait parfaitement au mets.»
D’un côté, le jeu politique de Servaint et ses ambitions d’agrandir le canal pour étendre son influence. De l’autre, ses deux protégés s’émancipent pour tracer deux lignes distinctes comme autant d’arcs narratifs supplémentaires. Le tout, dans une Cité qui ne se contente pas de contenir les secrets des uns et des autres, car oui, elle aussi a les siens.
Le Sang de la cité – Capitale du sud reprend les codes du roman d’apprentissage tout en y ajoutant des recettes bien connues. Laissons à l’auteur le temps pour déployer son histoire. En attendant, le style et la narration font mouche, les ingrédients sont indéniablement de qualité.
Nul doute que ce premier volume, à paraître le 16 avril prochain, trouvera preneur auprès d’un large public.

7.5/10

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