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Le jeu de la trame

ISBN : 2354085869
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : sylviane corgiat
Auteur/Autrice : bruno lecigne

Trente-neuf, c’est le nombre de cartes du Jeu de la Trame que Keido, fils du seigneur du Roseau, doit réunir afin de ressusciter sa soeur, morte de l’avoir trop aimé.
Et il ne laissera rien n’y personne le distraire de son but. Des guerres sauvages du pays des Mille Nuages aux combats contre les pirates sans merci du fleuve Salé en passant par la bataille contre le terrible Ordre des Ananke, Keido ira même jusqu’à franchir la Muraille de Pierre pour se livrer aux brûlures inconnues des Terres de Cendre et affronter les légendaires créatures de feu. Mais que trouvera-t-il au bout du chemin ?


Critique

Par Belgarion, le 01/05/2018

Le jeu de la trame est à la base un cycle de quatre tomes écrit par Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne parus chez Fleuve Noir entre 1986 et 1988 et réunis sous une intégrale par Mnémos dans sa collection Hélios.
L’éditeur n’a pas fait les choses à moitié, car outre la belle couverture dans les tons pourpres et ébène, à l’instar du roman, le papier est de qualité, les fautes de frappe peu nombreuses et le livre regroupe une préface et plusieurs annexes très éclairantes sur le monde des Terres Fertiles.
L’histoire en elle-même est plutôt classique, avec une quête effrénée des cartes magiques du Jeu de la Trame pour ressusciter l’aimée du héros, sa sœur Kirike. Nous nous attachons donc aux pas de Keido, jeune homme dénué de scrupules comme de morale dans un monde âpre et sanglant pour récupérer les cartes éparpillées par l’empereur Soga. Le héros n’inspire aucune sympathie particulière et certaines de ses décisions ne manquent pas de surprendre le lecteur, mais au final les auteurs ont réussi à en faire un être humain avec des qualités et beaucoup de défauts engagé dans une quête qui finit par nous happer. D’une guerre de citadelles entre clans à une banquise austère en passant par des terres de cendres où rien ne pousse le cadre et le ton changent radicalement d’un tome à l’autre dans ce monde japonisant décrit avec finesse. La plume des auteurs, agrémentée de nombreux haikus évocateurs, parvient à générer cette ambiance d’un Japon moyenâgeux fantasmé, mélange de poésie, de sexe et de violence. L’écriture conserve sa précision dans les descriptions et les enchaînements de situation et l’intérêt ne diminue pas après quelques dizaines de pages. Le final s’avère notamment particulièrement surprenant et bien trouvé.
Certes, plusieurs passages sont plus longs à lire que d’autres, certains retournements de situation semblent trop soudains et inexpliqués, et la plupart des personnages secondaires ne laissent pas de souvenir impérissable, mais la suspension momentanée de l’incrédulité du lecteur se poursuit au fil des pages.
C’était une bonne idée de sortir cette intégrale d’un cycle méconnu se déroulant dans un monde médiéval japonais qui adopte sa propre identité face à d’autres œuvres inspirées de l’univers fantastique nippon écrites par Raymond E Feist, Hugues Douriaux, Jérôme Noirez, Lian Hearn ou encore Thomas Day.  Les quatre romans offrent en tout cas un dépaysement certain, ainsi qu’un bon moment de lecture.

7.0/10



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