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La Ville au plafond de verre

ISBN : 978-291854178-3
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Romain Delplancq (Proposer une Biographie)

Korost bouillonne.
Dans la capitale économique de l’ancien empire des Trois-Terres déjà noircie par la fumée de ses verreries, on sent désormais la poudre des arquebuses. Ses rues regorgent de blessés de guerre et de réfugiés. La cité crépite de tension entre ses très nombreux et très pauvres verriers et les riches et savants forgiers, propriétaires de l’arnoire - le mystérieux métal capable de transformer les rayons du soleil en énergie. L’alliage de leurs sciences a bâti la renommée de Korost ; leur rivalité préfigure son explosion.Dans ce chaudron vivent Enik l’institutrice, Istven le jeune orphelin, et Katlik, la sœur éplorée.
Trois vies, trois destins emmêlés dans l’échevau de fils tissés par les jeux de pouvoir de la ville.
Trois mèches allumées qui, peut-être, transformeront la poudrière en bombe.

Critique

Par terriblius, le 14/01/2024

Trois protagonistes et un disparu. D’un côté, Enik l’institutrice, Istven le jeune orphelin, et Katlik, la fille de bonne famille étudiante à l’école des Forges. De l’autre, Attel, le frère de cette dernière, mort dans la guerre qui oppose l’empire des Trois-Terres à ses voisins. Inutile de le cacher plus longtemps, l’enquête sur les véritables raisons de sa mort incarne le fil rouge de ce roman et ce qui permettra de réunir ses trois personnages à priori assez éloignés.
Mais cette dimension policière est loin d’être la seule influence qu’on pourra reconnaître dans les écrits de Romain Delplancq. Korost, la capitale où évoluent nos héros, est en effet proche de l’ébullition à cause de la rivalité entre verriers et forgiers (dont la manière de ciseler un mystérieux métal, l’arnoire, est le seul élément fantastique du roman), qui ont pourtant fait sa fortune. L’empire auquel elle appartenait est lui déjà tombé, victime d’une guerre dont l’issue parait bien mal engagée. Les destins de nos personnages vont croiser ceux de cette jeune fédération et des habitants qui la peuplent et espirent à plus de liberté.
Revendications sociales, bouleversements économiques et politiques, enquête, quête intime sur les traces d’un frère disparu, voilà beaucoup pour un ouvrage. Trop ? C’est la question que l’on est en droit de se poser. Romain Delplancq cherche en effet à bien poser son contexte et la plume, pour nous faire passer toutes ces informations, mais le propos se révèle parfois un peu trop dense. Il est ainsi difficile de rentrer dans le roman et certains passages tirent un peu en longueur. 
Le cadre, pourtant riche, pourrait être davantage exploité. Mais petit à petit, la mayonnaise prend et l’attachement aux personnages est indéniable, avec une nette accélération du rythme en fin d’ouvrage. Alors frôle-t-on l’indigestion avec cette ville ou la recette finit-elle par fonctionner ? Les novices en fantasy savoureront sans doute le travail sur l’univers créé, les adeptes d’une fantasy engagée apprécieront les influences de l’auteur. Les autres en ressortiront avec une sensation de satiété, espérant que le mélange de tous ces ingrédients n’en vienne pas à provoquer l’écœurement.   
Terminons en signalant que l’objet-livre est magnifique, comme souvent chez l’Homme Sans Nom.

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