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La Légende de Kell
Titre VO: Kell's Legend
ISBN : 978-236270018-7
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Andy Remic
Ils arrivèrent par le Nord et la ville tomba.
Il y a un temps pour les guerriers, un temps pour les héros. La hache de Kell veut du sang. Le pays de Falanor a été envahi par une armée d’albinos, l’Armée de Fer. Un petit groupe est parti pour avertir le roi : Kell, héros magnifique et brutal, sa petite-fille, Nienna et son amie Katrina et Saark, l’ex champion d’épée du Roi Leanoric, déshonoré après avoir eu une aventure avec la Reine.
Se frayant un chemin en direction du sud, la trahison faisant suite à la bataille, la bataille faisant suite à la déviance, ils sont assaillis de toutes parts par des guerriers meurtriers, des faucheurs qui vident de leur sang leurs victimes pour nourrir leurs maîtres. Alors que Falanor est menacé par une lourde attaque et par l’invasion, Nienna commence juste à découvrir la vérité sur grand-père Kell… qu’il est tout sauf un héros.
Critique
Par Gillossen, le 14/03/2011
Il y a des romans que l’on aimerait bien apprécier, tout en étant conscient de leurs limites.
Prenez La Légende de Kell : si l’on met de côté sa très jolie couverture signée Kekai Kotaki, il fallait avant tout s’attendre, notamment à la lecture de la quatrième de couverture (avec faute de frappe…), à un hommage volontairement assumé à David Gemmell et ses histoires dans l’univers drenaï. Et c’est le cas. Fallait-il en espérer davantage ? Sans doute pas.
Alors, pourquoi être aussi déçu ? Déjà, précisément car il était difficile malgré tout de ne pas attendre autre chose qu’un hommage plat et sans saveur, dont l’aspect 1er degré se révèle tellement prégnant qu’on se demande parfois si l’auteur ne visait pas plutôt la parodie.
Des méchants très méchants - bien qu’apportant sans doute le seul soupçon d’originalité du tout - des hommes virils mais des hommes faillibles, des relations hommes-femmes qui pour le coup frisent le ridicule et versent dans la caricature la plus complète, un goût prononcé - mais assumé, là encore - pour la violence débridée et un recours à un érotisme qui l’est parfois tout autant, bien que jamais réellement intégré de façon correcte à l’intrigue.
Une intrigue, parlons-en, qui verse dans les révélations en tous genres à intervalles réguliers et qui donne vite l’impression d’avoir affaire à un film de série B, voire Z - et dieu sait pourtant que votre serviteur sait en être amateur -, ce qui pourrait, malgré tout, s’avérer presque sympathique, si tout cela ne donnait pas l’impression d’avoir été rédigé à l’occasion d’une expérience d’écriture automatique. Et on plaisante à peine ! Certains dialogues paraissent notamment quasiment surréalistes (de bêtise et de grandiloquence fate). Le style haché et parfois maladroit d’Andy Remic n’arrangeant rien au passage.
Reste bien sûr une action soutenue, une mythologie propre qui se met en place, et un côté “plaisir coupable” qui devrait en ravir plus d’un, n’en doutons pas, comme lorsque l’on se retrouve devant un nanar les doigts plongés dans le popcorn.
Dans l’absolu, oui, pas de doute, on peut parler d’hommage à David Gemmell, dont on retrouve certaines thématiques et quelques bases sur la forme. Quant à savoir si celui-ci est réussi… On ne dira pas que Gemmell doit se retourner dans sa tombe et le roman est bien moins indigeste qu’un Monument, mais tout de même, c’est une franche déception.
A noter qu’enfin l’éditeur a eu une très bonne idée en publiant en fin de volume une interview de l’auteur, initiative bienvenue. Malheureusement, même si l’on doit bien sûr dissocier l’auteur et l’œuvre, la “gouaille” affichée par celui-ci passe vite pour une certaine prétention, et ce d’autant plus lorsqu’il se contredit. En effet, selon lui, on ne devrait apparemment pas critiquer un quelconque ouvrage car le moindre roman a demandé des efforts de la part de son créateur. Bon… Mais un peu plus loin, Remic se permet de son côté de “dézinguer” Le Magicien d’Oz, le film, oubliant ce qui semblait valable dans le domaine de la littérature.
Cela dit, nul doute que dans 50 ou 100 ans, on se souviendra encore du long métrage de Victor Fleming. Si l’on se souvient encore de Kell dans un siècle, votre serviteur préfère ne pas être là pour le voir.
4.5/10
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