L'Envolée des Enges

ISBN : 978-236629903-8
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Krust, Claire

Depuis des décennies, les Enges vivent en paix en haut de leur pilier, en totale communion avec le vent, exilés du reste du monde dont ils n’ont que faire. L’Envolée est proche, ce rite qui leur permet d’acquérir leurs ailes d’or et de s’élancer vers les cieux. Mais le coeur de Céléno n’est pas à la fête. Rejetée par ses pairs, privée de ce droit, elle est sur le point d’assister au départ de l’homme qu’elle aime en secret. C’est alors que l’impensable se produit. Les hommes, ces êtres qu’ils ne connaissent que dans les légendes, surgissent et mettent leur pilier à feu et à sang.
Précipitée sur la terre ferme, parachutée dans un monde qu’elle ne comprend pas et qui veut sa mort, Céléno est sauvée in extremis par Sujin l’Être de l’eau. Ensemble, ils vont remonter les traces des derniers Enges captifs et tenter de les libérer. Mais que peuvent deux parias contre la folie des hommes ?

Critique

Par K, le 26/09/2018

L’Envolée des Enges, de Claire Krust, est le deuxième livre publié par cet auteur aux éditions Actusf. 
L’ensemble comprend des idées originales, notamment au début du récit mais peut laisser le lecteur quelque peu sur sa faim. Si le récit n’est pas dénué de qualité il semble toutefois manquer de profondeur, de complexité et aura ainsi des difficultés à alpaguer le lecteur désireux d’intrigues plus développées. 
L’univers y est classique, tout en bénéficiant d’une touche particulière liée à certains des peuples s’y trouvant mais il semblera pourtant à certains manquer de vie, de dynamisme voire d’humour. La chronique peut en cela sembler sévère, mais tout dépendra de la façon dont les personnages sont appréhendés. Ils peuvent certainement s’avérer prenants aux yeux de beaucoup, mais les amateurs d’une fantasy plus élaborée risquent forts de les trouver lisses, voire falots, ce qui rend délicate toute implication du lecteur et n’est pas sans provoquer quelque détachement. L’ouvrage n’est pas sans comporter une touche poétique mais ne parvient pas à emporter sur ce point l’adhésion avec autant de force qu’une Patricia Mc Killip, par exemple. 
Il ne s’agit pas pour autant d’une mauvaise lecture, abordant des thèmes qui mériteraient que l’on s’y attarde et étant dénuée de tout manichéisme, mais elle s’avère peu marquante, laissant en mémoire quelques fugaces impressions vite dissipées. 
Il est probable qu’elle plaise davantage à un public plus jeune ou moins bercé aux musiques d’univers plus denses, qui y trouverait ainsi son compte.

6.0/10

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