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I Am Providence

ISBN : 978-159780835-4
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Mamatas, Nick

Pour les fans du légendaire H. P. Lovecraft, rien ne vaut la convention Summer Tentacular. 
Colleen Dantzig ne sait pas à quoi s’attendre quand elle arrive, mais entre les universitaires et les critiques littéraires, sans parler de bien des cas plus spéciaux, on retrouve aussi un cercle d’étranges amateurs, à la recherche de volumes reliés grâce à de la peau humaine, qui s’imaginent pouvoir contrôler le Grand Ancien Cthulhu… 

Critique

Par Gillossen, le 11/09/2016

Au départ, on se demande vite si le roman de Nick Mamatas, avec son cadavre jouant les “narrateurs”, ne serait pas avant tout et surtout qu’un concept.
Mais paradoxalement, c’est en restant relativement classique dans sa narration qu’il prend toute sa dimension. On ne sent pas une différence très marquée avec un point de vue plus classique, ce qui en décevra éventuellement certains. Mais, évidemment, peu importe le flacon, reste la question principale : qui est le meurtrier ou la meurtrière ? Mais avant de nous donner la réponse, l’auteur tape sur tout le monde avec un sens de la répartie assez réjouissant. Et quand on dit tout le monde, c’est tout le monde : le fandom Lovecraftien, les conventions (petites ou grandes d’ailleurs, il y a toujours quelque chose à redire), les méandres de l’édition, les réseaux sociaux, ou même les chevaliers blancs du Net. Autant dire que le roman est tout à fait (trop ?) ancré dans son époque, qui après tout connaît un Lovecraft toujours aussi populaire et en général décliné à toutes les sauces. 
Pour le reste, il n’est pas particulièrement bien écrit - mais pas indigeste non plus - et l’intrigue se suit avec plaisir, mais sans que l’attrait né des premières pages ne se prolonge vraiment. On ne décroche jamais vraiment même si l’on ne peut pas dire que l’on soit vraiment tenu en haleine. Cela dit, l’auteur ne paraît pas miser clairement là-dessus et s’avère a priori plus intéressé par les à-côtés de son histoire. Il faut dire aussi qu’il n’y a pas un personnage pour rattraper l’autre. Non pas que leurs portraits ne soient pas - le plus souvent en tout cas - réussis, bien au contraire. Mais ils sont pour la plupart tout sauf attachants, voire désespérants à plus d’un titre. On comprend vite cela dit que l’on n’est pas là nous-mêmes pour se ranger derrière l’un d’eux. 
I Am Providence s’avère malgré tout un peu creux - comme son sujet, finalement ? - et moins emballant que ce que ses premiers chapitres pouvaient nous laisser espérer. Ce n’est pas plus problématique que ça, mais le roman se perd un peu dans les mêmes artifices qu’il peut lui arriver de fustiger. En tout cas, une chose est sûre, Mamatas reste remonté tout au long de “l’exercice”, il n’y a qu’à lire d’ailleurs ses remerciements pour s’en persuader. On espère qu’il en aura profité pour relâcher un peu la pression. 
Mais cela ne fait pas tout !  

7.0/10

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