Beasts Made of Night

ISBN : 978-044849390-9
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : Tochi Onyebuchi (Proposer une Biographie)

Dans la ville fortifiée de Kos, les mages corrompus peuvent invoquer le péché d’un pécheur sous la forme de bêtes du péché - des créatures engendrées par le sentiment de culpabilité. 
Taj est le plus talentueux des aki, jeunes mangeurs de péché sous contrat avec les mages pour tuer ces bêtes. Mais le gagne-pain de Taj a un coût terrible. Quand il tue une bête, un tatouage apparaît sur sa peau alors que la culpabilité liée au péché en question s’inscrit dans son esprit. La plupart des aki deviennent fous, mais Taj est arrogant et désespéré.
Lorsque Taj est appelé à manger le péché d’un membre de la famille royale, il se retrouve soudain au centre d’une sombre conspiration visant à détruire Kos. Maintenant Taj doit se battre pour sauver la princesse qu’il aime et sa propre vie.

Critique

Par Gillossen, le 22/11/2017

Ah ! Enfin un concept intéressant et un monde original à se mettre sous la dent en cette fin d’année. Pour cela, il faut aller voir du côté des ouvrages parus en langue anglaise, avec Beasts made of night de Tochi Onyebuchi, un roman inspiré par les mythes et les légendes du Nigeria. 
Alors, bien sûr, c’est du Young Adult : notre héros a dix-sept ans et va se lancer dans une quête (de lui-même ?) qui va le faire grandir. Cet aspect-là du roman, même s’il est plutôt bien géré, n’apporte rien de bien neuf, il faut le dire. Nettement plus agaçant, même si ce n’est pas dissimulé de la part de l’éditeur ou de l’auteur, il s’agit clairement d’un tome 1, mais qui plus est d’un tome 1 qui vous laisse planté en pleine action. Difficile de considérer qu’il propose une fin ouvrant sur une suite ; le lecteur se retrouve vraiment abandonné au beau milieu de l’intrigue en attendant le tome 2. 
Mais si vous êtes prêts à passer outre… Le début du roman permet de découvrir peu à peu la vie quotidienne de Taj, son univers, la société dans laquelle il vit, etc. C’est une mise en place réussie mais privée de fil conducteur (on se demande souvent quelles sont les motivations du jeune homme finalement, qui, heureusement, ne tardent pas à se manifester par la suite). 
Le concept d’aki, la question de la culpabilité, de la corruption à l’échelle d’une société entière, sont traités avec un certain talent, mêlé au plaisir de la découverte. C’est vraiment la fraîcheur du cadre qui joue avant tout sur la bonne impression d’ensemble, tant le roman est perclus de petits défauts. La “relation” entre Taj et la princesse que l’on espérait moins cliché, la façon dont l’intrigue s’emballe subitement, certaines décisions du roi… Mais, là aussi, l’ambiance globale qui enrobe l’histoire, ces personnages féminins et masculins sur un pied d’égalité, l’enthousiasme de l’auteur, voilà des éléments qui permettent d’adoucir ce sentiment. 
Une lecture sympathique aux atouts bien réels, mais pas aussi aboutie que l’on aurait pu tout de même l’espérer. 

7.0/10

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