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George R.R. Martin est new-yorkais
Par Merwin Tonnel, le mardi 5 avril 2011 à 13:53:06
Non content d'avoir squatté leur liste des bestsellers, l'auteur du Trône de Fer a profité de la promotion autour de la série de HBO pour accorder une interview au New York Times, via le blog Arts Beat.
Après l'habituelle introduction pour s'enquérir de l'état d'A Dance with Dragons (il n'est pas terminé mais il ne reste que quelques chapitres à peaufiner), on apprend que George R.R. Martin est comme nous (juste un peu plus connu) : il n'a pour le moment vu aucun épisode de la série, si ce n'est la première version du pilote, très différente de ce que l'on pourra voir le 17 avril. Mais, et ce n'est pas une surprise, l'auteur est très content de ce qu'il a pu voir pour le moment. Oui, il y a des modifications, des altérations
, dit-il, (...) mais elles étaient nécessaires. (...) Certains changements sont nécessaires tout simplement parce que les médias sont différents.
Il revient ensuite une nouvelle fois sur ce qui l'a motivé à écrire le Trône de Fer : sa frustration de scénariste à qui les chaînes n'arrêtaient pas de dire George, ton script est très bon. Mais c'est trois fois notre budget
. L'ironie voudra que sa très ambitieuse saga se retrouve adaptée pour le petit écran.
Il parle d'ailleurs également de ladite adaptation. Les premières approches ont commencé après le succès du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, lorsque les studios cherchaient une nouvelle licence fantasy. Mais ils voulaient en faire des films, ce que George R.R. Martin savait impossible, sauf à en faire vingt. Pour la télé, c'était la censure des chaînes du network qui bloquait. L'enthousiasme de David Benioff et Dan Weiss lui a cependant fait reconsidérer les choses. On connaît la suite de l'histoire...
Fut un temps, l'auteur avait lui-même essayé de développer six pilotes. Celui qui s'est le plus approché d'un feu vert s'appelait Doorways, dont ABC appréciait beaucoup le script, jusqu'à promettre à Martin que cette série se ferait. Mais après des changements à la tête de la chaîne, le projet est finalement tombé aux oubliettes. Ce qui n'a pas empêché une série étrangement très similaire, Sliders, de voir le jour. Dans un monde parallèle, je serais peut-être devenu Joss Whedon ou J.J. Abrams
, conclut-il.
A côté de cela, le New Yorker y est aussi allé de son petit portrait de George R.R. Martin. On y apprend entre autres que l'auteur est terrifié à l'idée de finir le Trône de Fer comme Lost, c'est-à-dire sans apporter les réponses que les fans veulent.
Ça pourra en surprendre certains, mais contrairement à J.R.R. Tolkien, Martin n'invente que les parties de son univers utiles à son histoire. Je n'ai inventé que sept mots en Haut Valyrien
, avoue-t-il par exemple.
Quoiqu'il en soit, contrairement à certains de ses personnages, toute cette exposition médiatique ne semble pas lui faire perdre la tête.
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