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Des Souris et des Lions

Par Guybrush, le vendredi 5 août 2005 à 11:00:02

Anna Popplewell, qui incarne Susan dans le film Narnia, est tombée amoureuse d'Aslan lorsqu'elle l'a rencontré pour la première fois alors qu'elle était une passionnée de lecture âgée de 7 ans. Mais ces souris près de la Table de Pierre ?
C'est maintenant une histoire différente !

NB : attention, si vous n'avez pas lu le roman, vous risquez de vous gâcher certains rebondissements !

L'interview

Anna Popplewell (16 ans) est, pour plusieurs raisons, le choix parfait pour incarner Susan, la soeur aînée des Pevensie dans l'adaptation de L'Armoire Magique par Disney. Comme la Susan des bien-aimées Chroniques de Narnia de C.S. Lewis, Anna est une soeur aînée, elle est studieuse, pragmatique et logique, et donc une improbable candidate pour craquer devant un conte de fées tiré par les cheveux. Mais comme Susan, une fois qu'elle rencontre Aslan face-à-face, tout ce pragmatisme et ce scepticisme s'écroule, et elle ouvre les bras à la magie.

Mais pour Anna, il y avait un petit problème : les souris. Dans l'histoire, quand le grand lion Aslan est tué, il est attaché avec des cordes à une énorme dalle nommée Table de Pierre. Avant sa résurrection, de petites souris viennent à son secours, rongeant les cordes pour le libérer. Lorsque le moment arriva de tourner cette scène pour le film, Anna a paniqué : elle était terrifiée par les souris.

Dans cette interview, qu'Anna nous a accordé par téléphone depuis sa maison, à Londres, nous apprenons comment elle s'en est finalement sortie avec les petits rongeurs, ce qu'elle pense des livres de Narnia, comment elle perçoit le personnage de Susan, ce qu'elle fait d'Aslan, et d'autres pensées sur le film, qui sort en salle le 9 décembre. Ce sera la première histoire parmi plusieurs exclusives concernant le film sur Christianity Today Movies, alors restez branchés pour les mois à venir.

Le film n'est pas encore terminé, mais êtes-vous contente de la manière dont les choses se produisent ?
Anna Popplewell : Ouais. J'ai vu quelques scènes quand nous tournions, quelques scènes grossièrement montées, et puis récemment j'ai terminé de faire la post-production. Et tout semble vraiment bon. C'est évidemment très beau de voir aussi l'animation (ajoutée plus tard via informatique). Mais je suis vraiment impatiente de voire le tout assemblé pour Noël.
Est-ce que le rôle de Susan était vraiment celui que vous vouliez ?
Anna : Oh, ouais, je voulais vraiment l'avoir. J'avais lu les livres quand j'avais environ 7 ans, et je les adorais vraiment. Je trouvais que c'était vraiment de super histoires, des aventures vraiment divertissantes. Et puis j'ai lu le script du film et je l'ai aussi vraiment adoré.
J'aime aussi vraiment Susan et ce que le script faisait de Susan. Non pas que ce soit très différent de la Susan de C.S. Lewis, mais la façon dont C.S. Lewis a écrit les livres signifie que les personnages sont ouverts à un certain nombre d'interprétations, parce qu'il écrit avec ce style magnifique et ce ton qui vous encourage à utiliser votre imagination et à créer des personnages vous-même. Et j'aime vraiment le fait que Susan soit un peu plus mise en avant dans le script qu'elle ne l'était à la base dans le livre.
Comment décririez-vous le personnage de Susan ?
Anna : Je pense qu'au début de l'histoire, Susan est sans aucun doute très pratique, très logique. Je pense qu'elle est placée de force dans une sorte de rôle maternel en étant loin de la maison, conséquence de l'évacuation (due au bombardement de Londres lors de la Deuxième Guerre Mondiale). Et je pense qu'elle ressent presque le devoir de grandir avant d'être effectivement prête à le faire, et c'est peut-être ce qui attise cette impression de logique et son pragmatisme. Mais je pense que lorsque l'histoire progresse et qu'elle fait l'expérience de Narnia et qu'elle vit cette aventure, elle se laisse séduire et elle parvient à être à nouveau une enfant. Je pense qu'elle apprend vraiment quelque chose de Narnia.
Etes-vous comme Susan d'une certaine manière ?
Anna : Ouais, je pense que oui, assez étrangement. Je suis une personne plutôt logique donc je m'identifie sans aucun doute à elle sur ce point. Et j'ai toujours imaginé Susan comme étant du genre à étudier plutôt sérieusement et à travailler dur à l'école; et j'ai toujours essayé de me concentrer sur mes études. Et elle est soeur aînée, et j'ai deux petits frères et soeurs. Donc nous avons également cela en commun.
Donc vous jouez quelques fois la maman chez vous ?
Anna : Eh bien, il est clair que je donne des ordres à mes petits frères et soeurs ! (rires)
Avec un arc et des flèches ?
Anna : Non, c'est la différence je suppose. Je le faisais, bien sûr, mais on me les a confisqués. Je plaisante ! (rires)
Dans les livres, Aslan dit clairement que les femmes ne devraient pas être dans la bataille. Mais vous et Lucy êtes dans les batailles du film. Pouvez-vous en parler un peu ?
Anna : C'était un léger changement que nous avons fait parce que nous pensions que Susan et Lucy devaient y être (dans la bataille). Pour être honnête, le rôle que jouent Susan et Lucy dans la bataille, bien qu'il soit très important, se situe à la fin du film en terme de « batailles » où des femmes se battent. Il ne s'agit pas de Susan et Lucy combattant durant toute la bataille. Mais nous pensions qu'il était important de les inclure dans la bataille. Donc, oui, c'est une différence par rapport au livre.
Avez-vous effectivement dû apprendre à tirer avec un arc et des flèches pour le film ?
Anna : En effet. J'ai pris des leçons de tir à l'arc. C'était vraiment amusant d'apprendre quelque chose de nouveau.
Etes-vous devenue bonne pour ça ?
Anna : Eh bien je ne sais pas vraiment. Mais ça allait.
Que représente Aslan pour vous ? Et que représente-t-il pour Susan ?
Anna : Quand j'ai lu les livres, Aslan était juste ce lion magique et merveilleux, l'exemple même de la bonté. Et je pense que même après le film, c'est ce qui reste. Il est vraiment rempli d'amour. Comme pour Susan, lorsqu'elle rencontre Aslan, c'est quand elle croit vraiment à Narnia et qu'elle réalise en quelque sorte que tout ira bien. Je pense qu'Aslan sert vraiment de symbole d'espoir pour Susan.
Pour les chrétiens, Aslan représente Jésus de plusieurs manières. Pensez-vous de cette façon ?
Anna : Pour moi, je lis les livres comme des histoires, simplement. Je pense que ce qu'ils représentent des relations humaines peut être interprété de n'importe quelle façon, de la même manière que chaque livre est une partie de la littérature et qu'il est ouvert à d'autres interprétations. Le film est une adaptation de cette partie de la littérature et sera encore ouvert à interprétation. Je pense également que des gens peuvent lire le livre de différentes façons, et des gens interpréteront le film de différentes façons. Pour ceux qui y cherchent le symbole chrétien, il y sera. Et pour ceux qui ne veulent pas y être confronté, ils ne le seront pas. Mais pour moi c'est vraiment une histoire sur les relations humaines.
Qu'avez-vous le plus appréciez en faisant ce film ?
Anna : Les gens. Nous avions une équipe et un casting tellement merveilleux. J'ai eu tellement de chance de pouvoir travailler avec des personnes aussi géniales. Cela a rendu toute la production si amusante; six mois d'amusement fantastique, en fait.
Des histoires amusantes venant du plateau ?
Anna : J'en ai plusieurs ! (rires) Assez au début, Andrew (le réalisateur Andrew Adamson) m'a demandé s'il y avait quelque chose qui m'effrayait particulièrement. J'ai dit que oui, que j'avais peur des souris. Peur au point de sauter sur une chaise en hurlant ! Il a rigolé et il a dit, « Tu sais, tu dois faire une scène avec des souris à la Table de Pierre où les souris mâchent les cordes d'Aslan. » J'ai rigolé et j'ai dit que je pensais qu'il plaisantait, parce que nous avons tant de créatures virtuelles dans ce film, je n'imaginais pas du tout que nous utiliserions de vraies souris. Vous savez, les castors, les renards, tout est virtuel. Donc je ne voyais pas de raisons d'avoir de vraies souris.
Mais alors que nous nous rapprochions du tournage des scènes pour la Table de Pierre, Andrew indiqua clairement qu'il ne plaisantait pas et qu'il y aurait de vraies souris. Donc je paniquais silencieusement. Il y aurait quasiment une centaine de souris sur le plateau, alors Andrew a pensé que ce serait une bonne idée s'il m'en montrait une pour voir si j'arriverais à m'en sortir. Alors il m'a appelé sur le plateau un jour et il a dit, « Anna, j'aimerais te présenter Mr. Jingles. » Et il a tenu cette souris devant moi et j'ai crié et pleuré. J'étais presque malade. Je ne pouvais simplement pas le faire. Donc ce que vous verrez dans le film avec des souris et Susan, ce n'est pas moi, c'est ma doublure. Je ne pouvais simplement pas le faire.
Quelle était la partie la plus difficile en faisant ce film, mis à part le réalisateur tenant une souris devant votre visage ?
Anna : Mes parents ne pouvaient être tout le temps là avec moi ; ils travaillent tous les deux, et j'ai un petit frère et une petite soeur. Donc ma maman voyageait beaucoup entre l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande. Ma famille m'a vraiment manqué ; c'était dur. Et cela me manquait d'être loin de l'école et de tous mes amis. Mais c'était vraiment une expérience merveilleuse et j'étais occupée tout le temps, donc il n'y avait pas vraiment de temps pour être contrariée ou quoi que ce soit.
Sur le plateau, la chose la plus difficile était probablement la scène de la Table de Pierre parce que c'était vraiment émotionnel. Bien que j'aie perdu des grands-parents, je n'ai jamais vu quelqu'un mourir jusqu'à maintenant.
De voir Aslan mourir, c'était une scène difficile, et cela a pris tellement de temps à filmer. Je veux dire, nous avons beaucoup pleuré pendant deux jours.
Vous pleuriez de vraies larmes ?
Anna : Oh ouais, de vraies larmes.
Et les autres acteurs qui jouaient les autres enfants ? Etes-vous devenus de bon amis ?
Anna : Nous sommes devenus vraiment proches. Nous sommes en fait devenu une sorte de mini-famille parce qu'aucune de nos familles ne pouvait être là. Nous avons tous fait une lecture du script ensemble autour d'une table avant que nous soyions choisis, et je pense que nous nous sommes vraiment entendus instantanément. C'était vraiment amusant.
Reviendrez-vous jouer Susan dans les futurs films Narnia ?
Anna : Je ne sais pas vraiment. Le futur de la série des films est dans les mains du studio. Je pense que cela dépend de ce film.
Quelle est la suite pour vous ?
Anna : Je profite de mon été. Et je vais retourner à l'école. Mais en terme de métier d'actrice, je garde un oeil ouvert, et si un projet vient à moi, tant mieux, je verrai comment les choses avancent.
Que ferez-vous quand vous aurez fini l'école secondaire ?
Anna : J'aimerais vraiment aller à l'université, parce que je pense qu'il s'agit d'une expérience académique et sociale vraiment importante. Mais je vais prendre les choses comme elles viennent et voir ce qui se passe.
Votre père est avocat et votre mère est docteur. Avez-vous envisagé de choisir une de ces professions ?
Anna : J'ai pensé aux deux. J'ai pensé à peu près à toutes les possibilités, je dois dire ! Je suis une de ces personnes qui veut vraiment tout faire. Et si j'avais assez de temps, je le ferais vraiment.
Cet été jai fait des stages en médecine, en droit, et je suis actuellement en stage de publicité. J'aimerais vraiment pouvoir absolument tout faire. Mais je suppose que je devrai prendre une décision à un moment ou un autre.
Eh bien si vous continuez dans le métier d'actrice, vous pourriez simplement jouer ces rôles !
Anna : Ouais, c'est peut-être le bon truc !

Précédemment, Anna Popplewell a joué le rôle de Maerge, la plus grande fille de Vermeer dans La Jeune Fille à la Perle, acclamé par la critique. Elle a fait ses débuts d'actrice dans l'adaptation télévisée en 1998 du roman de Du Maurier, Frenchman's Creek. Elle vit à Londres avec sa famille et avec ses jeunes frères et soeurs, et va à l'école dramatique Allsorts les samedi matins.

Article originel, par Mark Moring


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