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Essen 2011 : comme si vous y étiez

Par Arantar, le dimanche 13 novembre 2011 à 16:54:42

stand LEGO Du 20 au 23 octobre se tenait l'Internationale Spieltage à Essen, autrement dit l'un des plus grands salons de jeu de société au monde.
Elbakin.net y était, et vous propose aujourd'hui une visite des lieux.
Suivez le guide !

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Visite guidée

Il est 9h du matin, dans la ville de Bochum, à quelques kilomètres à l’Est d’Essen.
Le centre-ville piéton donne l’impression de se trouver dans une petite ville de province, et la faible animation dans les rues n’est pas là pour nous détromper. Rien d’anormal en somme, en ce samedi matin. Pourtant, dans la gare, quelques individus semblent venus d’un autre temps, ou plutôt d’un autre monde, avec leurs armures, leurs robes de bures, leurs glyphes dessinés au maquillage. Mais si des passants semblent surpris, ils le cachent bien. Le train régional que nous empruntons est étrangement plein pour un samedi matin. Et se vide presque intégralement à Essen, pour le plus grand bonheur des passagers se rendant à Duisburg ou Cologne. Le flot de voyageurs prend d’assaut le métro, direction « Messe – Gruga », pour descendre à « Messe – Ost ». Nous nous laissons porter. Après quelques minutes d’une file d’attente organisée et civilisée, nous pouvons entrer dans ce sanctuaire du jeu : 44 000 m² de plateaux, cartes, dés et autres meeples et kubenbois. Ce n’est pas ma première visite, mais l’entrée est toujours aussi impressionnante, une multitude de couleurs et de formes attirent l’œil, depuis les titres que l’on a repéré depuis des mois jusqu’au dernier jeu d’un éditeur russe distribué par des Coréens.

Le salon occupe une bonne moitié de l’espace d’exposition disponible, divisé en halls. Nous sommes dans le hall 12, premier hall après les caisses et le vestiaire. Autant dire l’un des halls les plus chers, et, de fait, il n’est pas étonnant d’y trouver les mastodontes du jeu de société que sont Asmodée, Gigamic, Days of Wonders, ou encore Repos Production, ainsi que le distributeur allemand Kosmos. Parmi les sorties fantasy, on trouve chez GameWorks le très bon Tschak !, un dungeon-crawler familial, où le but est de composer avec sa main l’équipe d’aventuriers la plus adaptée à la situation : la plus forte si le trésor est intéressant, la plus faible si le trésor est empoisonné. Là où le jeu trouve toute sa saveur, c’est que le jeu est divisé en 4 manches, et que l’on récupère le jeu de son voisin entre chaque. Autrement dit, tout le monde joue avec les mêmes cartes ! Un jeu rapide, très bien illustré. Distribué par Asmodée également, on trouve la nouveauté fantasy des Editions du Matagot : l’extension Hadès de Cyclades. Chez Kosmos, on peut admirer les nouveaux The Hobbit ou Ankh-Morpork, et même les tester… à condition d’être germanophone, les jeux sont exclusivement disponibles dans la langue de Goethe. On note cette année la belle initiative de Repos Production qui ajoute une merveille Catane à son 7 Wonders, pour 2€ reversés à une association.

Nous continuons notre exploration de ce donjon gigantesque avec le double hall 10-11, clairement orienté jeunesse germanophone : Schmidt, Ravensburger, Amigo et Haba squattent les mètres carrés, présentant des jeux colorés, et souvent dans une version « géante », pour le plus grand bonheur des têtes blondes, présentes en nombre. Les tables sont couvertes de jeux, mais les quelques mètres carrés de moquette disponible entre celles-ci sont également recouverts de jeux tout juste sortis de leurs emballages. C’est dans ce hall également que se trouvent les dizaines de tables de Queen Games, qui a le mérite d’axer sa communication sur le nombre de tables de jeux plutôt que sur les plus jolis kakemonos. On notera l’excellent Kingdom Builders présenté cette année, un jeu de placement stratégique sur une carte variable, avec des objectifs variables, histoire de proposer des « milliers de parties différentes ».

Nous nous frayons un passage au travers de la foule toujours très dense, et entrons à présent dans les « petits » halls, comprenez : plus loin de l’entrée, plus petits, donc abordables pour les éditeurs plus modestes, présents en grand nombre. Dans le hall 9, on retrouve parmi les francophones FunForge, BlackRock ou encore Iello, chez qui on trouve le très bon Innovations, qui nous propose de conquérir le monde sur le plan technologique, depuis la préhistoire jusqu’à l’ère numérique. Civilization, vous dites ? Un peu. Mais surtout, relativement court, jouable de 2 à 4 joueurs, et proposant des parties toujours différentes. C’est également dans ce hall que l’on trouve Heidelberger, le distributeur allemand d’Edge, qui, comme son homologue Kosmos, ne propose pas ses jeux dans d’autres langues que l’allemand. Nous pouvons nous consoler avec les posters des nouveautés, dont le jeu de cartes BloodBowl : Team Manager.

Le hall 6 est un véritable paradis de rôliste et cauchemar du portefeuille, proposant les classiques livres et dés, mais également vêtements, fourrures et armes fantastiques. Nous laissons là une partie de notre groupe. L’un d’entre eux repartira avec une arbalète dans son sac à dos. Et non, ce n’est pas une figure de style. Le hall 7, proposant principalement des échecs, est presque vide, et nous revenons par le hall 4, où nous attends sans doute la plus grande concentration de stands du salon, avec par exemple les belges de chez Pearl Games, mais aussi des éditeurs polonais, grecs, serbes et même singapourien. Nous nous autorisons un petit détour par la Galeria, pour respirer un peu, où divers jeux « de plein air » à base de trampolines ou structures gonflables permettent aux enfants d’évacuer leur trop-plein d’énergie, et où des stands de hot-dogs et autres bonbons permettent quant à eux d’en récupérer (de l’énergie, pas des enfants. Suivez un peu).

Le dernier hall de notre visite, et non des moindres, abrite sans doute l’un des plus vieux géants du jeu, qui a décidé d’exploiter le filon du jeu de société depuis quelques années : LEGO. Dans un univers où de plus en plus de titres sont "dématérialisés" sur tablettes, il est encourageant de voir que des jeux "à construire" fonctionnent, notamment chez les plus jeunes. Dans ce hall 5 se trouvent aussi les compétitions officielles : championnat d’Allemagne des Colons de Catane, bien sûr, mais aussi BattleLore, Carcassonne, Dominion, Les Aventuriers du Rail,… Le jeu de société est plus qu’un plaisir en Allemagne, c’est une véritable institution.

La visite est terminée, nous espérons qu'elle vous a plu. N'oubliez pas le guide !

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