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The Shannara Chronicles : et de 7

Par Gillossen, le jeudi 11 février 2016 à 17:15:10

BreakEh oui, déjà autant d'épisodes pour Shannara que la saga Star Wars mine de rien... Bon.
Retour sans plus attendre aux choses sérieuses, avec le compte-rendu du septième épisode de la série adaptée de l'oeuvre de Terry Brooks, toujours en compagnie de notre camarade Zakath Nath !
Bonne lecture.

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Épisode 7 : Breakline

La fin du sixième épisode avait abandonné Wil, Amberle et Eretria dans une situation des plus périlleuses : en chute libre dans un gouffre qu’on devinait profond. On se doutait que le trio allait s’en sortir sans trop de dommages, mais comment ?

On ne peut pas dire que les scénaristes se soient creusés les méninges : on retrouve vite Wil se réveillant sur les berges d’une rivière, qui a amorti sa dégringolade, car il est bien connu que tomber d’une très grande hauteur dans l’eau ne cause aucun dégât corporel, et rien de plus facile que de dériver inconscient sans se noyer. Ses compagnes ont eu autant de chance mais ont été transportée plus loin et le semi-elfe passera donc la majeure partie de l’épisode à les retrouver, alors qu’ils affronteront le même groupe d’adversaires, des chasseurs d’oreilles d’Elfes, car celles-ci, aux dires des Gnomes, ont de fabuleuses propriétés curatives. Chemin faisant notre héros va venir en aide à une de leur victime, Perk, qui va l’accompagner pendant le reste de l’épisode et se révéler être un boulet (mais contrairement à Crispin qui ne manque pas du tout à l’histoire, il aura au moins l’occasion de se montrer utile une fois).

Voilà pour Wil, qui n’aura pas eu droit à un développement quelconque au cours de l’épisode. Certes, on a un petit rappel qu’utiliser les Pierres de Shannara a un prix, mais s’il se résume à quelques petites brûlures dans la paume de la main après chaque utilisation, cela ne risque pas d’émouvoir grand monde. D’ailleurs, le personnage avait l’air plus ébranlé après en avoir fait usage pour la première fois quelques épisodes plus tôt. De là à supposer que les effets des Pierres seront plus ou moins nocifs en fonction de ce qui arrange le scénariste sur le moment sans progression logique, il n’y a qu’un pas.

Du côté d’Amberle et Eretria, en revanche, on avance un peu. La voleuse avait déjà démontré sa loyauté aux deux autres en revenant à leur aide, dans cet épisode elle avoue explicitement que oui, elle est de leur côté. Malheureusement, cela se fait au travers de répliques plates et peu originales (« admets que tu te soucis de nous… - Non, certainement pas… bon d’accord, c’est vrai. »).

Autre avancée, alors que les héros se retrouvaient bloqués dans leur quête par leur ignorance de l’emplacement de Safehold, Amberle va enfin trouver un indice. Si cela devrait être en principe une bonne nouvelle, la façon dont c’est amené va mettre à mal la suspension d’incrédulité du spectateur, si celle-ci existe encore. En effet, les deux jeunes femmes vont tomber sur (ou plutôt dans) une ancienne salle des fêtes, miraculeusement préservée après le cataclysme et les milliers d’années qui se sont écoulés depuis. Ce n’est pas la première fois que le choix des vestiges de notre époque a de quoi faire lever le sourcil (les barils de produits toxiques toujours actifs, notamment) mais ici, il est particulièrement difficile de croire que des bannières de fêtes de promo et surtout qu’une carte et un article punaisés à un mur ont été conservés tels quels (le papier n’a même pas jauni). La comparaison avancée par Amberle avec un insecte pris dans l’ambre peine à convaincre. En fait, vu le nombre de ruines de notre époque croisé depuis le début de la série (alors qu’elles n’étaient qu’un élément très ténu des romans, en tout cas des deux premiers) on est en droit de se demander pourquoi on n’y accorde pas plus d’attention : les matériaux n’ont pas été réutilisés pour construire autre chose ? N’y-a-t-il personne pour les étudier et émettre des théories sur notre mode de vie ? À ce stade, il serait peut-être plus intéressant de suivre les aventures d’un gnome archéologue que celles de nos héros. Quoiqu’il en soit, la quête est de retour sur les rails grâce à ce nouvel élément à la provenance douteuse, c’est déjà quelque chose, tandis qu’on en rajoute encore sur le front du triangle amoureux, les deux filles avouant leur attirance pour le même homme, et Amberle allant jusqu’à ramasser des dés de jeux de rôle parce qu’ils lui rappellent les Pierres de Wil. Prière de ne pas rire (oh, et puis, pourquoi se gêner ?).

Enfin, revenons aux intrigues de palais. À Arborlon, « Eventine » charge les princes Ander et Arion de tuer le Dagda Mor maintenant qu’ils ont une épée magique en leur possession, un piège, bien évidemment, et l’expédition se solde par la mort d’Arion, Ander étant sauvé à la dernière seconde par un Allanon revenu d’entre les morts au moment opportun. Si le décès d’Arion a l’avantage de mettre fin, a priori, au triangle amoureux Ander-Tilton-Arion, il est difficile, là encore de s’enthousiasmer pour cette sous-intrigue.

Tout d’abord, si l’on pouvait deviner un retour du druide, comme pour la survie du trio tout est amené de façon bien trop facile. Le personnage avait déjà récupéré d’une blessure grave auparavant. Mais si même être réduit en poussière ne peut l’abattre plus d’un épisode, comment s’intéresser à ce personnage et s’inquiéter de son sort ? D’autant plus qu’il revient plus puissant qu’avant, aidé par une apparition de son ancien mentor, Bremen (la pointe de l’originalité, toujours…).

Ensuite, en tuant Arion puis le Changelin démasqué, il ne reste plus aucun véritable antagoniste sur ce front. Ander doit hériter de la couronne, il a Allanon pour le conseiller et Bandon refait également surface. Ils devront faire face à de nouvelles menaces mais le Changelin avait les moyens de commettre bien plus de dégâts et le pouvoir de nuisance d’Arion en tant que prince héritier hostile aux héros n’aura jamais été vraiment exploité et il n’a pas non plus eu le temps de devenir vaguement sympathique avant d’être sacrifié.

Difficile de retirer grand-chose de positif dans cet épisode. L’intrigue progresse mais chaque avancée est amenée de manière trop grossière pour qu’on puisse y croire et ce n’est même pas la situation dans laquelle est laissée Eretria à la fin qui bouleversera, même si on a pu s’attacher au personnage, étant donnée la facilité avec laquelle les héros se sont tirés d’embuches plus graves que celle-ci.


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