Programme des tables rondes

Les tables rondes (une le matin et deux l’après-midi) porteraient sur les sujets suivants (liste et titres provisoires).

1. Situation des auteurs en France

Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Pourquoi avoir choisi la fantasy ? Quelles sont leurs inspirations, leurs éventuels modèles anglophones, mais aussi leurs débouchés sur le marché français ?
Auteurs pressentis : Nathalie Dau, auteur et anthologiste, responsable de la maison d’édition Argemmios, Charlotte Bousquet, lauréate du prix Merlin pour les Arcanes de la trahison, Jérôme Noirez (parution en octobre du Chemin des Ombres, un roman de fantasy dans le Japon du IIIe siècle, aux éditions Mango, collection Royaumes Perdus), Léonor Lara, auteure de nouvelles fantastiques et rédactrice en chef de la revue Monk, Delphine Imbert, Mélanie Fazi, auteure d’une dizaine de romans, prix Merlin pour Matilda, Fabrice Colin, trois fois lauréat du Grand Prix de l’imaginaire, Xavier Salvador, qui publie son premier roman aux éditions du Rocher.

2. Modalités de diffusion : qu’est-ce qui fait vivre la fantasy en France ?

Cette table ronde réunira éditeurs et autres « passeurs » du genre : responsables de rayons spécialisés en librairie, webmestres, dans le but d’ausculter la situation du genre vis-à-vis du public français. Qu’achète le public ? Comment achète-t-il ?Quel est le rôle des communautés d’amateurs ? Quelle place occupent dans ce paysage les petites maisons d’édition ?
Intervenants pressentis : Jacques Baudou, chroniqueur au Monde, animateur de nombreux festivals, auteur du Que sais-je La fantasy, Stéphane Marsan, co-fondateur des éditions Bragelonne aux côtés d’Alain Nevant, Nathalie Dau, Lucie Chenu, biologiste, anthologiste de fantasy et éditrice, Frédéric Beurg, webmestre de « Science-Fiction et Fantasy », Frédéric Cotton, webmestre de « Le fantastique.net », Laurent Schneitter, libraire aixois spécialisé en fantasy, Alexis Aubenque, auteur et libraire, FNAC des Halles.

3. Le rôle des femmes dans la fantasy en France

Notre panel d’intervenants le montre bien : la fantasy est aujourd’hui, dans notre pays comme naguère aux Etats-Unis, est lieu d’expression privilégié des expériences féminines dans la culture contemporaine de grande diffusion. Pourquoi et comment les femmes se sont-elles appropriées la fantasy ? En quoi le genre est-il féminin ? féministe ? Les conquêtes symboliques dans les représentations des femmes se traduisent-elles dans une réelle légitimité des créatrices ?
Intervenant.es pressenti.es : Nathalie Dau (écrivaine et éditrice), Charlotte Bousquet (écrivaine et universitaire), Jérôme Noirez, Léonor Lara, Delphine Imbert, Mélanie Fazi, Fabrice Colin, Anne Larue (auteur de La Femme est-elle soluble dans l’eau de vaisselle ?)

4. Production locale vs traductions

L’offre de fantasy en France comporte beaucoup de traductions de textes étrangers, très majoritairement anglophones. Comment traduit-on de la fantasy ? Comment évaluer et justifier le poids respectifs des deux productions ? Quelles seraient les qualités spécifiques de l’exception française, s’il en est une en l’occurrence ?
Intervenants pressentis : Alain Névant (éditions Bragelonne), Mélanie Fazi, Clotilde Landais, Jacques Baudou, Florent Grandin (éditions Diable Vauvert), R. Ely, auteur de Songes d’une nuit de fées.

5. Texte et image de fantasy : concurrence ou convergence ?

La diffusion de la fantasy aujourd’hui se fait au moins autant sous forme d’images que de textes : le graphisme associé au genre, comme le succès des bandes dessinées qui s’y rattachent, en constituent indéniablement un aspect fédérateur. Comment devient-on illustrateur de fantasy, quels codes applique-t-on, quels outils met-on au service de l’image imaginaire ? Les milieux du roman et de la BD se connaissent-ils ? Qui, du texte ou de l’image, peut s’imposer comme le principal vecteur du genre ?
Intervenants pressentis : Florence Plet, universitaire, spécialiste de la BD de fantasy, Krystal Camprubi, illustratrice de fantasy, Fabien Fernandez, Didier Graffet, Philippe Jozelon, illustrateurs de fantasy et artistes.

6. Émergence de la recherche universitaire française

L’université s’intéresse au « médiévalisme » ou à la néo-médiévistique : aux phénomènes de réception et de résurgence du Moyen Âge aujourd’hui. Quelle place se taille ce nouveau champ au sein des disciplines plus classiques ? Quelle place y prend l’étude de la fantasy, qui suscite l’attention des étudiants depuis quelques années ? Peut-on en faire un objet d’étude si on écarte l’analyse de l’intertextualité médiévale ? Quels sont aujourd’hui les avancées et les freins éventuels à de telles recherches ?
Intervenants pressentis : Pierre Jourde (écrivain et auteur d’une thèse sur Tolkien), Florence Plet, Vincent Ferré (universitaire, spécialiste de Tolkien et du médiévalisme) Anne Besson (universitaire, spécialiste de la fantasy), Anne Larue (universitaire, présidente de l’association « Modernités médiévales »), Alain Névant (éditeur d’ouvrages de recherche sur la fantasy), Charlotte Bousquet (auteur et universitaire).

Pages de l'article

1. Double journée d’études les 10 et 11 juin 2009
2. Programme des tables rondes