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Henry Selick dans l’ombre de Coraline

Par Altan, le mercredi 5 novembre 2008 à 01:07:49

Nouvelle affiche !Je suis très, très heureux du résultat final.
Henry Selick (L'Étrange Noël de Monsieur Jack), après de longues années de travail, voit enfin le bout du tunnel. Son film Coraline adapté du roman de Neil Gaiman, est pratiquement achevé. L’enregistrement à Budapest de la musique signée Bruno Coulais est terminé, ne reste qu'une poignée d'effets visuels à parachever.
Ainsi, à trois mois de la sortie américaine et les projecteurs désormais braqués sur le film, le réalisateur Henry Selick a ouvert les portes de ses studios à plusieurs reporters, et s’est confié sur ce nouveau long-métrage et sur son futur.

Henry Selick et l'oeuvre de Neil Gaiman

Sur les plateauxLe film, qui raconte les aventures de la petite Coraline dans sa nouvelle et très étrange maison, semble donc toucher à première vue les enfants. Pourtant, le conte est loin de dépeindre des fées. Henry Selick explique la façon dont il a concilié la noirceur de l’histoire avec le souci d'un public potentiellement familial. Coraline est un conte très angoissant, effrayant. Ce n'est pas pour les petits enfants. Je dirais pour des enfants très courageux de 8 à 80 ans. C’est ce que nous pensons, qu’il n’y a pas de public soi-disant ciblé. Même les contes de Disney comportent une part d’obscurité contrebalancée avec la beauté, l’humour, parfois la légèreté. Si les côtés sombres n’y sont qu’effleurés, masqués, le conte moderne qu’est Coraline les aborde dans toute leur latitude. Nous avons supposé que c’est une petite fille qui fait face à de grands conflits, dangers et victoires. Elle ne possède pas de superpouvoirs. Elle est juste déterminée.
Le film devrait d’ailleurs être classé PG (accompagnement parental recommandé).

Henry Selick, Coraline en toile de fondMais Henry Selick s’est surtout exprimé sur sa relation entretenue aussi bien avec le livre qu'avec son auteur. Les films ne sont pas des livres explique-t-il, je me sentais toujours obligé, parce que j’avais tellement aimé le livre, par rapport aux supporters du livre qui viendraient le voir et diraient "oui, c’est vraiment fidèle au livre". Selick a néanmoins dû apporter quelques changements. Le premier fut la réduction de certains passages assez longs dans le livre qui ne seraient pas viables au cinéma. Mais, honnêtement confie le réalisateur au site Ain’t It Cool News, à peu près tout ce qui est dans le livre est dans le film. Et plus encore. C'est un petit livre.
En effet, le réalisateur a même ajouté plusieurs éléments. Comme le personnage du mystérieux voisin, Wybie, nécessaire pour mettre en miroir les pensées de Coraline décrites dans le livre : elle avait besoin de quelqu’un à qui parler (dans le film). Le jardin est aussi une invention du film.

Neil Gaiman et Henry SelickSa collaboration avec Neil Gaiman se déroula sans aucune accroche. Et si l'écrivain tint une certaine distance entre lui et le réalisateur/scénariste, ce fut pour permettre à Selick de s'affranchir quelque peu du livre, chose qu'il avait du mal à entreprendre au début du fait de son trop grand respect de l'œuvre originelle.
Il n’a jamais été derrière mon dos. Je lui ai envoyé les projets scénaristiques (…) Il est venu deux ou trois fois au studio, et il est simplement formidable. Avec lui ce n’est jamais : "oh, cela a été modifié. Ce n’est pas comme dans le livre". Il est toujours joyeux, avec beaucoup d’énergie positive. Il indique toujours deux ou trois choses à changer.

La collaboration pourrait bien se prolonger, peut être avec l’adaptation cinématographique annoncée il y a quelques jours du dernier roman de Neil Gaiman, The Graveyard Book.
Neil me l’a envoyé dés le début révèle le metteur en scène, mais il l’a aussi envoyé à beaucoup d’autres. C’est avec Sony, je crois, et j’aimerais le faire. Je pense que c’est possible, mais que son idée, là maintenant, est la prise de vue réelle.
Graveyard Book ou pas, Henry Selick a en vu d’autres projets, et surtout l’adaptation du premier roman pour enfants de Philip Pullman, Le Comte Karlstei, écrit en 1982.

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