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De la vie d’auteur de fantasy, par Stephen Hunt

Par Thys, le samedi 15 septembre 2007 à 14:15:20

Stephen HuntL'auteur de The Court of the Air, bientôt à paraître par chez nous, est revenu récemment sur le dur métier d'écrivain.
Dans le cadre d'une colonne, Stephen Hunt s'est donc laissé aller à "blogger" quelque peu. Retrouvez ci-dessous l'intégralité de ses pensées du moment sur la question, parfois assez... colorées.
Et bon week-end !

Stephen Hunt se confie

Ah, la vie d’un écrivain de SF et fantasy.
Le premier défi est de persuader les gens que vous en êtes un. Ce qui est beaucoup plus difficile que ce que vous pensez. Même après que vous ayez réussi à persuader un éditeur que vous êtes un mix entre Michael Moorcock et HG Wells avec le potentiel de vente d’une J.K. Rowling et que votre nouveau tome se situe à la limite de Waterstones et de Tesco (et que vous pensiez que c’était ça le plus dur). Il y a toujours ce moment bizarre à la grille de l’école, lorsque vous dites ce que vous faites aux autres parents qui attendent de récupérer leurs petits monstres, Non, vraiment ? ou bien Ma fille m’avait dit que le père de son ami écrivait des romans, mais on ne la croit jamais – elle pense que des zombies vivent dans notre hangar.
Oui, mais si elle croit ça, c’est simplement parce que ma dernière histoire pour s’endormir s’intitule Howard le dragon et les démons décadents de la mort dans le hangar du destin…et ce genre d’histoire est souvent rapporté dans les cours de récré avec les chuchotements nécessiteraient une histoire interdite aux enfants si elle venait à être publiée.
Vous pouvez prendre votre dernier livre avec vous, et tout ce que vous récoltez est ^^Oui, mais comment peut-on être sûr que c’est vraiment votre nom sur The court of air – l’auteur pourrait simplement avoir le même nom que vous, ou vous pourriez avoir changé votre nom pour que ça colle ? Après que vous ayez fini de les secouer à mort et de hurler ^^Dans ce cas, j’aurai plutôt changer mon put… de nom pour celui de quelqu’un comme Terry put… Pratchett, je porterai un put… de fedora tout mou et je mentirai en disant que j’ai écrit The colour of Magic ! il est temps – comme ils disent dans Reservoir Dogs – de se mettre au boulot.
Alors, vous retournez derrière votre PC pour tenter de vous frayer une voie à travers la brume rouge, en marmonnant un mantra zen Je suis un auteur, j’ai un numéro ISBN, je suis un auteur, j’ai un numéro ISBN.
Le fait même d’écrire est assez mystique. Sacré. Un acte de béni de création. L’espace blanc d’un écran VDU (le grand écran HP w2207, impossible de bosser là-dessus) est rempli par les contes d’actes audacieux, le vide d’un bloc-note (WH Smith Reporter-format) est recouvert de petits traits de génie – et si les fées de l’écriture refusent de se montrer, il est alors temps de les punir.
Ecoutez bien chers lecteurs, je vais vous révéler le secret de tous les auteurs – une confidence qui est normalement faites par l’un d’entre nous à celui dont le premier roman fantasy atteint les sommets de la liste des best-sellers du Times (c’est le fantôme de Heinlein qui me l’a dit une nuit). C’est…le Jolt Cola, le roi de la caféine. Si vous avec l’intention d’écrire à plein temps, vous avez besoin d’un frigo rempli de Jolt Cola, vous en avez besoin comme le désert a besoin de la pluie, comme Simon a besoin de Garfunkel, comme la Guilde des Navigateurs a besoin d’épice.
Vous avez perdu le fil ? Le fluide créateur a besoin de s’écouler ? Déboucher ça et l’équivalent littéraire d’un humvee blindé va déferler sur votre bloc-notes. C’est exactement ce dont je parle. Des retouches de dernière minutes pour la suite de The court of the Air, The Kingdom Beyond the Waves ? Amène-les, Harper Collins, amène-les.

Article originel.


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