Vous êtes ici : Page d'accueil > L'Actualité fantasy > A la croisée des mondes

La Fantasy : religion ou athéisme pour Hollywood ?

Par Guybrush, le lundi 5 février 2007 à 21:10:02

Entre les enfants Pevensie, Lyra ou Darren, qui remportera la victoire des adaptations d'oeuvres de fantasy au panthéon du box-office mondial ?
En attendant que le verdict soit rendu, découvrez les différents participants de cet affrontement qui promet d'être passionnant, à travers un article bilan intégralement traduit pour vous !

La Fantasy franchisée : est-ce Dieu ou l’athéisme qui conquerra Hollywood ?

Dans un coin, nous avons la suite de l'Armoire Magique – un film de fantasy clairement basé sur le christianisme.

Au coin opposé, bandant ses muscles, vous trouvez le premier épisode d'une trilogie controversée de fiction pour enfants, qui, parmi d'autres choses, célèbre la mort de Dieu.

Et quelque part au milieu vous trouvez le projet du film qui pourrait être le vainqueur inattendu des trois – une série sur un garçon qui se transforme en vampire.

Tous les studios d'Hollywood cherchent l'anneau unique – une nouvelle franchise de fantasy qui fera aussi bien ou même mieux que l'énorme succès international de la trilogie du Seigneur des Anneaux.

Et à nouveau, l'industrie se tourne vers l'Angleterre comme étant la source.

Le Prince Caspian est le deuxième film de la série Les Chroniques de Narnia, écrite par l'universitaire chrétien C.S. Lewis, et Disney promet un film encore plus spectaculaire que celui qui a rapporté 742 millions de dollars américains dans le monde, faisant de ce dernier le plus grand succès jamais réalisé par le studio.

Pendant ce temps, New Line, le studio qui a misé et gagné avec Le Seigneur des Anneaux, a fait venir des journalistes en Angleterre pour leur montrer le tournage des Royaumes du Nord, le premier chapitre cinématographique d'A la Croisée des Mondes, un cycle de fantasy récompensé par plusieurs prix écrit pour les jeunes par le romancier athéiste Philip Pullman.

Ces deux projets attirent autant l'attention qu'ils font monter la température alors que les fans et les ennemis de Lewis et de Pullman montent aux remparts pour défendre leurs positions.

Mais si vous en croyez la productrice-vétéran Lauren Shuler Donner, c'est Cirque du Freak qui sera sur les listes de voeux dans une année. Une des productrices les plus perspicaces de Hollywood, elle est derrière quelques uns des plus grands films de tous les temps – dont L'Arme Fatale, X-Men et Sauvez Willy – et elle voit une mine d'or dans le monde vampiresque de l'auteur Darren Shan.

C'est une série de 12 livres en Angleterre qui est extrêmement populaire, dit Shuler Donner. Ils sont dans la veine de Harry Potter car les garçons les aiment autant que les filles.

Universal partage son enthousiasme et commence le tournage du premier chapitre cette année, avec Paul Weitz à la réalisation. Shuler Donner prédit que les enfants se rueront sur le film.

Cirque du Freak est une exhibition de monstres qui débarque en ville et à travers une série d'événements, ce gamin devient l'assistant d'un vampire. C'est un peu une moitié de vampire, donc il n'a que la moitié des pouvoirs. Il est à moitié aussi rapide et il vieillira à moitié autant.

Et il se trouve que son meilleur ami devient également un vampire. Il y a un conflit entre les bons et les méchants vampires, son meilleur ami devient le chef des mauvais vampires, et au final l'histoire mène à une énorme guerre entre les deux clans.

Il y a 12 livres dans ce cycle, mais pour le grand écran, chaque film sera une combinaison de trois romans. C'est plus intense que Harry Potter, prévient-elle. Cela sera quand même interdit au moins de 13 ans, mais X-Men l'était également et nous sommes allés plutôt loin, donc ça vous donne une idée.

La version cinématographique fera un écart significatif par rapport aux romans en leur donnant un cadre américain plutôt qu'anglais, contrairement aux producteurs de Harry Potter et Narnia qui ont résisté à la pression de Hollywood afin de se déplacer sur le sol américain.

Le cinéaste néozélandais Andrew Adamson, réalisateur des deux premiers films Narnia – L'Armoire Magiqe et, bientôt, Le Prince Caspian – est déterminé à rester fidèle au récit de C.S. Lewis et à la foi chrétienne de l'auteur. Enfant, il aimait les Chroniques de Narnia parce que c'était des histoires merveilleuses ; ce n'est que plus tard qu'il a pris conscience du sous-entendu religieux qui, par exemple, rapproche la mort et le retour à la vie du lion, Aslan, à la crucifixion et la résurrection de Jésus Christ.

Je ne sais pas si C.S. Lewis avait réellement l'intention d'être allégorique, a-t-il déclaré il y a deux ans, mais il l'a sans aucun doute écrit d'après ses propres croyances.

Le deuxième film Narnia, Le Prince Caspian, devait tout d'abord sortir en décembre 2007, mais Disney a annoncé en printemps que le défi des effets spéciaux causerait un report jusqu'en été 2008. Cette nouvelle aventure des quatre enfants Pevensie les ramènent à Narnia où ils doivent affronter un méchant roi et s'assurer que Caspian reste l'héritier légitime du trône.

Les livres de Narnia et leur message font enrager l'auteur britannique Philip Pullman, dont la trilogie controversée, A la Croisée des Mondes, a été décrite par le journal britannique The Observer comme une force contre-culturelle envers l'influence de C.S. Lewis.

Je déteste les livres de Narnia, a-t-il déclaré à The Observer en août. Je les déteste profondément et amèrement, avec leur vision de l'enfance comme un âge d'or où la sexualité et l'âge adulte sont une tare.

En attendant, les livres de Pullman ont leurs propres ennemis parmi la droite religieuse américaine qui les voit comme des travaux du démon parce qu'ils reflètent des visions humanistes et athéistes sur le conflit entre le bien et le mal.

Pullman a déclaré à The Observer l'année dernière que la Droite cherchait à imposer une doctrine orthodoxe et autoritaire sur la société. C'est un autoritarisme similaire qui est l'ennemi dans Les Royaumes du Nord, dont le tournage a débuté en Angleterre l'été passé. La petite nouvelle de 12 ans, Dakota Blue Richards, incarne Lyra Belacqua, l'orpheline rebelle qui voyage vers un monde du nord mystérieux pour sauver son meilleur ami et d'autres enfants captifs de terribles expériences. Elle y vivra toutes sortes d'étranges aventures, dont des rencontres avec des créatures à formes changeantes, des sorcières, et une amitié avec un ours polaire. La distribution comprend également Nicole Kidman dans le rôle controversé de la maléfique Mme Coulter, la femme qui rejoint les forces avec un vilain singe afin de diriger les expériences au nom du sinistre Conseil Général d'Oblation. Pullman utilise le mot oblation comme un carton rouge contre les groupes catholiques romains car le terme définit l'offrande du pain et du vain lors de le messe. Le critique catholique de cinéma Jeffrey Overstreet était scandalisé que Kidman ait signé pour un tel projet.

Pourquoi Nicole Kidman, qui se décrit elle-même comme étant catholique, participe-t-elle à une fiction qui s'écarte du chemin pour déclarer sa propre foi comme un tas de mensonges ?, demande Overstreet. La saga ne s'arrête pas là – elle transforme la chute d'Adam et Eve en un triomphe pour l'esprit humain et décrit Dieu comme quelqu'un devant être détrôné.

Article originel


Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :