Depuis les débuts du mouvement #MeToo, de nombreuses personnes prennent la parole pour dénoncer le sexisme et les violences sexuelles dont elles ont été victimes.
En ce début d'année 2020, le monde de l'édition s'est retrouvé sous le feu des projecteurs avec la parution du livre de Vanessa Springora, Le consentement, dans lequel elle raconte sa relation avec l'écrivain Gabriel Matzneff alors qu'elle était âgée d'à peine 14 ans. Mis à part quelques voix dissonantes, le milieu littéraire avait alors fermé les yeux. Comme à chaque fois, ce témoignage en a fait émerger d'autres, que France Info a recueillis dans une grande enquête que l'on vous invite vivement à consulter ci-dessous, et les littératures de l'Imaginaire français, dont le petit monde de la fantasy fait partie bien sûr, ne sont pas épargnées :

Malgré l'omerta en surface, la réputation de certains n'est plus à faire, comme ce directeur de collection d'une grande maison d'édition connu pour "prendre les stagiaires sur ses genoux". Ou ce poids-lourd de l'édition dans la littérature de l'imaginaire, que plusieurs de nos témoins accusent de harcèlement sexuel. Elles font état d'une "technique bien rodée", visant à créer "une relation personnelle", avec la publication d'un manuscrit dans la balance. "C'est la même logique qu'au cinéma, où un jeu de pouvoir se met en place", témoigne une autrice de romans jeunesse et fantasy.

Plusieurs femmes témoignent de comportements déplacés et de difficultés dans leur carrière par la suite, quand certains manuscrits deviennent subitement bons à jeter. Mais aucune n'a porté plainte, de peur de se retrouver ostracisée définitivement. Car si le milieu de l'édition s'est beaucoup féminisé ces dernières années, il reste encore de grands progrès à faire, comme en témoigne par ailleurs cette interview de Léonor de Récondo sur Télérama.

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