Les illustrateurs de livres pour enfants estiment que les organisateurs de prix, les médias, et même parfois les auteurs ne leur donnent pas assez de crédit pour leur travail.
Le phénomène serait essentiellement britannique selon Ted Dewan, créateur de la série Bing Bunny. Le pays a toujours vénéré l'écriture, laissant les images de côté. Il pense que le rôle de l'illustrateur dans ce qui est un média visuel n'est pas apprécié par le grand public. De son côté, An Vrombaut pense qu'il est une honte d'entendre un parent dire à son enfant : Tu es trop grand pour les images. Le phénomène serait moins important en France et en Belgique, pays dans lesquels les comics et bandes dessinées sont mieux considérés.
Les médias sont également coupables de cette situation. Lorsqu'un livre est mis en avant, il est rare que l'illustrateur soit mentionné. Or, lorsqu'il s'agit d'un d'un livre illustré, auteur et illustrateur devraient être mis en avant sur un pied d'égalité. L'année passée, Sarah McIntyre disait : Bien entendu, si vous posez la question à un auteur il vous dira qu'il a un énorme respect pour son illustrateur, mais il n'aura pas spontanément mis en avant l'illustrateur. Pour elle, le mot auteur ne doit pas être limité à l'auteur d'un texte. Les deux sont auteurs et créatifs, l'un sur du texte, l'autre sur une image. Pour beaucoup d'illustrateurs, le travail d'illustration est une coopération entre l'auteur et eux. Ils doivent pouvoir collaborer afin que les deux supports se complètent l'un l'autre et servent l'histoire.
Cependant, les chose s'améliorent. Le nombre de galeries consacrées à l'illustration augmente régulièrement, ce qui suggère un intérêt croissant pour cet art.

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