Steven Padnick a réagi, sur le blog de Tor, aux propos de Todd Allen. Ce dernier se demandait dans Publishers Weekly si Kickstarter n'était pas le second plus grand éditeur du monde. Du moins en termes de comics et de bandes dessinées.
La première chose que Padnick souhaite établir est que la plateforme de "crow funding" n'est pas un éditeur. Même si, comme une maison d'édition, Kickstarter permet de réunir des fonds afin de rendre la publication d'un livre possible, les autres tâches telles que la rémunération des auteurs, l'impression, la distribution et la publicité ne sont pas réalisées par le site. L'avantage de Kickstarter est de permettre aux auteurs d'avoir de quoi vivre avant que leur œuvre ne soit réellement disponible.
De plus la comparaison établie par Allen entre le nombre de publications permises par la plateforme chaque mois et les sorties mensuelles de DC Comics n'est pas pertinente. D'abord parce qu'un nombre de comics sortis n'est pas la même chose qu'un nombre de pages publiées. Et oui, cette fois, la taille compte ! De plus, les revenus de DC Comics lui viennent majoritairement des licences et autres droits de produits dérivés. Le chiffre d'affaire n'est pas du tout proportionnel au nombre de parutions. Et qu'est-ce qui détermine la puissance d'un éditeur si ce n'est son chiffre d'affaire et ses bénéfices ?
Kickstarter est bien une alternative. Une autre façon de voir un projet aboutir. Il y a de plus en plus de créateurs qui se tournent vers ce mode de fonctionnement car il est commode pour eux. Mais les créations financées via la plateforme ne remettent pas en cause le statut d'éditeurs tels que Marvel, Image ou Dark Horse et le site de financement communautaire ne viendra pas les détrôner. De toute façon, Kickstarter n'est pas un éditeur !

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