L'auteur de Rien que l'acier n'est pas forcément tendre... mais juste ?
Interviewé par Fantasy Magazine à l'occasion de la parution de la suite de son premier roman dans le registre de la fantasy, l'auteur anglais considère que le genre ne s'est pas vraiment renouvelé. Pour lui, ce que fait un Scott Lynch n'est pas si différent de ce que faisait Fritz Leiber, le ton moderne et le cynisme d'un George R.R. Martin n'est pas sans rappeler un Glen Cook 10 ans avant lui et le nihilisme athéiste de nombreuses nouvelles de Robert E. Howard auraient de quoi faire la fierté de nombre d’auteurs récents. Son propre roman de fantasy doit beaucoup à The Broken Sword de Poul Anderson, paru en 1954.
Toujours selon l'auteur, la fantasy a toujours été partagée entre deux tendances : l'une plus réaliste, plus en phase avec les tourments de la nature humaine et l'autre, majoritaire, évoquant davantage au final les contes, avec une morale et des camps bien déterminés, les bons et méchants. Si la première semble être plus à la mode depuis quelques années, ce n'est pour Richard Morgan qu'une question de pratiques éditoriales, et pas un changement en profondeur du genre.
Au passage, l'auteur confesse que le scénariste planchant actuellement sur une possible adaptation de Carbone modifié se verrait bien adapter aussi un jour Rien que l'acier...

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