Mélanie Turpyn est la directrice, aux éditions Soleil, de la collection Cherche Futurs, qui a fait parlé d’elle l’année dernière en lançant l’adaptation en BD de L’Assassin Royal de Robin Hobb. Interrogé par actusf.com, elle précise ses influences et ses choix dans la construction de cette collection.
Elle s’affirme comme étant une fan de longue date de SF et de fantasy, ayant découvert dans sa jeunesse les classiques de ces genres, de Verne à Howard, d’Asimov à King ou de Vance à Tolkien. Cette culture influence grandement ses choix éditoriaux, même si elle se révèle particulièrement honnête quant à certains de ses choix. Ainsi, elle avoue sans ambages ne pas bien connaître Majipoor quand cette adaptation lui fut proposée par Arleston ou avoir découvert l’Assassin Royal sur le tard. Toutefois, concernant cette dernière adaptation qui a été la première de la collection, Mélanie note que c’est tout d’abord l’addiction que provoque cette saga qui a motivé ce choix de publication. Cela s’est révélé d’autant plus un bon choix que Robin Hobb s’est montrée d’après ses dires adorable et enthousiaste.
Elle s’affirme tout aussi franche pour parler du processus d’adaptation, évoquant les tarifs importants demandés par certains ayant-droits (n'espérez toutefois pas trouver noms ou montants), le nécessaire travail de coupe dans de telles sagas, pour se conformer au format BD, ou encore la collaboration entre le scénariste, clairement privilégié par rapport au dessinateur. Elle conclut en affirmant, sans doute à raison, qu’une adaptation est une aventure et que comme dans toute aventure, on peut parfois faire fausse route. Dans laquelle Mourad Boudjellal a toujours le dernier mot, semble-t-il…

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