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Shikabana - Fleur de Cadavre
Titre VO: Shikabana - Wana, Shitai, Koto (Ce Cycle est En Cours)
Dessin : Monri Kei
Traduction : Rabahi Djamel

Shikabana - 1
Étudiant en première année à Kyoto, le jeune Tsuyu perd sa petite amie Mizore dans un accident de la route. Plongé dans les tréfonds du désespoir, il découvre une lettre de Mizore, qui lui demande de ne surtout pas incinérer son corps mais de veiller sur lui jusqu’à ce qu’un miracle se produise. Après quelques hésitations, Tsuyu veille comme promis sur le cadavre de sa bien-aimée, lorsqu’un phénomène invraisemblable survient !
Critique
Par Benedick, le 13/10/2020
Shikabana – Fleur de cadavre est une série complète, composée de trois tomes déjà parus au Japon. Par la force des choses, l’impression suscitée par ce premier volume est précieuse pour prévoir si le public aura droit à une œuvre accomplie ou une série avortée à cause des lois du marché de la culture populaire. A moins que cela soit un entre-deux.
Dès le premier chapitre, malgré l’apparente trivialité de cette histoire de jeune couple, il se dégage un parfum de romantisme funeste. On suit la relation entre deux étudiants, Tsuyu et Mizore, à travers leur perception mais aussi selon l’opinion de leurs amis communs. Dans les confessions et les non-dits de l’intimité, chacun exprime ses attentes à sa façon. Et si le passé brutal de Tsuyu est délivré au lecteur, celui de Mizore est plus mystérieux.
La tragédie qui frappe nos amoureux, dépeinte à travers la révolte émotionnelle du survivant, interpelle le lecteur sans pour autant oublier de proposer un récit surnaturel. La première force de Shikabana est de mêler le réalisme de la dramaturgie et la construction d’une ambiance de Fantasy urbaine Japonaise. Car, très rapidement, Tsuyu va être transformé et découvrir que l’humain n’est pas la seule entité de chair et d’esprit qui vit à Kyoto.
C’est là que le récit bascule en terrain connu pour les habitués. Un comble pour une histoire teintée de fantastique ! En effet, à l’apparition de figures archétypales, à savoir un exterminateur vétéran semi-monstrueux et une supérieure hiérarchique mi-cynique mi-roublarde, le sentiment d’avoir affaire à un énième récit de « Monstres contre Chasseurs » peut éclore.
Néanmoins, Shikabana conserve son charme particulier. Le parfum de romantisme macabre, combinée à quelques confrontations désespérément brutales, continue de susciter l’intérêt. Le dessin expose les alliances contradictoires : les chairs inhumaines altèrent les apparences, créant des frontières au sein même des corps, sans pour autant sombrer dans le définitivement repoussant. Même si la mise en place de la nouvelle situation de Tsuyu s’amorce de façon un peu trop prévisible, certains choix du héros augurent d’intéressantes intrigues pour la suite.
Doit-on laisser sa chance à Shikabana dès ce premier tome ? Oui, car la concurrence grand public table sur le long terme. En fait, s’il est possible d’attendre la parution de la trilogie complète pour avoir un retour définitif, ce début à suffisamment de charme pour faire sa place dans le créneau encore trop mésestimé des mangas courts et efficaces.
7.0/10
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