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Oldman
Titre VO: Oldman (Ce Cycle est En Cours)

Oldman
Début du XVIIème siècle, dans un lointain royaume.
En recueillant et élevant des orphelins, la reine prouve à ses sujets que même les gens du peuple pourront un jour prétendre à la couronne. Les années passent, et la reine, dont le visage aurait dû se couvrir de rides, retrouve une seconde jeunesse.
Quel est donc le secret de sa jouvence ? Le magicien OLDMAN, emprisonné par la reine, détient la réponse à ce secret…

Oldman
Oldman et ses compagnons ont réussi à repousser l’attaque des soldats d’élite de la Reine. Mais pour une raison inconnue, il part se rendre seul au Palais de la Reine. Dans le même temps, Neleh se décide d’un coup à révéler tout ce qu’elle sait à propos de son identité. Le secret de la jeunesse éternelle de la Raine risque d’être divulgué à tout le monde…
Critique
Par Aya Sakuraba, le 11/08/2016
Profitant du succès de plus en plus universel rencontré par les mangas, d’autres bandes dessinées asiatiques ont également pu réémerger et commencer à s’exporter en dehors de leurs frontières. Les plus connues en Europe sont les manhwas venant de Corée, et les manhuas originaires de Chine. Le marché n’est sûrement pas encore aussi prolifique, mais cela n’arrête pas quelques œuvres de qualité, qui parviennent jusqu’à nous. Nous allons donc sans plus attendre nous intéresser à Oldman, un manhua édité par Asian District. Il s’agit d’une tétralogie, dans un univers médiéval, où le héros, Oldman, est un prestidigitateur tel qu’on l’imagine plutôt au 19ème siècle.
Commençons par aborder les graphismes, car c’est clairement un des attraits majeurs de la série. Outre les couvertures réalisées en 3D et plutôt étrange, le reste des graphismes est vraiment magnifique et rempli de détails. Il ne sera d’ailleurs pas rare qu’au détour de la lecture, on s’arrête pour admirer un dessin particulièrement marquant, ou pour ne pas manquer des détails, même sans importance. Outre cette qualité au niveau du trait, Chang Sheng, l’auteur, réussit particulièrement bien les expressions de ses personnages, qui ont pour une fois vraiment une bonne gamme de visages et de réactions différentes en fonction de leurs émotions et de leur humeur. Il est ainsi beaucoup plus facile de se faire une idée rapide de l’état d’esprit global d’un personnage, et de vivre les scènes aux côtés des protagonistes. Par ailleurs, l’auteur maîtrise également très bien ses effets de scène, les plans, la mise en retrait de personnages, les plongées et contre-plongées, valorisant et rendant ainsi encore plus vivante son histoire. Pour finir, il est intéressant de noter, même si cela saute aux yeux, que Oldman est très clairement inspiré de Sean Connery, et la reine de Kate Blanchett.
L’histoire quant à elle, interpelle plutôt le lecteur, qui ne saura pas forcément sur quel pied danser. Le monde, le ton, le récit, tout est fait pour ne pas être clairement défini. Pour commencer, comme je l’expliquais en introduction, le monde est plutôt inspiré de la fin de la Renaissance, au début du 17ème siècle nous dit le synopsis, cependant les rues ont l’air bien espacées et entièrement pavées, on rencontre des hommes en costume trois pièces, et les prothèses de Rebecca très steampunk font plutôt penser au 19ème voire début du 20ème siècle. De même, l’auteur gère étrangement ses changements de tons. Autant il est courant dans un manga que des touches humoristiques soient glissées au milieu d’un récit qui ne l’est pas, afin de l’alléger, voir Puck dans Berserk par exemple, autant ici, l’humour tombe souvent à plat, comme lors de l’introduction de Neleh, ou par exemple lorsqu’Oldman se déguise en chevalier en armure, et oublie de mettre son casque. Globalement le ton est plutôt sérieux, et les protagonistes également, ce qui peut se comprendre au vu de leur passé qui est révélé petit à petit, donc ces touches de folies rendent surtout l’histoire et les personnages un peu étranges, et auraient plutôt tendance à sortir le lecteur du récit. Pour finir, l’histoire elle-même laisse parfois dubitatif, par exemple, quel est le but d’Oldman, la motivation de Vincent pour suivre le groupe, qu’est-il arrivé à Neleh, comment tout un Royaume peut-il croire que la reine ne vieillit pas alors qu’on l’a vu entrer dans une pièce alors qu’elle avait une soixantaine d’années, et en ressortir avec 30 ans de moins ? Le point le mieux réussi de ce flou global concerne les capacités d’Oldman lui-même. En effet, sur un mode de prestidigitation, il est difficile de faire la distinction entre la magie de scène, les petits tours de passe-passe, et ce qui semble être de la vraie magie. Il est certain que le vieil homme possède des dons d’illusionniste et d’hypnose, mais jusqu’où s’étendent ses capacités ?
En conclusion, Oldman est un titre intéressant, qui sait allier une histoire prometteuse, et des dessins superbes, et qui de plus a l’avantage de ne comprendre que 4 volumes. Original, il sait se démarquer de la fantasy que l’on a l’habitude de lire, que ce soit en mangas ou en romans, il ne reste plus qu’à espérer que l’auteur apporte une conclusion satisfaisante, et arrive à maintenir une cohérence dans le mélange qu’il nous propose.
6.0/10
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