L'Épée sacrée

ISBN : 978-241301357-0
Catégorie : Bd
Auteur/Autrice : Rodriguez Gabriel

La culture et la pop-culture regorgent de récits traditionnels mettant en scène des épées sacrées.
D’Excalibur à Stormbringer en passant par Durandal, elles ont toujours fait rêver. Une jeune fille, fort justement prénommée Avalon, devient la détentrice d’une épée sacrée. Mais elle va devoir unir les forces de son monde derrière elle pour le sauver des hordes d’aliens belliqueux.

Critique

Par Gillossen, le 26/06/2019

L’Epée sacrée, création de Gabriel Rodriguez, vient de paraître aux éditions Delcourt, après des titres comme Les Chroniques de Corum ou le très (très) moyen Green Valley. 
Malheureusement, dessinateur du génial Locke & Key ou pas à la tête de ce projet, on penche davantage du côté du second cité, même si Corum n’était déjà pas forcément très intéressant. On ne peut pas nier une chose à Rodriguez, son allant et sa passion pour cette histoire. Comme le mentionne d’ailleurs l’éditeur, on pense très vite à Moebius ou bien sûr à certains récits de Michael Moorcock période 70, pour le côté psychédélique et déjanté de l’histoire, une histoire peuplée de nombreux personnages.
Mais au-delà des aspirations et des inspirations de l’auteur, il faut bien sûr bâtir un récit convaincant et surtout prenant. C’est surtout ce dernier point qui pêche dans le cas présent : dès les premières pages, notre attention se laisse beaucoup trop facilement distraire. Et une fois arrivé à la fin de cet album, même s’il s’est passé beaucoup de choses, rien ne nous a vraiment captivé en cours de route. Peu de moments marquants, de répliques bien senties, d’originalité dans le traitement des protagonistes, aussi nombreux que falots.
A la limite, c’est la mise en couleurs de Lovern Kindzierski (et ses à plats) qui attirera le plus l’œil, et qui ne plaira pas à tout le monde, de fait. Là aussi, on retrouve un cachet tout particulier, à l’image de ce mélange SF/Fantasy. Si l’ensemble ne s’avère pas désagréable à la lecture, il nous apparaît difficile de le recommander, en tout cas, après un seul album. L’ensemble s’avère par trop fade et perclus de clichés. 

4.5/10

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